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Informer sur l’impact du nucléaire sur l’eau en Loire et en Vienne

Publié initialement dans la revue Sortir du nucléaire n°99 le 1er octobre 2023, mis en ligne le 9 février 2024



Depuis 7 ans le collectif « Loire Vienne Zéro nucléaire » dénonce l’impact des cinq centrales nucléaires présentes sur ses cours d’eau. Prélèvements, mobilisations, tracts, prises de parole… Retour sur les moyens d’action du collectif pour informer les citoyens et faire bouger les choses.



En 2016, 13 groupes antinucléaires du bassin versant de la Loire se sont regroupés pour former le collectif « Loire Vienne Zéro nucléaire » afin de gagner en visibilité, de mutualiser leurs forces et leurs informations. Sur le territoire de Loire et Vienne 19 réacteurs se succèdent, dont 14 en activité, répartis sur les centrales de Belleville, Dampierre, Saint-Laurent, Chinon et Civaux. Depuis 7 ans, l’un des principaux objectifs du collectif est de rendre visibles les impacts cumulés de l’activité nucléaire sur la ressource en eau au fil du courant. Le premier axe de travail a été de mettre en évidence le cumul des rejets radioactifs en Loire et Vienne.

Un réseau de préleveurs indépendants, formés par l’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO), a été mis en place pour participer à la surveillance du tritium, élément radioactif qui se retrouve dans les écosystèmes et l’eau de consommation. En 2019, ce travail a permis de révéler des taux de concentration en tritium plus de trois fois supérieurs à ceux autorisés dans la Loire. L’ACRO a publié une brochure rendant compte des prélèvements réalisés depuis 2018.

Puis le collectif s’est attaché à faire l’inventaire des rejets chimiques liés à l’activité atomique, aussi méconnus que les rejets radioactifs. Un tract présentant ces données a été réalisé en 2020.

Enfin, en 2022, « Loire Vienne Zéro nucléaire » a évalué la consommation annuelle d’eau de la filière sur le bassin versant, à partir des rapports environnementaux 2021 publiés par EDF. Cette année-là, les cinq centrales ont consommé près de 700 millions de m³ d’eau et vaporisé 200 millions d’entre eux - perdus pour la Loire et la Vienne - dans l’atmosphère via les tours de refroidissement !

À Lire aussi :
La Loire et ses centrales nucléaires

Est alors né le projet d’un dépliant qui résume les impacts de la filière sur l’eau du bassin versant. Le collectif a ajouté la question du réchauffement des cours d’eau et celle des inévitables aménagements - barrages et seuils avec leur cortège d’effets notamment sur la faune et la flore - eux aussi indispensables pour garantir un refroidissement pérenne des réacteurs. Ce tract a notamment été distribué en août 2023 au festival des Résistantes, sur le plateau du Larzac, lors des diverses assemblées et tables-rondes sur l’eau ou sur le nucléaire. Puis il a été partagé tout au long du Convoi de l’eau co-organisé par Bassines Non Merci de Sainte-Soline à l’agence de l’eau d’Orléans. Sa présentation orale a eu lieu lors de la soirée d’étape du Loir-et-Cher à proximité de la centrale de Saint-Laurent. Il a aussi été diffusé lors de la « Grande Remontée » de la Loire, de Nantes à Orléans, organisée par Loire Sentinelle du 1er au 20 septembre 2023.

Ces initiatives, dont le collectif « Loire Vienne Zéro nucléaire » se sent solidaire, dénoncent l’ensemble des atteintes à la ressource en eau, en quantité et en qualité, et alertent sur la nécessité vitale de la préserver afin de pouvoir la partager équitablement maintenant et dans l’avenir !

Catherine Fumé, pour le collectif Loire Vienne Zéro nucléaire

En 2016, 13 groupes antinucléaires du bassin versant de la Loire se sont regroupés pour former le collectif « Loire Vienne Zéro nucléaire » afin de gagner en visibilité, de mutualiser leurs forces et leurs informations. Sur le territoire de Loire et Vienne 19 réacteurs se succèdent, dont 14 en activité, répartis sur les centrales de Belleville, Dampierre, Saint-Laurent, Chinon et Civaux. Depuis 7 ans, l’un des principaux objectifs du collectif est de rendre visibles les impacts cumulés de l’activité nucléaire sur la ressource en eau au fil du courant. Le premier axe de travail a été de mettre en évidence le cumul des rejets radioactifs en Loire et Vienne.

Un réseau de préleveurs indépendants, formés par l’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO), a été mis en place pour participer à la surveillance du tritium, élément radioactif qui se retrouve dans les écosystèmes et l’eau de consommation. En 2019, ce travail a permis de révéler des taux de concentration en tritium plus de trois fois supérieurs à ceux autorisés dans la Loire. L’ACRO a publié une brochure rendant compte des prélèvements réalisés depuis 2018.

Puis le collectif s’est attaché à faire l’inventaire des rejets chimiques liés à l’activité atomique, aussi méconnus que les rejets radioactifs. Un tract présentant ces données a été réalisé en 2020.

Enfin, en 2022, « Loire Vienne Zéro nucléaire » a évalué la consommation annuelle d’eau de la filière sur le bassin versant, à partir des rapports environnementaux 2021 publiés par EDF. Cette année-là, les cinq centrales ont consommé près de 700 millions de m³ d’eau et vaporisé 200 millions d’entre eux - perdus pour la Loire et la Vienne - dans l’atmosphère via les tours de refroidissement !

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Est alors né le projet d’un dépliant qui résume les impacts de la filière sur l’eau du bassin versant. Le collectif a ajouté la question du réchauffement des cours d’eau et celle des inévitables aménagements - barrages et seuils avec leur cortège d’effets notamment sur la faune et la flore - eux aussi indispensables pour garantir un refroidissement pérenne des réacteurs. Ce tract a notamment été distribué en août 2023 au festival des Résistantes, sur le plateau du Larzac, lors des diverses assemblées et tables-rondes sur l’eau ou sur le nucléaire. Puis il a été partagé tout au long du Convoi de l’eau co-organisé par Bassines Non Merci de Sainte-Soline à l’agence de l’eau d’Orléans. Sa présentation orale a eu lieu lors de la soirée d’étape du Loir-et-Cher à proximité de la centrale de Saint-Laurent. Il a aussi été diffusé lors de la « Grande Remontée » de la Loire, de Nantes à Orléans, organisée par Loire Sentinelle du 1er au 20 septembre 2023.

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Catherine Fumé, pour le collectif Loire Vienne Zéro nucléaire



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