Faire un don

Projet Cigéo à Bure : non à l’enfouissement des déchets radioactifs !

Bure : c’est dans ce petit village de la Meuse que l’industrie nucléaire veut enfouir ses déchets les plus dangereux, qui resteront radioactifs pendant des centaines de milliers d’années.


Réactions suite à la semaine d’actions à Bure

4 juillet 2017 | Il est vain de vouloir caricaturer l’opposition à CIGÉO




Depuis le 21 juin dernier, la préfecture et les élus à l’origine de CIGEO tentent d’attiser la peur et de monter la population locale contre les opposants au projet d’enfouissement de déchets radioactifs.



Dans leurs communiqués [1] (et PDF joint), ils parlent de hordes de « casseurs » qui viendraient dévaster la Meuse, « de climat de terreur ». C’est devenu un grand classique, à chaque fois qu’une lutte prend de l’ampleur et que l’opposition sort du cadre établi par les autorités – notamment par le sabotage ou l’occupation illégale d’un terrain - les politiques cherchent à la discréditer et la diviser.

A Notre-Dame-des-Landes, le président de la région Pays de la Loire, Bruno Retailleau n’hésitait pas à comparer la ZAD à « Mossoul ou Damas ». A Bure, Gérard Longuet assimile carrément l’opposition à des terroristes lorsqu’il mentionne, « des individus qui puisent dans les images de la violence du monde d’aujourd’hui les gestes de terreur ». Mais jusqu’où ira-t-on dans la diffamation et la propagande honteuse ?

Les autorités voudraient que l’opposition soit inoffensive et souriante, qu’elle ne fasse pas de vague, qu’elle joue le jeu du « dialogue ». Mais cette opposition, aux acteurs multiples, n’est pas bonne élève, soumise ou fataliste. Après 20 ans de pétitions, de manifestations, de tractage et de recours contre le projet Cigéo à Bure, rien n’a été obtenu, hormis dédain et mépris. La communication de politiciens, tel M. Longuet dans un récent courrier de doléances adressé au premier Ministre s’apparente à un acte de dernier recours, voulant sauver un projet imposé brutalement à leur département, sans aucune concertation populaire.

Que des lieux identifiés « Andra » soient la cible d’activisme ou encore que les travaux préparatoires soient bloqués depuis un an dans le bois Lejuc, ces actions sont la conséquence malheureusement logique de la surdité des autorités et de son incapacité à se remettre en cause depuis plus de 20 ans. C’est l’Etat qui fait pourrir la situation et suscite une colère qui explose parfois de manière spontanée. Il y a une véritable urgence à tenir compte enfin de la réalité d’une opposition qui ne cesse de se manifester et d’alerter à raison sur les risques intrinsèques à ce projet.

Il y a un geste pour construire, un autre pour détruire

Ici, dans les villages alentours, personne n’est dupe. De nombreuses personnes ont une autre vision de l’opposition et de ce qui se vit sur ce territoire. Depuis plusieurs années, de nouveaux opposants nous rejoignent et s’installent dans le Sud Meuse, des liens se tissent, des échanges, de la solidarité. Ces opposants achètent des maisons, des appartements sont loués. Il y a des projets de maraichage, de boulangerie, d’artisanat, de théâtre. En occupant le bois Lejuc et en menant des recours juridiques, les opposants ont aussi préservé l’un de nos derniers biens communs alors qu’il risquait d’être défriché, clôturé et militarisé. Cette dynamique d’installation ne se fait pas en grande pompe. Elle s’inscrit dans le quotidien et agit avec humilité à l’inverse de l’Andra qui promet des milliers d’emplois, des routes, des infrastructures mais n’apporte que le désert.

En février dernier le maire de Montiers-sur-Saulx a pris position pour la première fois contre l’Andra, dénonçant le déclin de sa commune. Le seul service de proximité que M. Longuet propose d’y rouvrir, c’est la gendarmerie. Des policiers et des vigiles qui patrouillent fièrement sur des routes rénovées mais vides : voilà l’unique perspective de développement régional portée par les promoteurs du projet CIGEO. Aujourd’hui, le constat est simple : Ce sont bien les opposants qui repeuplent notre territoire, en y apportant leur jeunesse, leur joie, leur rêve. Ils sont amoureux de la Meuse, quand les politiques qui nous imposent leur poubelle radioactive voient dans ce territoire un simple tremplin électoral.

Nous, habitants du coin, associations locales, militants contre CIGEO voulons réaffirmer qu’à Bure, on ne sépare pas le bon grain de l’ivraie. Il n’y a pas de bon ou de mauvais opposant mais une force en mouvement qui grandit, riche de sa diversité, riche de sa volonté de s’ancrer sur ce territoire pour y dessiner un autre avenir.

Il y a un geste pour détruire et un geste pour construire mais ce sont les mêmes mains qui agissent. L’amour et la rage sont les deux expressions d’un même visage.

COMMUNIQUE 30/06/2017 des opposant-es en lutte // Tous contre l’enfouissement des déchets nucléaires ! + Coordination BURESTOP (BURESTOP 55 + BURE ZONE LIBRE + HABITANTS VIGILANTS + MNE + MIRABEL LORRAINE ENVIRONNEMENT) + EODRA + CEDRA 52

Dans leurs communiqués [1] (et PDF joint), ils parlent de hordes de « casseurs » qui viendraient dévaster la Meuse, « de climat de terreur ». C’est devenu un grand classique, à chaque fois qu’une lutte prend de l’ampleur et que l’opposition sort du cadre établi par les autorités – notamment par le sabotage ou l’occupation illégale d’un terrain - les politiques cherchent à la discréditer et la diviser.

A Notre-Dame-des-Landes, le président de la région Pays de la Loire, Bruno Retailleau n’hésitait pas à comparer la ZAD à « Mossoul ou Damas ». A Bure, Gérard Longuet assimile carrément l’opposition à des terroristes lorsqu’il mentionne, « des individus qui puisent dans les images de la violence du monde d’aujourd’hui les gestes de terreur ». Mais jusqu’où ira-t-on dans la diffamation et la propagande honteuse ?

Les autorités voudraient que l’opposition soit inoffensive et souriante, qu’elle ne fasse pas de vague, qu’elle joue le jeu du « dialogue ». Mais cette opposition, aux acteurs multiples, n’est pas bonne élève, soumise ou fataliste. Après 20 ans de pétitions, de manifestations, de tractage et de recours contre le projet Cigéo à Bure, rien n’a été obtenu, hormis dédain et mépris. La communication de politiciens, tel M. Longuet dans un récent courrier de doléances adressé au premier Ministre s’apparente à un acte de dernier recours, voulant sauver un projet imposé brutalement à leur département, sans aucune concertation populaire.

Que des lieux identifiés « Andra » soient la cible d’activisme ou encore que les travaux préparatoires soient bloqués depuis un an dans le bois Lejuc, ces actions sont la conséquence malheureusement logique de la surdité des autorités et de son incapacité à se remettre en cause depuis plus de 20 ans. C’est l’Etat qui fait pourrir la situation et suscite une colère qui explose parfois de manière spontanée. Il y a une véritable urgence à tenir compte enfin de la réalité d’une opposition qui ne cesse de se manifester et d’alerter à raison sur les risques intrinsèques à ce projet.

Il y a un geste pour construire, un autre pour détruire

Ici, dans les villages alentours, personne n’est dupe. De nombreuses personnes ont une autre vision de l’opposition et de ce qui se vit sur ce territoire. Depuis plusieurs années, de nouveaux opposants nous rejoignent et s’installent dans le Sud Meuse, des liens se tissent, des échanges, de la solidarité. Ces opposants achètent des maisons, des appartements sont loués. Il y a des projets de maraichage, de boulangerie, d’artisanat, de théâtre. En occupant le bois Lejuc et en menant des recours juridiques, les opposants ont aussi préservé l’un de nos derniers biens communs alors qu’il risquait d’être défriché, clôturé et militarisé. Cette dynamique d’installation ne se fait pas en grande pompe. Elle s’inscrit dans le quotidien et agit avec humilité à l’inverse de l’Andra qui promet des milliers d’emplois, des routes, des infrastructures mais n’apporte que le désert.

En février dernier le maire de Montiers-sur-Saulx a pris position pour la première fois contre l’Andra, dénonçant le déclin de sa commune. Le seul service de proximité que M. Longuet propose d’y rouvrir, c’est la gendarmerie. Des policiers et des vigiles qui patrouillent fièrement sur des routes rénovées mais vides : voilà l’unique perspective de développement régional portée par les promoteurs du projet CIGEO. Aujourd’hui, le constat est simple : Ce sont bien les opposants qui repeuplent notre territoire, en y apportant leur jeunesse, leur joie, leur rêve. Ils sont amoureux de la Meuse, quand les politiques qui nous imposent leur poubelle radioactive voient dans ce territoire un simple tremplin électoral.

Nous, habitants du coin, associations locales, militants contre CIGEO voulons réaffirmer qu’à Bure, on ne sépare pas le bon grain de l’ivraie. Il n’y a pas de bon ou de mauvais opposant mais une force en mouvement qui grandit, riche de sa diversité, riche de sa volonté de s’ancrer sur ce territoire pour y dessiner un autre avenir.

Il y a un geste pour détruire et un geste pour construire mais ce sont les mêmes mains qui agissent. L’amour et la rage sont les deux expressions d’un même visage.

COMMUNIQUE 30/06/2017 des opposant-es en lutte // Tous contre l’enfouissement des déchets nucléaires ! + Coordination BURESTOP (BURESTOP 55 + BURE ZONE LIBRE + HABITANTS VIGILANTS + MNE + MIRABEL LORRAINE ENVIRONNEMENT) + EODRA + CEDRA 52

Documents à télécharger

  bure-170626-lettre-de-gerard-longuet.pdf


Signez la pétition en soutien à la lutte à Bure


Ça peut aussi vous intéresser


Suivez-nous


        
Nous connaître | Le Réseau en action | À vous d'agir | Informez vous | Presse |

Abonnez-vous à notre newsletter :

Tous les mois un condensé de l'info de nos actions contre le nucléaire
Réseau
Sortir du nucléaire

Parc Benoît - Bâtiment B
65/69 rue Gorge de Loup
CS 70457
69336 LYON CEDEX 09
04 78 28 29 22
Contact mail