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Projet Cigéo à Bure : non à l’enfouissement des déchets radioactifs !

Bure : c’est dans ce petit village de la Meuse que l’industrie nucléaire veut enfouir ses déchets les plus dangereux, qui resteront radioactifs pendant des centaines de milliers d’années.


Enfouir CIGEO, le débat public... et les nucléocrates !

28 mai 2013 |




Communiqué de Bure Zone Libre du 23 mai 2013



Ambiance spéciale ce jeudi 23 mai à Bure. C’est pas qu’on ait pas l’habitude de voir les pandores à toute heure du jour et de la nuit mais là ils étaient en nombre. Une colonne de 10 fourgons de gardes mobiles en repérages, pour l’apéro de midi... ça surprend toujours. La cinquantaine d’autres gendarmes, SDIG, etc... est arrivée dans la foulée... 130 flics dans un village de 90 habitants, ça se voit un peu.

Quand il s’agit de se promener avec un projet nucléaire à concerter en débat public, les nucléocrates et leurs larbins serrent les fesses et ça, c’est un signe encourageant !

Donc, le rendez vous était fixé à 18heures, pour venir manifester notre refus de CIGEO, du nucléaire et de son monde.

Dès 17 heures, nous avons eu écho que le parking de la salle des fêtes se remplissait. Beaucoup d’invités en apparence, car le citoyen lambda n’arrive pas 1heure 1/2 à l’avance à ce genre de réunion... La manifestation a donc commencé un peu en avance elle aussi.

Un groupe s’est rendu sur le parvis de la salle pour installer banderoles, panneaux d’informations, prendre position.

Des personnes rentraient dans la salle après un passage au détecteur de métaux pour tous et des vidages de poches pour certains.

Vers 18h30, la salle était pleine. Les agents de sécurité ont bloqué les accès. Colère de certains refoulés contre l’organisation du débat. La salle des fêtes à 1 000 000 d’euros radioactifs est trop petite pour ses rares utilités. C’est con ça !

Dehors, 200 personnes chantent, gueulent, font du bruit, dénoncent la grossièreté des ficelles d’un débat public au service de CIGEO. Une télé a été installée à coté de la porte close. Impossible n’est pas CNDP...

A l’intérieur, Bernet, mister président (ou presque) , lance la réunion. Aussitôt des voix s’élèvent et surprise c’est le PCF (!!!) qui démarre les hostilités. Les camarades entrés dans la salle ont enchaîné.

La séance est interrompue. Provisoirement ! Provisoirement ?

A l’extérieur, les opposants ont contourné la salle pour se retrouver derrière les fenêtres du débat. L’option "gogo-gadjet au bras" n’étant pas en série chez les gendarmes, le cordon censé nous retenir fit peine à voir. Quelques un.e.s malmènent les pares-soleil de la salle, les gendarmes prennent position contre la salle. A leurs pieds, les cailloux résonnent sur les grilles en métal. La cohue est assourdissante.

Dedans, ça proteste toujours autant, une odeur fRance flotte, si bien que Claude Bernet annonce la suspension définitive de la séance. Les officiels se retirent très vite. La scène est occupée. Ca gronde fort !

1/2 heure après le début de la réunion, la CPDP officielle a été limogée...

Dehors, le grondement de joie s’amplifie. Tout le monde attend maintenant la sortie de ces fameux officiels et invités du sérail. Claude Bernet tente quand même une sortie solo pour une microconférence de presse improbable... Les "vendu", "pourri", "dégage", hurlés par les opposants sont surement les seuls propos entendus par la presse, si ce n’est le très perspicace : "C’est un échec pour le débat public".

Si ça a fait rire les journalistes, ça laisse de marbre les têtes rasées du service d’ordre... facilement identifiables sur la photo ci-dessus.

Les grosses voitures déguerpissent très rapidement sous la protection de la gendarmerie. Claude Bernet, le capitaine sabordé, quitte le navire en dernier. Il s’enfuit par un petit chemin en terre sous les huées.

Le perron de la salle est noyé sous une épaisse fumée orange et se désertifie. Le chaos du débat pipeau.

Voilà, c’est terminé. Il ne reste plus que nous, les vigiles et les gendis.

Nous nous retrouvons entre compagnon.n.e.s à la Maison pour fêter ça comme il se doit.

200 personnes réunies un jeudi soir à Bure pour mettre une bonne claque à la CNDP et ceux qu’elle sert, ça fait du bien. Ca tisse des liens ou les resserre entre opposants de la première heure et les nouveaux, ça donne de l’énergie pour la suite.

Et quelles sont ces suites ?

C’est le jeudi 30 mai, 18h à la salle du Palace à Saint-Dizier pour la 2ème réunion du débat pipeau.

Le thème : l’insertion dans le territoire ! De quoi donner de la motivation...

Les autres dates : ICI

Au delà de ces réunions, n’oublions pas que ce débat, qui n’est qu’une échéance légale du processus décisionnel, se fera, virtuellement s’il le faut. Nous savons qu’il ne sert à rien sinon servir les intérêts du lobby. Alors n’oublions pas ce qui nous attend après et utilisons ces temps de rencontres autour du débat, pour nous retrouver, nous renforcer, imaginer ensemble les méthodes qui feront tomber le projet CIGEO, le nucléaire et son monde abject.

Enfouir la catastrophe nucléaire pour ne plus la voir, pour la perpétuer ne sera jamais une solution négociable ! Nous n’envisagerons un débat serein que lorsque nous aurons rebouché le laboratoire de Bure et que la suffisance criminelle des nucléocrates ne sera plus qu’un souvenir.

Malgré tout, une grande absence pèse sur nos coeurs.

Notre compagnon de lutte Bruno Bissot, qui a participé activement à la préparation de cette action, est décédé le 17 mai et a été inhumé ce jeudi dans le village de son enfance en Bourgogne.

Nous lui dédions la réussite de cette journée et des suivantes.

https://burezoneblog.over-blog.com/

Ambiance spéciale ce jeudi 23 mai à Bure. C’est pas qu’on ait pas l’habitude de voir les pandores à toute heure du jour et de la nuit mais là ils étaient en nombre. Une colonne de 10 fourgons de gardes mobiles en repérages, pour l’apéro de midi... ça surprend toujours. La cinquantaine d’autres gendarmes, SDIG, etc... est arrivée dans la foulée... 130 flics dans un village de 90 habitants, ça se voit un peu.

Quand il s’agit de se promener avec un projet nucléaire à concerter en débat public, les nucléocrates et leurs larbins serrent les fesses et ça, c’est un signe encourageant !

Donc, le rendez vous était fixé à 18heures, pour venir manifester notre refus de CIGEO, du nucléaire et de son monde.

Dès 17 heures, nous avons eu écho que le parking de la salle des fêtes se remplissait. Beaucoup d’invités en apparence, car le citoyen lambda n’arrive pas 1heure 1/2 à l’avance à ce genre de réunion... La manifestation a donc commencé un peu en avance elle aussi.

Un groupe s’est rendu sur le parvis de la salle pour installer banderoles, panneaux d’informations, prendre position.

Des personnes rentraient dans la salle après un passage au détecteur de métaux pour tous et des vidages de poches pour certains.

Vers 18h30, la salle était pleine. Les agents de sécurité ont bloqué les accès. Colère de certains refoulés contre l’organisation du débat. La salle des fêtes à 1 000 000 d’euros radioactifs est trop petite pour ses rares utilités. C’est con ça !

Dehors, 200 personnes chantent, gueulent, font du bruit, dénoncent la grossièreté des ficelles d’un débat public au service de CIGEO. Une télé a été installée à coté de la porte close. Impossible n’est pas CNDP...

A l’intérieur, Bernet, mister président (ou presque) , lance la réunion. Aussitôt des voix s’élèvent et surprise c’est le PCF (!!!) qui démarre les hostilités. Les camarades entrés dans la salle ont enchaîné.

La séance est interrompue. Provisoirement ! Provisoirement ?

A l’extérieur, les opposants ont contourné la salle pour se retrouver derrière les fenêtres du débat. L’option "gogo-gadjet au bras" n’étant pas en série chez les gendarmes, le cordon censé nous retenir fit peine à voir. Quelques un.e.s malmènent les pares-soleil de la salle, les gendarmes prennent position contre la salle. A leurs pieds, les cailloux résonnent sur les grilles en métal. La cohue est assourdissante.

Dedans, ça proteste toujours autant, une odeur fRance flotte, si bien que Claude Bernet annonce la suspension définitive de la séance. Les officiels se retirent très vite. La scène est occupée. Ca gronde fort !

1/2 heure après le début de la réunion, la CPDP officielle a été limogée...

Dehors, le grondement de joie s’amplifie. Tout le monde attend maintenant la sortie de ces fameux officiels et invités du sérail. Claude Bernet tente quand même une sortie solo pour une microconférence de presse improbable... Les "vendu", "pourri", "dégage", hurlés par les opposants sont surement les seuls propos entendus par la presse, si ce n’est le très perspicace : "C’est un échec pour le débat public".

Si ça a fait rire les journalistes, ça laisse de marbre les têtes rasées du service d’ordre... facilement identifiables sur la photo ci-dessus.

Les grosses voitures déguerpissent très rapidement sous la protection de la gendarmerie. Claude Bernet, le capitaine sabordé, quitte le navire en dernier. Il s’enfuit par un petit chemin en terre sous les huées.

Le perron de la salle est noyé sous une épaisse fumée orange et se désertifie. Le chaos du débat pipeau.

Voilà, c’est terminé. Il ne reste plus que nous, les vigiles et les gendis.

Nous nous retrouvons entre compagnon.n.e.s à la Maison pour fêter ça comme il se doit.

200 personnes réunies un jeudi soir à Bure pour mettre une bonne claque à la CNDP et ceux qu’elle sert, ça fait du bien. Ca tisse des liens ou les resserre entre opposants de la première heure et les nouveaux, ça donne de l’énergie pour la suite.

Et quelles sont ces suites ?

C’est le jeudi 30 mai, 18h à la salle du Palace à Saint-Dizier pour la 2ème réunion du débat pipeau.

Le thème : l’insertion dans le territoire ! De quoi donner de la motivation...

Les autres dates : ICI

Au delà de ces réunions, n’oublions pas que ce débat, qui n’est qu’une échéance légale du processus décisionnel, se fera, virtuellement s’il le faut. Nous savons qu’il ne sert à rien sinon servir les intérêts du lobby. Alors n’oublions pas ce qui nous attend après et utilisons ces temps de rencontres autour du débat, pour nous retrouver, nous renforcer, imaginer ensemble les méthodes qui feront tomber le projet CIGEO, le nucléaire et son monde abject.

Enfouir la catastrophe nucléaire pour ne plus la voir, pour la perpétuer ne sera jamais une solution négociable ! Nous n’envisagerons un débat serein que lorsque nous aurons rebouché le laboratoire de Bure et que la suffisance criminelle des nucléocrates ne sera plus qu’un souvenir.

Malgré tout, une grande absence pèse sur nos coeurs.

Notre compagnon de lutte Bruno Bissot, qui a participé activement à la préparation de cette action, est décédé le 17 mai et a été inhumé ce jeudi dans le village de son enfance en Bourgogne.

Nous lui dédions la réussite de cette journée et des suivantes.

https://burezoneblog.over-blog.com/



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