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Carte mondiale des émissions d’antineutrinos, pourquoi la France est une zone très active ?

Article publié le 4 janvier 2016



Mais qu’est ce qui a bien pu passer dans la tête des communicants d’AREVA à promouvoir cette carte du monde des émissions d’antineutrinos (marqueurs en particulier de la Radioactivité β) sur les réseaux sociaux ?

Ce document déjà daté de quelques mois montre clairement que la France est l’un des pays dans lesquels a lieu le plus de réactions nucléaires émettrices d’antineutrinos au monde par rapport à sa surface alors qu’il n’y a pas de raisons "naturelles" pour l’expliquer...

Carte mondiale des émissions d’antineutrinos publiée dans la revue Nature par le physicien Shawn Usman et son équipe en septembre 2015


La France est certainement le pays dans le monde dans lequel la densité par la surface, de réactions nucléaires d’origine anthropique est la plus forte. Cette carte est construite à partir de cette information.

Si les neutrinos sont quasiment sans effets sur la matière et donc, sur l’homme (et très difficiles à détecter), ils sont pourtant des marqueurs significatifs d’une activité radioactive naturelle ou artificielle.

Le pic d’émission de neutrinos atteint par la zone de l’Himalaya est explicable par la densité des zones montagneuses qui y prédomine. La zone de l’Himalaya serait donc bien plus active en raison de l’affleurement de la croûte terrestre à cet endroit. Celle-ci contient de nombreux isotopes radioactifs par nature (thorium, uranium et potassium qui permettent notamment de fournir de l’énergie aux différentes couches internes de notre planète).

Mais la couleur bien sombre de la France sur cette carte ne peut en aucun cas être expliquée à 100% par la présence de massifs montagneux. Car les Alpes, les Vosges ou les Pyrénées et d’autres massifs montagneux érodés français ne sont pas comparables en densité à l’Himalaya.

C’est précisément pour ses réacteurs nucléaires que la revue Science News pointe la France du doigt dans son analyse de la carte :

Traduction : Fission en cours dans les centrales nucléaires, les 58 réacteurs en France ressortent comme des boutons. Les réacteurs sont la seule source d’antineutrinos d’origine humaine, qui sont créés, lors de la fission.

Rappelons que cette radioactivité concentrée dans nos centrales ne reste pas confinée entièrement au cœur de sa chape de béton. Par la production de déchets, par les rejets dans les cours d’eau et les rejets atmosphériques, la France se couvre peu à peu d’une couche de poussières et de nano-particules de plus en plus nocives pour les êtres vivants.

Il a été scientifiquement prouvé, par ailleurs, que la proximité du lieu d’habitation avec une centrale nucléaire pouvait induire une forte augmentation de la probabilité de contracter une leucémie infantile aigüe. Qu’en est il des autres effets à long terme sur le vivant ? Nous aurons peut-être la réponse lors de futures études épidémiologiques plus précises.

Tout comme par notre utilisation du pétrole et du charbon, nous déterrons une énergie fossile qui dérègle aussi l’ordre naturel des événements, par exemple : son action destructrice sur l’ADN au cœur de nos cellules.

La France est certainement le pays dans le monde dans lequel la densité par la surface, de réactions nucléaires d’origine anthropique est la plus forte. Cette carte est construite à partir de cette information.

Si les neutrinos sont quasiment sans effets sur la matière et donc, sur l’homme (et très difficiles à détecter), ils sont pourtant des marqueurs significatifs d’une activité radioactive naturelle ou artificielle.

Le pic d’émission de neutrinos atteint par la zone de l’Himalaya est explicable par la densité des zones montagneuses qui y prédomine. La zone de l’Himalaya serait donc bien plus active en raison de l’affleurement de la croûte terrestre à cet endroit. Celle-ci contient de nombreux isotopes radioactifs par nature (thorium, uranium et potassium qui permettent notamment de fournir de l’énergie aux différentes couches internes de notre planète).

Mais la couleur bien sombre de la France sur cette carte ne peut en aucun cas être expliquée à 100% par la présence de massifs montagneux. Car les Alpes, les Vosges ou les Pyrénées et d’autres massifs montagneux érodés français ne sont pas comparables en densité à l’Himalaya.

C’est précisément pour ses réacteurs nucléaires que la revue Science News pointe la France du doigt dans son analyse de la carte :

Traduction : Fission en cours dans les centrales nucléaires, les 58 réacteurs en France ressortent comme des boutons. Les réacteurs sont la seule source d’antineutrinos d’origine humaine, qui sont créés, lors de la fission.

Rappelons que cette radioactivité concentrée dans nos centrales ne reste pas confinée entièrement au cœur de sa chape de béton. Par la production de déchets, par les rejets dans les cours d’eau et les rejets atmosphériques, la France se couvre peu à peu d’une couche de poussières et de nano-particules de plus en plus nocives pour les êtres vivants.

Il a été scientifiquement prouvé, par ailleurs, que la proximité du lieu d’habitation avec une centrale nucléaire pouvait induire une forte augmentation de la probabilité de contracter une leucémie infantile aigüe. Qu’en est il des autres effets à long terme sur le vivant ? Nous aurons peut-être la réponse lors de futures études épidémiologiques plus précises.

Tout comme par notre utilisation du pétrole et du charbon, nous déterrons une énergie fossile qui dérègle aussi l’ordre naturel des événements, par exemple : son action destructrice sur l’ADN au cœur de nos cellules.


Thèmes
 Pollution radioactive  Sites nucléaires