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Prolongation du nucléaire : facture astronomique… et déboires en perspective

Communiqué du 3 mars 2014



Alors que le JDD vient de dévoiler des documents internes à EDF attestant des vrais coûts de la « cure de jouvence » des réacteurs et de la construction d’un nouveau parc et que l’EPR finlandais cumule les retards, la sortie du nucléaire est la seule voie de bon sens pour protéger les populations et éviter de ruiner les consommateurs !



Des scénarios exorbitants

Des documents internes à EDF parvenus au JDD confirment que poursuivre dans la voie du nucléaire coûtera horriblement cher. La « cure de jouvence » des réacteurs pour porter leur durée de fonctionnement à 50 ans s’élèverait à près de 100 milliards d’euros, soit l’équivalent des coûts de construction du parc actuel. Quant à la construction de nouvelles centrales, elle atteindrait 200 à 240 milliards d’euros ! Il n’est pas indiqué si ces estimations prennent en compte les coûts du démantèlement des réacteurs, ni ceux de l’ensemble des installations de la chaîne du combustible nucléaire, ni la gestion des déchets ingérables qui seront produits.

Ces éléments, qui confortent les analyses produites par WISE Paris pour Greenpeace la semaine dernière, confirment également le penchant d’EDF à dissimuler des informations cruciales [1]. EDF, qui pousse pour la mise en œuvre de la prolongation du nucléaire en taisant ses coûts, s’apprête à faire supporter à la collectivité des dépassements de budget colossaux… et/ou à effectuer des travaux au rabais, au mépris des risques pour la population – et des coûts d’un éventuel accident !

Des travaux impossibles et une sûreté au rabais

Il est en effet à craindre que les projets d’EDF garantissent à la fois les dépassements de coûts et une sûreté « low-cost », les derniers déboires des chantiers nucléaires laissant entrevoir le pire. Une grande partie des travaux de l’EPR de Flamanville sont suspendus suite à de nombreuses malfaçons et affaires de travail illégal. Selon le journal finlandais Kauppalehti [2], ceux de l’EPR d’Olkiluoto seraient également en stand-by et promettraient 9 ans de retard au moins pour la tête de série du « fleuron » de l’industrie nucléaire française. Enfin, l’Autorité de Sûreté Nucléaire elle-même s’inquiète de l’incapacité d’EDF à gérer correctement les travaux de maintenance sur les réacteurs et des risques pour la sûreté qui en découlent.

Éléments montés à l’envers, utilisation de matériaux de mauvaise qualité, travail dissimulé, exploitation de travailleurs étrangers, pression sur les sous-traitants [3] : le vrai visage des grands travaux du nucléaire est déjà connu. Pourquoi s’entêter dans cette voie qui, outre une facture astronomique, garantit les souffrances humaines et le risque d’accident ?

Les informations livrées par le JDD ouvriront-elles les yeux aux décideurs de la politique énergétique, qui, au mépris de la sûreté des citoyens et des coûts pour la collectivité, plaident pour allonger la durée de fonctionnement des centrales et construire de nouveaux réacteurs [4] ? Ou ceux-ci vont-ils continuer à enliser la politique énergétique française dans une impasse digne du siècle dernier ?

À l’heure où l’exécutif s’aligne sur les propositions du patron d’EDF, pour le Réseau “Sortir du nucléaire“, une seule issue de bon sens devrait pourtant s’imposer : programmer l’arrêt des réacteurs en commençant par les plus anciens, qui ont dépassé les 30 ans, et développer les économies d’énergie et les renouvelables, bien moins chères et plus créatrices d’emplois.


Notes

[1Ces informations seraient-elles sorties sans l’aiguillon des analyses associatives ? On peut en douter.

[3Le chantier du réacteur EPR de Flamanville cumule ces problèmes. Voir notre rétrospective : https://www.sortirdunucleaire.org/Flop-EPR

[4Citons notamment la résolution adoptée par le Sénat pour la prolongation du parc nucléaire

Des scénarios exorbitants

Des documents internes à EDF parvenus au JDD confirment que poursuivre dans la voie du nucléaire coûtera horriblement cher. La « cure de jouvence » des réacteurs pour porter leur durée de fonctionnement à 50 ans s’élèverait à près de 100 milliards d’euros, soit l’équivalent des coûts de construction du parc actuel. Quant à la construction de nouvelles centrales, elle atteindrait 200 à 240 milliards d’euros ! Il n’est pas indiqué si ces estimations prennent en compte les coûts du démantèlement des réacteurs, ni ceux de l’ensemble des installations de la chaîne du combustible nucléaire, ni la gestion des déchets ingérables qui seront produits.

Ces éléments, qui confortent les analyses produites par WISE Paris pour Greenpeace la semaine dernière, confirment également le penchant d’EDF à dissimuler des informations cruciales [1]. EDF, qui pousse pour la mise en œuvre de la prolongation du nucléaire en taisant ses coûts, s’apprête à faire supporter à la collectivité des dépassements de budget colossaux… et/ou à effectuer des travaux au rabais, au mépris des risques pour la population – et des coûts d’un éventuel accident !

Des travaux impossibles et une sûreté au rabais

Il est en effet à craindre que les projets d’EDF garantissent à la fois les dépassements de coûts et une sûreté « low-cost », les derniers déboires des chantiers nucléaires laissant entrevoir le pire. Une grande partie des travaux de l’EPR de Flamanville sont suspendus suite à de nombreuses malfaçons et affaires de travail illégal. Selon le journal finlandais Kauppalehti [2], ceux de l’EPR d’Olkiluoto seraient également en stand-by et promettraient 9 ans de retard au moins pour la tête de série du « fleuron » de l’industrie nucléaire française. Enfin, l’Autorité de Sûreté Nucléaire elle-même s’inquiète de l’incapacité d’EDF à gérer correctement les travaux de maintenance sur les réacteurs et des risques pour la sûreté qui en découlent.

Éléments montés à l’envers, utilisation de matériaux de mauvaise qualité, travail dissimulé, exploitation de travailleurs étrangers, pression sur les sous-traitants [3] : le vrai visage des grands travaux du nucléaire est déjà connu. Pourquoi s’entêter dans cette voie qui, outre une facture astronomique, garantit les souffrances humaines et le risque d’accident ?

Les informations livrées par le JDD ouvriront-elles les yeux aux décideurs de la politique énergétique, qui, au mépris de la sûreté des citoyens et des coûts pour la collectivité, plaident pour allonger la durée de fonctionnement des centrales et construire de nouveaux réacteurs [4] ? Ou ceux-ci vont-ils continuer à enliser la politique énergétique française dans une impasse digne du siècle dernier ?

À l’heure où l’exécutif s’aligne sur les propositions du patron d’EDF, pour le Réseau “Sortir du nucléaire“, une seule issue de bon sens devrait pourtant s’imposer : programmer l’arrêt des réacteurs en commençant par les plus anciens, qui ont dépassé les 30 ans, et développer les économies d’énergie et les renouvelables, bien moins chères et plus créatrices d’emplois.


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