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Nos communiqués de presse

Oursel, Chevet, Proglio... quand le débat sur la transition énergétique tourne au défilé de mode atomique

Communiqué du 16 mai 2013



Ce jeudi 16 mai 2013 aura lieu à Paris l’audition de Luc Oursel, président du directoire d’Areva et de Pierre-Frank Chevet, président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), dans le cadre du débat public sur la transition énergétique, entamé en janvier dernier. Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce à nouveau un simulacre de démocratie, dans lequel toutes les questions qui fâchent sont éludées.



Un pseudo débat qui devient un tremplin systématique pour le lobby nucléaire

Sur la forme, ces auditions du débat sur la transition énergétique soulèvent de nombreuses questions. Le lobby nucléaire a déjà été reçu à maintes reprises, avec l’audition de l’ancien président d’EDF et de Gaz de France Pierre Gadonneix, de l’actuel président d’EDF Henri Proglio et du président de GDF Suez Gérard Mestrallet. Les ONG ou les chercheurs indépendants, eux, ne sont jamais auditionnés et peuvent simplement assister à ces auditions.

Le processus lui même pose problème. Sous-couvert de « démocratie participative », le débat sur la transition énergétique laisse la part belle aux promoteurs de l’énergie nucléaire. Or, ces derniers n’ont pas intérêt à ce que ce débat aboutisse à de réelles mesures en faveur des économies d’énergie et des énergies renouvelables. Leur seul cheval de bataille est la pérennisation de leur industrie mortifère.

Et les mesures financières dores et déjà prises par le gouvernement en faveur du nucléaire se rajoutent encore à ce jeu truqué.

Un pseudo débat qui élude toutes les questions qui fâchent

Il n’y a pas que la forme qui pose problème. Sur le fond, tous les sujets qui fâchent sont éludés du débat. Jamais il n’est question de l’uranium, ce combustible sur lequel repose toute l’industrie nucléaire. Et pourtant, derrière ce minerai, se cache une industrie sale, polluante et non-maîtrisée de la mine jusqu’aux déchets. Extraction, transformation, enrichissement, combustion, retraitement, utilisation militaire... chaque étape de la chaîne du combustible engendre des pollutions radioactives, génère tous les jours des transports dangereux, expose les populations à des risques majeurs et produit des déchets qui resteront radioactifs et nocifs pendant des milliers d’années (pour le détail des questions qui fâchent et nos revendications, voir en annexe ci-dessous).

Alors que la loi qui doit être votée cette année fixera les orientations de la France en matière de politique énergétique pour les années à venir, il est grand temps de faire la lumière sur les faces cachées du nucléaire français au cours de ce débat. Le législateur qui fixera les orientations de la France en matière de politique énergétique décidera alors, en connaissance de cause, d’arrêter cet "acharnement thérapeutique" coûteux.

Si les investissements publics démentiels consacrés aujourd’hui au maintien de l’industrie nucléaire étaient consacrés à la transition énergétique, économique, écologique et sociale dont nous avons besoin en ces temps de crises, l’espoir renaîtrait d’offrir un avenir moins lugubre aux générations futures.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" sera présent ce jour devant le ministère pour rappeler ces faces cachées du nucléaire français et interpeller sur la tournure prise par ce débat.

En savoir plus sur notre campagne « Nucléaire de la mine aux déchets, tous concernés ! » :
https://www.sortirdunucleaire.org/Tous-concernes

Pour comprendre les dessous de l’industrie de l’uranium en 3 minutes, regardez notre vidéo :
https://youtu.be/IwqSgjxeTFQ

Contacts presse :

Laura Hameaux - 06 85 23 05 11
Marc Saint Aroman - 05 61 35 11 06

Chargée de communication :
06 64 66 01 23


Annexe 1 - Les revendications du Réseau "Sortir du nucléaire"

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande :

 une décision immédiate de sortie en urgence du nucléaire civile et militaire,
 l’arrêt immédiat des réacteurs de plus de trente ans,
 l’arrêt du retraitement et de la production du MOX,
 l’arrêt du projet CIGEO à Bure
 l’arrêt de l’EPR et d’ITER
 l’arrêt des transport de déchets, inutiles et dangereux


Annexe 2 - Les questions qui fâchent sur le nucléaire

 A quand la vérité sur la dépendance de la France à l’uranium étranger ?

Le débat sur la transition énergétique ne s’est toujours pas penché sur la thématique des mines d’uranium, et Areva et EDF continuent de marteler le mensonge de l’indépendance énergétique française, alors que nous importons 100% de l’uranium nécessaire au fonctionnement des centrales nucléaires françaises.

 A quand une remise en question de la politique absurde du retraitement ?

La politique absurde de retraitement du combustible usé devrait, elle aussi être soumise au débat public. Areva se targue depuis des années de « recycler » le combustible usé en le retraitant. Et pourtant, seul une infime partie des radio-éléments issus du retraitement est effectivement réutilisée, entre autres pour la fabrication de bombes… et du MOX, combustible extrêmement dangereux et toxique.

Bien loin du mythe du recyclage et d’une gestion maîtrisée, le retraitement n’est qu’un leurre et l’usine de La Hague est une bombe à retardement qui rejette chaque jour des pollutions radioactives dans l’eau et l’environnement.

 A quand un vrai débat sur les pollutions chroniques et les transports incessants générés par l’industrie de l’uranium ?

Le débat ne s’est pas encore non plus penché sur la question des pollutions chroniques générées par l’industrie nucléaire, alors que les usines de transformation de l’uranium et de fabrication du combustible, ainsi que les centrales, polluent chaque jour en silence.

Il en va de même des 900.000 colis radioactifs qui sillonnent l’Hexagone chaque année dans le plus grand secret.

  A quand l’arrêt de la production de déchets, plutôt que de vouloir les enterrer ?

Et bien évidemment, reste l’insoluble question des déchets radioactifs. Comment parler de transition énergétique en occultant le problème majeur de notre système de production électrique : ses milliers de tonnes de déchets qui seront radioactifs et dangereux sur des milliers de générations. Les promoteurs du nucléaire nous répondrons qu’un débat public sur l’enfouissement des déchets à Bure vient de commencer. Mais les enfouir n’est pas une solution, il faudrait d’abord arrêter d’en produire !

 A quand une information officielle sur les conséquences sanitaires réelles des contaminations radioactives ?

A quand une information officielle sur les conséquences sanitaires des contaminations radioactives chroniques liées aux activités atomiques, sur celles étouffées depuis toujours sur les impacts des catastrophes nucléaires (Kyshtym, Sellafields, Tchernobyl, Fukushima...) ?

A quand un expert technique et sanitaire français, l’IRSN, indépendant des instances internationales comme l’OMS elle même sous le joug de l’AIEA depuis l’accord de 1959 ?

Un pseudo débat qui devient un tremplin systématique pour le lobby nucléaire

Sur la forme, ces auditions du débat sur la transition énergétique soulèvent de nombreuses questions. Le lobby nucléaire a déjà été reçu à maintes reprises, avec l’audition de l’ancien président d’EDF et de Gaz de France Pierre Gadonneix, de l’actuel président d’EDF Henri Proglio et du président de GDF Suez Gérard Mestrallet. Les ONG ou les chercheurs indépendants, eux, ne sont jamais auditionnés et peuvent simplement assister à ces auditions.

Le processus lui même pose problème. Sous-couvert de « démocratie participative », le débat sur la transition énergétique laisse la part belle aux promoteurs de l’énergie nucléaire. Or, ces derniers n’ont pas intérêt à ce que ce débat aboutisse à de réelles mesures en faveur des économies d’énergie et des énergies renouvelables. Leur seul cheval de bataille est la pérennisation de leur industrie mortifère.

Et les mesures financières dores et déjà prises par le gouvernement en faveur du nucléaire se rajoutent encore à ce jeu truqué.

Un pseudo débat qui élude toutes les questions qui fâchent

Il n’y a pas que la forme qui pose problème. Sur le fond, tous les sujets qui fâchent sont éludés du débat. Jamais il n’est question de l’uranium, ce combustible sur lequel repose toute l’industrie nucléaire. Et pourtant, derrière ce minerai, se cache une industrie sale, polluante et non-maîtrisée de la mine jusqu’aux déchets. Extraction, transformation, enrichissement, combustion, retraitement, utilisation militaire... chaque étape de la chaîne du combustible engendre des pollutions radioactives, génère tous les jours des transports dangereux, expose les populations à des risques majeurs et produit des déchets qui resteront radioactifs et nocifs pendant des milliers d’années (pour le détail des questions qui fâchent et nos revendications, voir en annexe ci-dessous).

Alors que la loi qui doit être votée cette année fixera les orientations de la France en matière de politique énergétique pour les années à venir, il est grand temps de faire la lumière sur les faces cachées du nucléaire français au cours de ce débat. Le législateur qui fixera les orientations de la France en matière de politique énergétique décidera alors, en connaissance de cause, d’arrêter cet "acharnement thérapeutique" coûteux.

Si les investissements publics démentiels consacrés aujourd’hui au maintien de l’industrie nucléaire étaient consacrés à la transition énergétique, économique, écologique et sociale dont nous avons besoin en ces temps de crises, l’espoir renaîtrait d’offrir un avenir moins lugubre aux générations futures.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" sera présent ce jour devant le ministère pour rappeler ces faces cachées du nucléaire français et interpeller sur la tournure prise par ce débat.

En savoir plus sur notre campagne « Nucléaire de la mine aux déchets, tous concernés ! » :
https://www.sortirdunucleaire.org/Tous-concernes

Pour comprendre les dessous de l’industrie de l’uranium en 3 minutes, regardez notre vidéo :
https://youtu.be/IwqSgjxeTFQ

Contacts presse :

Laura Hameaux - 06 85 23 05 11
Marc Saint Aroman - 05 61 35 11 06

Chargée de communication :
06 64 66 01 23


Annexe 1 - Les revendications du Réseau "Sortir du nucléaire"

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande :

 une décision immédiate de sortie en urgence du nucléaire civile et militaire,
 l’arrêt immédiat des réacteurs de plus de trente ans,
 l’arrêt du retraitement et de la production du MOX,
 l’arrêt du projet CIGEO à Bure
 l’arrêt de l’EPR et d’ITER
 l’arrêt des transport de déchets, inutiles et dangereux


Annexe 2 - Les questions qui fâchent sur le nucléaire

 A quand la vérité sur la dépendance de la France à l’uranium étranger ?

Le débat sur la transition énergétique ne s’est toujours pas penché sur la thématique des mines d’uranium, et Areva et EDF continuent de marteler le mensonge de l’indépendance énergétique française, alors que nous importons 100% de l’uranium nécessaire au fonctionnement des centrales nucléaires françaises.

 A quand une remise en question de la politique absurde du retraitement ?

La politique absurde de retraitement du combustible usé devrait, elle aussi être soumise au débat public. Areva se targue depuis des années de « recycler » le combustible usé en le retraitant. Et pourtant, seul une infime partie des radio-éléments issus du retraitement est effectivement réutilisée, entre autres pour la fabrication de bombes… et du MOX, combustible extrêmement dangereux et toxique.

Bien loin du mythe du recyclage et d’une gestion maîtrisée, le retraitement n’est qu’un leurre et l’usine de La Hague est une bombe à retardement qui rejette chaque jour des pollutions radioactives dans l’eau et l’environnement.

 A quand un vrai débat sur les pollutions chroniques et les transports incessants générés par l’industrie de l’uranium ?

Le débat ne s’est pas encore non plus penché sur la question des pollutions chroniques générées par l’industrie nucléaire, alors que les usines de transformation de l’uranium et de fabrication du combustible, ainsi que les centrales, polluent chaque jour en silence.

Il en va de même des 900.000 colis radioactifs qui sillonnent l’Hexagone chaque année dans le plus grand secret.

  A quand l’arrêt de la production de déchets, plutôt que de vouloir les enterrer ?

Et bien évidemment, reste l’insoluble question des déchets radioactifs. Comment parler de transition énergétique en occultant le problème majeur de notre système de production électrique : ses milliers de tonnes de déchets qui seront radioactifs et dangereux sur des milliers de générations. Les promoteurs du nucléaire nous répondrons qu’un débat public sur l’enfouissement des déchets à Bure vient de commencer. Mais les enfouir n’est pas une solution, il faudrait d’abord arrêter d’en produire !

 A quand une information officielle sur les conséquences sanitaires réelles des contaminations radioactives ?

A quand une information officielle sur les conséquences sanitaires des contaminations radioactives chroniques liées aux activités atomiques, sur celles étouffées depuis toujours sur les impacts des catastrophes nucléaires (Kyshtym, Sellafields, Tchernobyl, Fukushima...) ?

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marion.rivet@sortirdunucleaire.fr
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 Nucléaire et démocratie  Lobby nucléaire  Politique énergétique