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Sortir du nucléaire n°63



Novembre 2014

Actions et vie des groupes

Ça bouge dans le Réseau ! Quelques moments forts sur le terrain

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°63 - Novembre 2014



Impossible de parler de tout, mais voici en bref quelques temps forts passés ou à venir, en complément des actions mises en lumière dans les autres pages de cette revue. Pour alimenter cette rubrique, merci d’écrire par e-mail à Mélisande Seyzériat, coordinatrice nationale des groupes et actions. Contact : mobilisations@sortirdunucleaire.fr



Dynamique d’action contre le nucléaire militaire du 6 au 9 août

Du 6 au 9 août dernier s’est déroulée la dynamique d’actions contre le nucléaire militaire, partout en France, mais aussi en Angleterre (Burghfield) et en Allemagne (Büchel).

Dès la première journée de mobilisation, un groupe de 30 militants des Indignés de l’arme nucléaire a investi l’entrée du ministère de la Défense à Paris, avec des tentes, afin de dresser un campement militant pour dénoncer la possession par la France de plusieurs centaines de têtes nucléaires.

Ensuite, tout le monde s’est retrouvé au mur pour la Paix, à côté de la tour Eiffel, pour commémorer le bombardement de Hiroshima, avec un concert de musique japonaise.

Pour la deuxième journée, la pluie était (encore) au rendez-vous, mais cela n’a pas freiné les manifestants. Une chaîne humaine sous la tour Eiffel a été organisée avec masques et banderoles contre le nucléaire.

Le soir, une visioconférence était organisée pour faire le lien avec les jeûneurs dijonnais, anglais et allemands et prendre des nouvelles.

Les Anglais ont dressé un camp antinucléaire devant Burghfield, en attendant que le bout d’écharpe rose (voir p.5) française leur parvienne, et qu’ils relient Burghfield à Aldermaston le lendemain, pour la commémoration de Nagasaki. Les Allemands ont bloqué la quasi totalité des entrées du Büchel, et poursuivent leurs actions jusqu’au lendemain. Il n’y a eu qu’une arrestation malgré la présence intensive des forces de l’ordre. La personne interpellée s’était enchaînée à une entrée.

Un échange a également eu lieu avec John Doom, de l’association polynésienne Moruroa e Tatou, un militant pour la reconnaissance des conséquences des essais nucléaires. Il a félicité les militants français pour leurs actions. Pour finir, les Dijonnais nous ont donné des nouvelles de leur jeûne-action.

Le troisième jour, les militants ont continué leur présence au mur pour la Paix, avec distribution de tracts sous la Tour Eiffel ; ils étaient toujours aussi motivés, malgré le temps maussade, particulièrement froid et pluvieux pour la saison !

Enfin, le 9 août, une cérémonie très émouvante a eu lieu, en présence de tous les jeûneurs qui se sont recueillis en écoutant les lectures de témoignages de victimes de la bombe nucléaire qui explosa à Nagasaki.

Des grues en origami, symboles de paix, ont été distribuées aux passants, puis tout le monde s’est rendu à la mairie du deuxième arrondissement de Paris pour le repas de rupture du jeûne, composé de fruits secs, de soupe et de fruits. Un délice pour les jeûneurs qui redécouvraient le goût des aliments après quatre jours !

À Dijon-Valduc, ce fut un vrai succès pour la "Saison 1" : sept jeûneurs mobilisés sur trois jours et demi, soutenus par 25 jeûneurs ayant jeûné un repas sur deux, soit un total de 32 jeûneurs ! À noter une parité parfaite avec 16 femmes et 16 hommes...

Le 6 août, ils étaient devant le CEA de Valduc pour déployer l’écharpe rose, puis jusqu’au 9 août dans le centre de Dijon, pour sensibiliser le grand public aux pollutions de tritium (gaz radioactif très volatil), dans la région notamment. Ils ont organisé un concours de dessin pour enfants et des projections de films. À Saintes, ville très impliquée avec ACDN depuis une quinzaine d’années dans l’action en faveur du désarmement et de l’abolition des armes nucléaires, ils étaient huit jeûneurs.

Et dans le reste de la France, d’autres actions de commémoration ont eu lieu, sous forme de cérémonies (à Dampierre), de dépôt de bougies en Dordogne, de rando pour la paix à Ménez-Hom (en Bretagne)…

Au total plus de cent jeûneurs pendant ces quatre jours, un grand succès !

Verdun : trou de mémoire

Le lundi 15 septembre 2014, s’ouvrait une Conférence-débat internationale sur la préservation des documents, des connaissances et de la mémoire des déchets radioactifs génération après génération, au Centre Mondial de la Paix à Verdun. Le parallèle entre la mémoire de l’effroyable conflit du début du XXe siècle, honorée au Centre mondial de la Paix, et la mémoire du cimetière nucléaire en projet à Bure, si controversé, a choqué et interpellé plus d’un habitant.

Une bonne soixantaine de personnes se sont retrouvées à Verdun. Elles voulaient faire savoir aux nombreux participants de ce colloque, venus du monde entier plancher sur l’illusoire idée que l’homme saura se souvenir de la radioactivité en migration sous terre, que l’opposition à Cigéo/Bure ne faiblit pas. La ville était quadrillée par un nombre démesuré de gendarmes et de CRS. Les artisans du nucléaire mondial repartiront chez eux avec des images de déploiement de force publique à la française. Ils auront sans doute conclu que le projet Cigéo/Bure n’est pas acquis.

Les manifestants ont déployé par deux fois une immense banderole "Le nucléaire tue l’avenir", sur le lieu très symbolique des marches de la Victoire et, avec beaucoup de poésie, sur le pont du quai de Londres. La chorale révolutionnaire des alentours de Verdun, "Les mauvais jours finiront", a chauffé l’ambiance en entonnant des chants de liberté et d’engagement politique, notamment "La java des bombes atomiques" de Boris Vian, à chaque arrêt et pour finir devant le Centre Mondial de la Paix, devant des CRS très déterminés.

Sur le millier de tracts distribués par les manifestants, on peut lire : "Solennellement, aujourd’hui, le 15 septembre 2014, à Verdun, nous réaffirmons que la mémoire des sites d’enfouissement est impossible pour des millénaires et nous prenons une nouvelle fois l’engagement de ne pas nous laisser atomiser". À noter que le CEDRA a pu s’introduire dans la salle, pour porter la contradiction dans le colloque.

Mégastop au Mégajoule !

Les 27 et 28 septembre au Barp, une météo magnifique a contribué à une indéniable réussite pour la première édition du camp de la paix du collectif Mégastop au Mégajoule.

Une fédération de quinze associations et partis s’est retrouvée pendant le week-end, avec l’incroyable réussite d’avoir tenu le camp de la paix sans se faire expulser par les forces de l’ordre ! Le Torii (portail traditionnel japonais) a de nouveau été érigé et plein de projets sont nés, avec une volonté commune clairement exprimée : renouveler le camp en 2015 et préparer la date du 2 décembre, jour annoncé du premier tir (plus d’infos prochainement dans l’agenda du Réseau).

Pré-congrès les 27 et 28 septembre à Aubervilliers

Une cinquantaine de militants des groupes du Réseau "Sortir du nucléaire" se sont réunis lors d’un week-end de pré-congrès, les 27 et 28 septembre à Aubervilliers. Des séances plénières et des ateliers ont permis aux groupes de réfléchir au fonctionnement, à la stratégie et à l’évolution de notre fédération, de préparer des textes de motions qui seront débattues à l’assemblée générale de 2015 et d’échanger sur l’organisation d’un Congrès dans le courant de l’année 2015.

Vous souhaitez êtres tenu-e informé-e de la vie interne de l’association ? Inscrivez-vous à la liste e-mail d’information [vie-interne], sur notre site web.

À noter dans vos agendas dès maintenant !

Le 14 mars 2015, à l’occasion des quatre ans de la catastrophe de Fukushima, l’association RECH (Réaction en Chaîne Humaine) organise une nouvelle chaîne humaine, entre Tricastin (un des sites nucléaires qui cumulent le plus d’incidents), Marcoule (où est fabriqué le combustible MOX contenu dans les réacteurs accidentés de Fukushima) et Cadarache (où se poursuit la construction du réacteur de recherche à fusion ITER).

Plus d’info sur : https://chainehumaine.fr/

Faites tourner l’expo "Une France sans nucléaire, ça marche" !

Voici déclinée sous forme d’exposition en cinq panneaux notre infographie "une France sans nucléaire, ça marche", un très bon support visuel et d’information du grand public pour animer vos stands, soirées-débat ou si vous souhaitez proposer une exposition dans votre ville, votre bibliothèque, une école, un lieu associatif...

Faites découvrir les neuf défauts majeurs du nucléaire et les solutions pour en sortir : la sobriété, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et la cogénération.

Cette expo est téléchargeable gratuitement sur la boutique en ligne du Réseau "Sortir du nucléaire" (https://boutique.sortirdunucleaire.org/)

Dynamique d’action contre le nucléaire militaire du 6 au 9 août

Du 6 au 9 août dernier s’est déroulée la dynamique d’actions contre le nucléaire militaire, partout en France, mais aussi en Angleterre (Burghfield) et en Allemagne (Büchel).

Dès la première journée de mobilisation, un groupe de 30 militants des Indignés de l’arme nucléaire a investi l’entrée du ministère de la Défense à Paris, avec des tentes, afin de dresser un campement militant pour dénoncer la possession par la France de plusieurs centaines de têtes nucléaires.

Ensuite, tout le monde s’est retrouvé au mur pour la Paix, à côté de la tour Eiffel, pour commémorer le bombardement de Hiroshima, avec un concert de musique japonaise.

Pour la deuxième journée, la pluie était (encore) au rendez-vous, mais cela n’a pas freiné les manifestants. Une chaîne humaine sous la tour Eiffel a été organisée avec masques et banderoles contre le nucléaire.

Le soir, une visioconférence était organisée pour faire le lien avec les jeûneurs dijonnais, anglais et allemands et prendre des nouvelles.

Les Anglais ont dressé un camp antinucléaire devant Burghfield, en attendant que le bout d’écharpe rose (voir p.5) française leur parvienne, et qu’ils relient Burghfield à Aldermaston le lendemain, pour la commémoration de Nagasaki. Les Allemands ont bloqué la quasi totalité des entrées du Büchel, et poursuivent leurs actions jusqu’au lendemain. Il n’y a eu qu’une arrestation malgré la présence intensive des forces de l’ordre. La personne interpellée s’était enchaînée à une entrée.

Un échange a également eu lieu avec John Doom, de l’association polynésienne Moruroa e Tatou, un militant pour la reconnaissance des conséquences des essais nucléaires. Il a félicité les militants français pour leurs actions. Pour finir, les Dijonnais nous ont donné des nouvelles de leur jeûne-action.

Le troisième jour, les militants ont continué leur présence au mur pour la Paix, avec distribution de tracts sous la Tour Eiffel ; ils étaient toujours aussi motivés, malgré le temps maussade, particulièrement froid et pluvieux pour la saison !

Enfin, le 9 août, une cérémonie très émouvante a eu lieu, en présence de tous les jeûneurs qui se sont recueillis en écoutant les lectures de témoignages de victimes de la bombe nucléaire qui explosa à Nagasaki.

Des grues en origami, symboles de paix, ont été distribuées aux passants, puis tout le monde s’est rendu à la mairie du deuxième arrondissement de Paris pour le repas de rupture du jeûne, composé de fruits secs, de soupe et de fruits. Un délice pour les jeûneurs qui redécouvraient le goût des aliments après quatre jours !

À Dijon-Valduc, ce fut un vrai succès pour la "Saison 1" : sept jeûneurs mobilisés sur trois jours et demi, soutenus par 25 jeûneurs ayant jeûné un repas sur deux, soit un total de 32 jeûneurs ! À noter une parité parfaite avec 16 femmes et 16 hommes...

Le 6 août, ils étaient devant le CEA de Valduc pour déployer l’écharpe rose, puis jusqu’au 9 août dans le centre de Dijon, pour sensibiliser le grand public aux pollutions de tritium (gaz radioactif très volatil), dans la région notamment. Ils ont organisé un concours de dessin pour enfants et des projections de films. À Saintes, ville très impliquée avec ACDN depuis une quinzaine d’années dans l’action en faveur du désarmement et de l’abolition des armes nucléaires, ils étaient huit jeûneurs.

Et dans le reste de la France, d’autres actions de commémoration ont eu lieu, sous forme de cérémonies (à Dampierre), de dépôt de bougies en Dordogne, de rando pour la paix à Ménez-Hom (en Bretagne)…

Au total plus de cent jeûneurs pendant ces quatre jours, un grand succès !

Verdun : trou de mémoire

Le lundi 15 septembre 2014, s’ouvrait une Conférence-débat internationale sur la préservation des documents, des connaissances et de la mémoire des déchets radioactifs génération après génération, au Centre Mondial de la Paix à Verdun. Le parallèle entre la mémoire de l’effroyable conflit du début du XXe siècle, honorée au Centre mondial de la Paix, et la mémoire du cimetière nucléaire en projet à Bure, si controversé, a choqué et interpellé plus d’un habitant.

Une bonne soixantaine de personnes se sont retrouvées à Verdun. Elles voulaient faire savoir aux nombreux participants de ce colloque, venus du monde entier plancher sur l’illusoire idée que l’homme saura se souvenir de la radioactivité en migration sous terre, que l’opposition à Cigéo/Bure ne faiblit pas. La ville était quadrillée par un nombre démesuré de gendarmes et de CRS. Les artisans du nucléaire mondial repartiront chez eux avec des images de déploiement de force publique à la française. Ils auront sans doute conclu que le projet Cigéo/Bure n’est pas acquis.

Les manifestants ont déployé par deux fois une immense banderole "Le nucléaire tue l’avenir", sur le lieu très symbolique des marches de la Victoire et, avec beaucoup de poésie, sur le pont du quai de Londres. La chorale révolutionnaire des alentours de Verdun, "Les mauvais jours finiront", a chauffé l’ambiance en entonnant des chants de liberté et d’engagement politique, notamment "La java des bombes atomiques" de Boris Vian, à chaque arrêt et pour finir devant le Centre Mondial de la Paix, devant des CRS très déterminés.

Sur le millier de tracts distribués par les manifestants, on peut lire : "Solennellement, aujourd’hui, le 15 septembre 2014, à Verdun, nous réaffirmons que la mémoire des sites d’enfouissement est impossible pour des millénaires et nous prenons une nouvelle fois l’engagement de ne pas nous laisser atomiser". À noter que le CEDRA a pu s’introduire dans la salle, pour porter la contradiction dans le colloque.

Mégastop au Mégajoule !

Les 27 et 28 septembre au Barp, une météo magnifique a contribué à une indéniable réussite pour la première édition du camp de la paix du collectif Mégastop au Mégajoule.

Une fédération de quinze associations et partis s’est retrouvée pendant le week-end, avec l’incroyable réussite d’avoir tenu le camp de la paix sans se faire expulser par les forces de l’ordre ! Le Torii (portail traditionnel japonais) a de nouveau été érigé et plein de projets sont nés, avec une volonté commune clairement exprimée : renouveler le camp en 2015 et préparer la date du 2 décembre, jour annoncé du premier tir (plus d’infos prochainement dans l’agenda du Réseau).

Pré-congrès les 27 et 28 septembre à Aubervilliers

Une cinquantaine de militants des groupes du Réseau "Sortir du nucléaire" se sont réunis lors d’un week-end de pré-congrès, les 27 et 28 septembre à Aubervilliers. Des séances plénières et des ateliers ont permis aux groupes de réfléchir au fonctionnement, à la stratégie et à l’évolution de notre fédération, de préparer des textes de motions qui seront débattues à l’assemblée générale de 2015 et d’échanger sur l’organisation d’un Congrès dans le courant de l’année 2015.

Vous souhaitez êtres tenu-e informé-e de la vie interne de l’association ? Inscrivez-vous à la liste e-mail d’information [vie-interne], sur notre site web.

À noter dans vos agendas dès maintenant !

Le 14 mars 2015, à l’occasion des quatre ans de la catastrophe de Fukushima, l’association RECH (Réaction en Chaîne Humaine) organise une nouvelle chaîne humaine, entre Tricastin (un des sites nucléaires qui cumulent le plus d’incidents), Marcoule (où est fabriqué le combustible MOX contenu dans les réacteurs accidentés de Fukushima) et Cadarache (où se poursuit la construction du réacteur de recherche à fusion ITER).

Plus d’info sur : https://chainehumaine.fr/

Faites tourner l’expo "Une France sans nucléaire, ça marche" !

Voici déclinée sous forme d’exposition en cinq panneaux notre infographie "une France sans nucléaire, ça marche", un très bon support visuel et d’information du grand public pour animer vos stands, soirées-débat ou si vous souhaitez proposer une exposition dans votre ville, votre bibliothèque, une école, un lieu associatif...

Faites découvrir les neuf défauts majeurs du nucléaire et les solutions pour en sortir : la sobriété, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et la cogénération.

Cette expo est téléchargeable gratuitement sur la boutique en ligne du Réseau "Sortir du nucléaire" (https://boutique.sortirdunucleaire.org/)



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