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Sortir du nucléaire n°52



Hiver 2012

Actions et vie des groupes

ça bouge dans le Réseau ! Quelques moments forts sur le terrain

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°52 - Hiver 2012



Impossible de parler de tout, mais voici en bref quelques temps forts des derniers mois. Pour alimenter cette rubrique, merci d’écrire par e-mail à mobilisations@sortirdunucleaire.fr



Une Convergence citoyenne pour la transition énergétique

Les 26, 27 et 28 août dernier, à Lézan dans les Cévennes, c’est une formidable aventure humaine qui avait lieu. Pendant trois jours 15 000 personnes se sont rassemblées autour de conférences, tables-rondes, ateliers pratiques et pédagogiques en petits groupes, mais aussi à l’occasion de temps plus informels comme dans le village des possibles ou lors des repas préparés par des cantines ambulantes partagés en commun ou encore le soir au camping. Initiée par la Coordination contre les gaz de schistes, rapidement rejointe par nombre d’associations et mouvements citoyens, dont le Réseau "Sortir du nucléaire", cet événement a débouché sur la signature d’une déclaration commune adoptée en assemblée plénière le dimanche 28 août. Celle-ci s’articule autour d’une volonté de créer une véritable solidarité entre des luttes thématiques et de les faire converger autour de la nécessité d’engager notre pays dans une transition énergétique. Le prochain rendez-vous de la Convergence : le Tour des Régions "Libérons l’énergie !" qui aura lieu dans onze grandes villes françaises.


Les antinucléaires au Cabaret Vert

Comme les années précédentes, le groupe SDN 08 (Ardennes) a tenu un stand lors de la 7ème édition du Cabaret Vert de Charleville-Mézières. Le festival a passé pour la première fois le cap de 50 000 festivaliers accueillis du 26 au 28 août 2011. Un vrai succès pour ce rendez-vous musical qui est entré dans la cour des grands avec à l’affiche cette année, entre autres, Iggy Pop, Pete Doherty et Tiken Jah Fakoly.

Le Cabaret Vert est une manifestation populaire et très fédératrice, dont le rayonnement dépasse de loin les frontières du département. Il repose sur les valeurs de solidarité, de partage et d’engagement citoyen. Le groupe SDN 08 a pu profiter de ce succès pour aborder toutes les problématiques liées au nucléaire. Une exposition sur les déchets nucléaires leur avait été prêtée à cette occasion par SDN Pays de Rennes, exposition qui est ensuite partie à Bure, pour être présentée lors du "Petit Festival Contre la Grosse Poubelle". Cette expo tourne, n’hésitez pas à la réserver !

Contact : SDN 08 : 03 24 59 14 18, sortirdunucleaire08@orange.fr
Pour réserver l’expo : SDN Pays de Rennes, paysderennes@sortirdunucleaire.fr


Une séance de cinéma en pleine rue contre le gaspillage à Parthenay

À Parthenay (Deux-Sèvres), un écran publicitaire lumineux installé il y a peu fait parler de lui depuis plusieurs semaines. Déjà largement critiqué, il a fait l’objet, le 22 septembre dernier, d’un détournement par le collectif "Sortir du nucléaire" local. Symboliquement, une cinquantaine de personnes s’est installée sur des chaises, en regardant l’écran comme on regarde un écran de cinéma ou de télévision, pendant que d’autres distribuaient des tracts pour expliquer le sens de la démarche. Dans la même veine que les actions "Clan du néon", cette opération avait pour objectif de dénoncer le gaspillage énergétique, les rues et enseignes sur-éclairées, le chauffage de terrasses extérieures de bars et restaurants en hiver. Pour agrémenter la séance, les personnes présentes ont également distribué des pommes, des coings et du lait de soja aux passants et automobilistes, tandis qu’un clown faisait l’entracte.

Contact : tom.ploquin@free.fr


Le groupe sarthois "Sortir du nucléaire" se constitue en association

Le groupe sarthois "Sortir du nucléaire" s’est constitué depuis peu en association. Ce nouveau statut lui a permis de participer le dimanche 25 septembre 2011 à un forum d’associations à Allonnes, ville de 12 500 habitants de la communauté urbaine du Mans. Ils y ont installé un stand de grande ampleur et ont pu y sensibiliser le public aux dangers du nucléaire, les informer sur les catastrophes nucléaires de Fukushima et de Tchernobyl en faisant le lien avec la proximité des installations du Cotentin et de Chinon. Vous habitez dans la Sarthe ? Contactez le groupe. L’association peut désormais accueillir des adhérents...

Contact : sortirdunucleaire72@orange.fr


15 octobre : une journée de mobilisation nationale réussie contre le nucléaire

Née de la réactivation de la Coordination Grand Ouest et de sa volonté d’organiser un grand rassemblement inter-régional contre l’EPR et le projet de ligne THT "Cotentin-Maine", la journée de mobilisation nationale est l’exemple même d’une initiative locale qui a fait tâche d’huile. Pendant que dans l’Ouest les militants s’activaient, l’idée faisait son chemin dans le Sud-Ouest et une coordination régionale contre la centrale du Bugey, dans l’Ain, voyait le jour. Celle-ci regroupe plusieurs associations antinucléaires de la région, dont SDN 38, SDN 73 et SDN Bugey, tout récemment créée. Plutôt que d’organiser dans le Sud-Est une journée de mobilisation isolée à la rentrée, est apparue l’idée de faire du 15 octobre une journée de mobilisation nationale.

Pendant plusieurs semaines, plusieurs coordinations régionales, au côté du Réseau "Sortir du nucléaire", se sont donc mobilisées pour "nationaliser" cette journée.

Ce sont au final sept rassemblements régionaux qui ont eu lieu le même jour. 20000 manifestants s’étaient donnés rendez-vous à Rennes, 3000 à Saint-Vulbas (centrale du Bugey), 1500 à Toulouse, 1000 à Bordeaux et 600 personnes à la chaîne humaine d’Avignon. Environ 1000 manifestants s’étaient de leur côté rassemblés sur le parvis de la cathédrale de Strasbourg où un grand "trèfle radioactif humain" visible du haut de la cathédrale a été formé. 500 personnes étaient présentes à Dunkerque, pour demander la fermeture de la centrale de Gravelines. Cela faisait d’ailleurs bien longtemps que la statue de Jean Bar n’avait pas observé autant d’antinucléaires sur la place.

Ailleurs en France, des militants qui ne pouvaient faire le déplacement ont imaginé des événements locaux en soutien à ces manifestations : devant le site de la Comurhex à Malvési-Narbonne (11), à Toulon (83), Périgueux (24), Nice (06), Sète (34), Ligny en Barrois (55), Léognan (33), Pessac (33), Trescléoux et Lagrand (05) et Paris (75).

Nous étions 20 000 au total au mois d’avril pendant le week-end de la commémoration de la catastrophe de Tchernobyl, plus de 25 000 au mois d’octobre. Et si nous étions des dizaines de milliers le 11 mars 2012 dans la vallée du Rhône ?

Photos, vidéos, contacts et comptes rendus à retrouver sur notre site www.sortirdunucleaire.org


Une idée à reproduire : le péage gratuit

Le 1er octobre dernier, afin de mobiliser pour la manifestation du 15 octobre à Rennes ainsi que pour le camp de Valognes contre le transport de déchets radioactifs, une soixantaine de personnes ont distribué des tracts, posé des banderoles au péage de la Gravelle en Mayenne et organisé une opération "péage gratuit". Le concept ? Tout simplement lever les barrières de péage et laisser passer les personnes gratuitement... une occasion rêvée de leur glisser quelques mots, un tract, et de recueillir une contribution au passage pour aider à financer un événement.


Alerte ! Stockage de déchets à Neuvy-Pailloux

L’armée a décidé d’ouvrir un site de stockage de matériels radioactifs à Neuvy-Pailloux (36) sur l’ancienne base militaire du BSMAT (Base de Soutien du Matériel). Les riverains l’ont appris par hasard au cours d’une discussion à la Biocoop du coin. Transparence, quand tu nous tiens... Ce site a semble -t-il été choisi pour compenser la fermeture de la base militaire : localement, on promet la création de six emplois... pour combien de leucémies ? Surtout, l’armée y entrepose déjà des déchets contenant des radionucléides depuis de nombreuses années sans autorisation.

Une enquête publique a commencé le 3 décembre, dans le cadre de la procédure administrative qui vise à reconvertir le site en ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement). Le statut INB (Installation nucléaire de base) n’a pas été retenu, car les déchets stockés – contenant notamment du radium et du tritium – ne dépasseraient pas le seuil légal nécessaire. On n’ose y croire. Pourtant l’ICPE ne pourra légalement exister que 25 ans. Que se passera-t-il ensuite ? L’ANDRA (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) reprendra-t-elle le site ? Elle s’est déjà déclarée incompétente pour gérer ces déchets... Fort heureusement, la résistance s’organise très vite, car les militants du département ont déjà fait leurs armes en réussissant à empêcher l’enfouissement de déchets radioactifs en Limousin et dans l’Indre. Un collectif avait d’ailleurs été relancé là-bas suite à la catastrophe de Fukushima. Déjà les panneaux refusant le projet fleurissent dans le village et une réunion d’information des riverains est organisée. Le Réseau "Sortir du nucléaire" suit cette affaire de près aux côtés des militants et étudie actuellement le dossier sous l’angle juridique, afin de faire condamner l’armée pour stockage illégal de matières radioactives.

Contacts : ccan@gmail.com / https://ccan.over-blog.com


AREVA ne fera pas la loi dans l’athlétisme !

Olivier, coureur de la grande course Saintélyon 2011, passe la ligne d’arrivée en combinaison blanche et masque de protection. Il a couru les 68 km en ayant effacé non sans mal sur son dossard le nom d’un sponsor indésirable : AREVA. Olivier, tout comme Benoît et Étienne, fait partie de ces nombreux coureurs à refuser le sponsoring d’AREVA qui utilise l’athlétisme et ce bel événement sportif relayant Saint-Étienne à Lyon pour s’acheter et s’approprier les valeurs du sport. En marge de l’action des coureurs, quatre militants du collectif "AREVA ne fera pas sa loi dans l’athlé" sont entrés au dernier étage du palais omnisports de Gerland à Lyon, pourtant interdit au public, afin de déployer une banderole montrant que "sortir du nucléaire c’est possible". Ils ont pu accéder aussi à la ligne d’arrivée. Enfin, une dizaine de militants ont participé à une information du public et des coureurs avant la course à Saint-Étienne ainsi qu’après la course à Lyon, afin que les organisateurs cessent de "prostituer" leur compétition en acceptant un sponsor comme AREVA qui ne partage, de par son activité polluante et mortifère, aucune valeur de l’athlétisme. C’est aussi indécent et incohérent que s’ils sollicitaient le sponsoring du fabricant de cigarettes Marlboro... Comme quoi l’argent efface bien des valeurs. Bravo à tous les militants et activistes. Et rendez-vous l’année prochaine si, tristement, ce sponsor devait être reconduit.


Une ribambelle de photos en soutien aux femmes de Fukushima

Le 27 octobre, suite à un appel au secours du comité des 100 Femmes de Fukushima, le Réseau "Sortir du nucléaire" a appelé ses sympathisantes à se mobiliser en soutien au sit-in qui commençait ce jour-là devant le METI (ministère de l’Economie, du Commerce Extérieur et de l’Industrie japonais) à Tokyo. Jusqu’au 5 novembre, date de fin de l’action japonaise, nous avons collecté environ 150 photos de femmes, toutes exigeant le droit, pour les enfants, à être évacués des zones contaminées et s’opposant au redémarrage des réacteurs nucléaires japonais. Réacteurs dont l’un, Tomari n°3 au nord du Japon, doit être alimenté en MOX (combustible très dangereux à base de plutonium) produit par l’usine Mélox d’AREVA à Marcoule, dans le Gard. Touchées par ce soutien de l’autre bout du monde, les femmes de Fukushima nous ont adressé un message poignant de remerciement.


Quelques nouvelles de la Maison de Résistance de Bure

Un bilan plus que positif pour cette année 2011 ! Côté vie militante, 2011 marque le renouveau de la lutte burienne essentiellement axée sur l’information et sur la remise sur pieds d’un réseau de contacts solide. La mise en place au niveau local de "réunions actions" régulières, une bonne dizaine de stands tenus, de nombreuses interventions à travers la France et en Allemagne, une présence forte lors du camp de Valognes, etc... sont autant d’éléments qui vont nous permettre de mettre en place des actions fortes pour les années qui arrivent.

En ce qui concerne la rénovation de la salle multi-activités, celle-ci a bien avancé et de nombreux travaux ont été réalisés cette année : la zinguerie permettant l’évacuation des eaux de pluie a été posée, l’isolation intérieure en ouate de cellulose est quasiment terminée, le gros œuvre électrique (passage des gaines et des câbles) a lui aussi été achevé. Enfin, l’isolation, également en ouate de cellulose, des sanitaires collectifs attenants à la salle est commencée et sera terminée dans l’hiver.

Et en 2012 ? La maison de Bure est heureuse de pouvoir affirmer qu’elle a d’ores et déjà trouvé une permanente pour la saison prochaine. En effet, une personne est prête à s’installer à la maison à partir de février 2012. D’autres sont également motivées pour y passer du temps par intermittence ce qui promet une saison bien active l’année prochaine ! Cependant, l’expérience ayant montré qu’un permanent ne suffisait pas pour coordonner toutes les activités de la maison, surtout en période de chantier, nous sommes toujours à la recherche d’un second volontaire pour le printemps-été 2012.

Côté travaux, un important chantier de pose de Placo ou de Fermacell (pour le rhabillage des murs de la salle multi-activités) sera à entreprendre. Celui-ci aurait dû commencer cet automne mais a été repoussé par manque de temps et de personnes qualifiées. Nous lançons d’ores et déjà un appel car nous recherchons un ou plusieurs artisans militants pour encadrer ce chantier. En effet, si nous ne trouvons personne nous risquons de passer par une entreprise (compte tenu de la complexité due à l’architecture du bâtiment) ce qui serait frustrant et engendrerait en plus des surcoûts. Amis plaquistes nous avons besoin de vous ! Côté vie militante, la dynamique mise en place en 2011 sera pérennisée et une présence forte sur le terrain sera développée, afin de mettre la pression à l’ANDRA et aux décideurs locaux pour qu’ils comprennent que CIGÉO (projet de Centre industriel de stockage géologique pour les déchets HA et MA-VL) ne se mettra pas en place aussi facilement qu’ils le pensent.

Nous ne le dirons jamais assez mais c’est aussi grâce à votre générosité que tout a été possible jusque là. Alors plutôt que de donner des sous au fisc pour financer le nucléaire, soutenez le chantier de la maison de Bure et apportez votre pierre à l’édifice. Si vous êtes imposable, un don de 30€ ne vous coûtera que 10,20€ après déduction fiscale. Envoyez un chèque au Réseau "Sortir du nucléaire", 9 rue Dumenge, 69317 Lyon Cedex 04, en inscrivant bien "Maison de Bure" au dos. Merci d’avance !

Plus d’informations sur les activités de la maison de Bure : burezoneblog.over-blog.com
Pour joindre la maison :
leherissonvengeur@gmail.com ou 09 54 10 57 11


On discute, on crée du lien et on s’organise dans le Réseau

Les 22 et 23 octobre dernier, le Réseau "Sortir du nucléaire" organisait les 2èmes "journées stratégie" de l’association. Proposées dans le cadre de la commission refondation, afin de créer du lien entre les groupes et de réfléchir de manière anticipée et concertée à des actions communes, la formule avait été testée sur une seule journée l’année dernière. Mais le temps imparti était bien trop court pour permettre des discussions approfondies vue l’ampleur de la tâche : établir une stratégie commune pour les mois à venir, l’Assemblée Générale déjà bien remplie ne permettant pas ce temps de concertation. L’AG de mars 2011 avait acté la reconduction de ce temps consacré à la stratégie. Ce week-end d’échanges, en plus de renforcer les relations entre les groupes et avec l’équipe bénévole et salariée du Réseau, a surtout permis de discuter sereinement des enjeux à venir et d’actions communes. En petits groupes et en plénière, les participants ont pu dégager des pistes de motions et campagnes communes en vue de la prochaine AG de l’association ; ils se sont ensuite répartis les rôles avant de repartir, afin de poursuivre le travail en commun et d’aboutir à des propositions concrètes pour la fin décembre.

Créer du lien, se concerter et réfléchir à une stratégie commune, ce sont également les principaux objectifs des rencontres régionales qui seront organisées en janvier et février 2012. Retrouvez les dates des rencontres sur notre agenda en ligne. Si votre région n’y figure pas encore, contactez-nous !

Pour consulter les dates :
www.sortirdunucleaire.org/agenda

Une Convergence citoyenne pour la transition énergétique

Les 26, 27 et 28 août dernier, à Lézan dans les Cévennes, c’est une formidable aventure humaine qui avait lieu. Pendant trois jours 15 000 personnes se sont rassemblées autour de conférences, tables-rondes, ateliers pratiques et pédagogiques en petits groupes, mais aussi à l’occasion de temps plus informels comme dans le village des possibles ou lors des repas préparés par des cantines ambulantes partagés en commun ou encore le soir au camping. Initiée par la Coordination contre les gaz de schistes, rapidement rejointe par nombre d’associations et mouvements citoyens, dont le Réseau "Sortir du nucléaire", cet événement a débouché sur la signature d’une déclaration commune adoptée en assemblée plénière le dimanche 28 août. Celle-ci s’articule autour d’une volonté de créer une véritable solidarité entre des luttes thématiques et de les faire converger autour de la nécessité d’engager notre pays dans une transition énergétique. Le prochain rendez-vous de la Convergence : le Tour des Régions "Libérons l’énergie !" qui aura lieu dans onze grandes villes françaises.


Les antinucléaires au Cabaret Vert

Comme les années précédentes, le groupe SDN 08 (Ardennes) a tenu un stand lors de la 7ème édition du Cabaret Vert de Charleville-Mézières. Le festival a passé pour la première fois le cap de 50 000 festivaliers accueillis du 26 au 28 août 2011. Un vrai succès pour ce rendez-vous musical qui est entré dans la cour des grands avec à l’affiche cette année, entre autres, Iggy Pop, Pete Doherty et Tiken Jah Fakoly.

Le Cabaret Vert est une manifestation populaire et très fédératrice, dont le rayonnement dépasse de loin les frontières du département. Il repose sur les valeurs de solidarité, de partage et d’engagement citoyen. Le groupe SDN 08 a pu profiter de ce succès pour aborder toutes les problématiques liées au nucléaire. Une exposition sur les déchets nucléaires leur avait été prêtée à cette occasion par SDN Pays de Rennes, exposition qui est ensuite partie à Bure, pour être présentée lors du "Petit Festival Contre la Grosse Poubelle". Cette expo tourne, n’hésitez pas à la réserver !

Contact : SDN 08 : 03 24 59 14 18, sortirdunucleaire08@orange.fr
Pour réserver l’expo : SDN Pays de Rennes, paysderennes@sortirdunucleaire.fr


Une séance de cinéma en pleine rue contre le gaspillage à Parthenay

À Parthenay (Deux-Sèvres), un écran publicitaire lumineux installé il y a peu fait parler de lui depuis plusieurs semaines. Déjà largement critiqué, il a fait l’objet, le 22 septembre dernier, d’un détournement par le collectif "Sortir du nucléaire" local. Symboliquement, une cinquantaine de personnes s’est installée sur des chaises, en regardant l’écran comme on regarde un écran de cinéma ou de télévision, pendant que d’autres distribuaient des tracts pour expliquer le sens de la démarche. Dans la même veine que les actions "Clan du néon", cette opération avait pour objectif de dénoncer le gaspillage énergétique, les rues et enseignes sur-éclairées, le chauffage de terrasses extérieures de bars et restaurants en hiver. Pour agrémenter la séance, les personnes présentes ont également distribué des pommes, des coings et du lait de soja aux passants et automobilistes, tandis qu’un clown faisait l’entracte.

Contact : tom.ploquin@free.fr


Le groupe sarthois "Sortir du nucléaire" se constitue en association

Le groupe sarthois "Sortir du nucléaire" s’est constitué depuis peu en association. Ce nouveau statut lui a permis de participer le dimanche 25 septembre 2011 à un forum d’associations à Allonnes, ville de 12 500 habitants de la communauté urbaine du Mans. Ils y ont installé un stand de grande ampleur et ont pu y sensibiliser le public aux dangers du nucléaire, les informer sur les catastrophes nucléaires de Fukushima et de Tchernobyl en faisant le lien avec la proximité des installations du Cotentin et de Chinon. Vous habitez dans la Sarthe ? Contactez le groupe. L’association peut désormais accueillir des adhérents...

Contact : sortirdunucleaire72@orange.fr


15 octobre : une journée de mobilisation nationale réussie contre le nucléaire

Née de la réactivation de la Coordination Grand Ouest et de sa volonté d’organiser un grand rassemblement inter-régional contre l’EPR et le projet de ligne THT "Cotentin-Maine", la journée de mobilisation nationale est l’exemple même d’une initiative locale qui a fait tâche d’huile. Pendant que dans l’Ouest les militants s’activaient, l’idée faisait son chemin dans le Sud-Ouest et une coordination régionale contre la centrale du Bugey, dans l’Ain, voyait le jour. Celle-ci regroupe plusieurs associations antinucléaires de la région, dont SDN 38, SDN 73 et SDN Bugey, tout récemment créée. Plutôt que d’organiser dans le Sud-Est une journée de mobilisation isolée à la rentrée, est apparue l’idée de faire du 15 octobre une journée de mobilisation nationale.

Pendant plusieurs semaines, plusieurs coordinations régionales, au côté du Réseau "Sortir du nucléaire", se sont donc mobilisées pour "nationaliser" cette journée.

Ce sont au final sept rassemblements régionaux qui ont eu lieu le même jour. 20000 manifestants s’étaient donnés rendez-vous à Rennes, 3000 à Saint-Vulbas (centrale du Bugey), 1500 à Toulouse, 1000 à Bordeaux et 600 personnes à la chaîne humaine d’Avignon. Environ 1000 manifestants s’étaient de leur côté rassemblés sur le parvis de la cathédrale de Strasbourg où un grand "trèfle radioactif humain" visible du haut de la cathédrale a été formé. 500 personnes étaient présentes à Dunkerque, pour demander la fermeture de la centrale de Gravelines. Cela faisait d’ailleurs bien longtemps que la statue de Jean Bar n’avait pas observé autant d’antinucléaires sur la place.

Ailleurs en France, des militants qui ne pouvaient faire le déplacement ont imaginé des événements locaux en soutien à ces manifestations : devant le site de la Comurhex à Malvési-Narbonne (11), à Toulon (83), Périgueux (24), Nice (06), Sète (34), Ligny en Barrois (55), Léognan (33), Pessac (33), Trescléoux et Lagrand (05) et Paris (75).

Nous étions 20 000 au total au mois d’avril pendant le week-end de la commémoration de la catastrophe de Tchernobyl, plus de 25 000 au mois d’octobre. Et si nous étions des dizaines de milliers le 11 mars 2012 dans la vallée du Rhône ?

Photos, vidéos, contacts et comptes rendus à retrouver sur notre site www.sortirdunucleaire.org


Une idée à reproduire : le péage gratuit

Le 1er octobre dernier, afin de mobiliser pour la manifestation du 15 octobre à Rennes ainsi que pour le camp de Valognes contre le transport de déchets radioactifs, une soixantaine de personnes ont distribué des tracts, posé des banderoles au péage de la Gravelle en Mayenne et organisé une opération "péage gratuit". Le concept ? Tout simplement lever les barrières de péage et laisser passer les personnes gratuitement... une occasion rêvée de leur glisser quelques mots, un tract, et de recueillir une contribution au passage pour aider à financer un événement.


Alerte ! Stockage de déchets à Neuvy-Pailloux

L’armée a décidé d’ouvrir un site de stockage de matériels radioactifs à Neuvy-Pailloux (36) sur l’ancienne base militaire du BSMAT (Base de Soutien du Matériel). Les riverains l’ont appris par hasard au cours d’une discussion à la Biocoop du coin. Transparence, quand tu nous tiens... Ce site a semble -t-il été choisi pour compenser la fermeture de la base militaire : localement, on promet la création de six emplois... pour combien de leucémies ? Surtout, l’armée y entrepose déjà des déchets contenant des radionucléides depuis de nombreuses années sans autorisation.

Une enquête publique a commencé le 3 décembre, dans le cadre de la procédure administrative qui vise à reconvertir le site en ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement). Le statut INB (Installation nucléaire de base) n’a pas été retenu, car les déchets stockés – contenant notamment du radium et du tritium – ne dépasseraient pas le seuil légal nécessaire. On n’ose y croire. Pourtant l’ICPE ne pourra légalement exister que 25 ans. Que se passera-t-il ensuite ? L’ANDRA (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) reprendra-t-elle le site ? Elle s’est déjà déclarée incompétente pour gérer ces déchets... Fort heureusement, la résistance s’organise très vite, car les militants du département ont déjà fait leurs armes en réussissant à empêcher l’enfouissement de déchets radioactifs en Limousin et dans l’Indre. Un collectif avait d’ailleurs été relancé là-bas suite à la catastrophe de Fukushima. Déjà les panneaux refusant le projet fleurissent dans le village et une réunion d’information des riverains est organisée. Le Réseau "Sortir du nucléaire" suit cette affaire de près aux côtés des militants et étudie actuellement le dossier sous l’angle juridique, afin de faire condamner l’armée pour stockage illégal de matières radioactives.

Contacts : ccan@gmail.com / https://ccan.over-blog.com


AREVA ne fera pas la loi dans l’athlétisme !

Olivier, coureur de la grande course Saintélyon 2011, passe la ligne d’arrivée en combinaison blanche et masque de protection. Il a couru les 68 km en ayant effacé non sans mal sur son dossard le nom d’un sponsor indésirable : AREVA. Olivier, tout comme Benoît et Étienne, fait partie de ces nombreux coureurs à refuser le sponsoring d’AREVA qui utilise l’athlétisme et ce bel événement sportif relayant Saint-Étienne à Lyon pour s’acheter et s’approprier les valeurs du sport. En marge de l’action des coureurs, quatre militants du collectif "AREVA ne fera pas sa loi dans l’athlé" sont entrés au dernier étage du palais omnisports de Gerland à Lyon, pourtant interdit au public, afin de déployer une banderole montrant que "sortir du nucléaire c’est possible". Ils ont pu accéder aussi à la ligne d’arrivée. Enfin, une dizaine de militants ont participé à une information du public et des coureurs avant la course à Saint-Étienne ainsi qu’après la course à Lyon, afin que les organisateurs cessent de "prostituer" leur compétition en acceptant un sponsor comme AREVA qui ne partage, de par son activité polluante et mortifère, aucune valeur de l’athlétisme. C’est aussi indécent et incohérent que s’ils sollicitaient le sponsoring du fabricant de cigarettes Marlboro... Comme quoi l’argent efface bien des valeurs. Bravo à tous les militants et activistes. Et rendez-vous l’année prochaine si, tristement, ce sponsor devait être reconduit.


Une ribambelle de photos en soutien aux femmes de Fukushima

Le 27 octobre, suite à un appel au secours du comité des 100 Femmes de Fukushima, le Réseau "Sortir du nucléaire" a appelé ses sympathisantes à se mobiliser en soutien au sit-in qui commençait ce jour-là devant le METI (ministère de l’Economie, du Commerce Extérieur et de l’Industrie japonais) à Tokyo. Jusqu’au 5 novembre, date de fin de l’action japonaise, nous avons collecté environ 150 photos de femmes, toutes exigeant le droit, pour les enfants, à être évacués des zones contaminées et s’opposant au redémarrage des réacteurs nucléaires japonais. Réacteurs dont l’un, Tomari n°3 au nord du Japon, doit être alimenté en MOX (combustible très dangereux à base de plutonium) produit par l’usine Mélox d’AREVA à Marcoule, dans le Gard. Touchées par ce soutien de l’autre bout du monde, les femmes de Fukushima nous ont adressé un message poignant de remerciement.


Quelques nouvelles de la Maison de Résistance de Bure

Un bilan plus que positif pour cette année 2011 ! Côté vie militante, 2011 marque le renouveau de la lutte burienne essentiellement axée sur l’information et sur la remise sur pieds d’un réseau de contacts solide. La mise en place au niveau local de "réunions actions" régulières, une bonne dizaine de stands tenus, de nombreuses interventions à travers la France et en Allemagne, une présence forte lors du camp de Valognes, etc... sont autant d’éléments qui vont nous permettre de mettre en place des actions fortes pour les années qui arrivent.

En ce qui concerne la rénovation de la salle multi-activités, celle-ci a bien avancé et de nombreux travaux ont été réalisés cette année : la zinguerie permettant l’évacuation des eaux de pluie a été posée, l’isolation intérieure en ouate de cellulose est quasiment terminée, le gros œuvre électrique (passage des gaines et des câbles) a lui aussi été achevé. Enfin, l’isolation, également en ouate de cellulose, des sanitaires collectifs attenants à la salle est commencée et sera terminée dans l’hiver.

Et en 2012 ? La maison de Bure est heureuse de pouvoir affirmer qu’elle a d’ores et déjà trouvé une permanente pour la saison prochaine. En effet, une personne est prête à s’installer à la maison à partir de février 2012. D’autres sont également motivées pour y passer du temps par intermittence ce qui promet une saison bien active l’année prochaine ! Cependant, l’expérience ayant montré qu’un permanent ne suffisait pas pour coordonner toutes les activités de la maison, surtout en période de chantier, nous sommes toujours à la recherche d’un second volontaire pour le printemps-été 2012.

Côté travaux, un important chantier de pose de Placo ou de Fermacell (pour le rhabillage des murs de la salle multi-activités) sera à entreprendre. Celui-ci aurait dû commencer cet automne mais a été repoussé par manque de temps et de personnes qualifiées. Nous lançons d’ores et déjà un appel car nous recherchons un ou plusieurs artisans militants pour encadrer ce chantier. En effet, si nous ne trouvons personne nous risquons de passer par une entreprise (compte tenu de la complexité due à l’architecture du bâtiment) ce qui serait frustrant et engendrerait en plus des surcoûts. Amis plaquistes nous avons besoin de vous ! Côté vie militante, la dynamique mise en place en 2011 sera pérennisée et une présence forte sur le terrain sera développée, afin de mettre la pression à l’ANDRA et aux décideurs locaux pour qu’ils comprennent que CIGÉO (projet de Centre industriel de stockage géologique pour les déchets HA et MA-VL) ne se mettra pas en place aussi facilement qu’ils le pensent.

Nous ne le dirons jamais assez mais c’est aussi grâce à votre générosité que tout a été possible jusque là. Alors plutôt que de donner des sous au fisc pour financer le nucléaire, soutenez le chantier de la maison de Bure et apportez votre pierre à l’édifice. Si vous êtes imposable, un don de 30€ ne vous coûtera que 10,20€ après déduction fiscale. Envoyez un chèque au Réseau "Sortir du nucléaire", 9 rue Dumenge, 69317 Lyon Cedex 04, en inscrivant bien "Maison de Bure" au dos. Merci d’avance !

Plus d’informations sur les activités de la maison de Bure : burezoneblog.over-blog.com
Pour joindre la maison :
leherissonvengeur@gmail.com ou 09 54 10 57 11


On discute, on crée du lien et on s’organise dans le Réseau

Les 22 et 23 octobre dernier, le Réseau "Sortir du nucléaire" organisait les 2èmes "journées stratégie" de l’association. Proposées dans le cadre de la commission refondation, afin de créer du lien entre les groupes et de réfléchir de manière anticipée et concertée à des actions communes, la formule avait été testée sur une seule journée l’année dernière. Mais le temps imparti était bien trop court pour permettre des discussions approfondies vue l’ampleur de la tâche : établir une stratégie commune pour les mois à venir, l’Assemblée Générale déjà bien remplie ne permettant pas ce temps de concertation. L’AG de mars 2011 avait acté la reconduction de ce temps consacré à la stratégie. Ce week-end d’échanges, en plus de renforcer les relations entre les groupes et avec l’équipe bénévole et salariée du Réseau, a surtout permis de discuter sereinement des enjeux à venir et d’actions communes. En petits groupes et en plénière, les participants ont pu dégager des pistes de motions et campagnes communes en vue de la prochaine AG de l’association ; ils se sont ensuite répartis les rôles avant de repartir, afin de poursuivre le travail en commun et d’aboutir à des propositions concrètes pour la fin décembre.

Créer du lien, se concerter et réfléchir à une stratégie commune, ce sont également les principaux objectifs des rencontres régionales qui seront organisées en janvier et février 2012. Retrouvez les dates des rencontres sur notre agenda en ligne. Si votre région n’y figure pas encore, contactez-nous !

Pour consulter les dates :
www.sortirdunucleaire.org/agenda



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