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Plus que jamais, l’industrie nucléaire profite de la lutte contre le réchauffement climatique pour se présenter comme une alternative aux énergies fossiles. Ni propre, ni décarbonée, l’énergie nucléaire n’est pourtant pas une solution miracle. Avec les énergies renouvelables et les économies d’énergie, nous ne sommes plus contraints de devoir choisir entre charbon et nucléaire. Découvrez pourquoi et comment.


Article de l’Usine Nouvelle

Le nucléaire pour lutter contre le changement climatique ? Mauvaise idée selon Wise Paris

Article publié le 28 octobre 2015



A consulter en intégralité ici : https://www.usinenouvelle.com/article/le-nucleaire-pour-lutter-contre-le-changement-climatique-mauvaise-idee-selon-wise-paris.N359459



Dans un rapport remis ce 27 octobre, le cabinet indépendant Wise Paris, qui fournit des informations et des études sur l’énergie, explique que le nucléaire n’aidera pas à lutter contre le changement climatique.

Tout part d’un constat simple. Avec plus de 80% de la fourniture d’énergie dans le monde issue des énergies fossiles, la diminution du recours à cette filière est impérative. Cependant, le passage aux énergies non carbonées repose sur les énergies renouvelables, mais également par le nucléaire. A l’approche de la COP21 qui devra trouver les solutions d’une transition énergétique réussie, c’est ce que le cabinet Wise Paris, spécialisé dans les informations et les études sur l’énergie, pointe du doigt dans un rapport rendu public commandé par plusieurs ONG.

Des risques sans réelle efficacité

"Les risques spécifiques au nucléaire n’ont fait que grandir avec son déploiement", explique le rapport. "Quelle que soit l’évaluation de leur gravité, ces risques augmenteraient inévitablement en cas de développement supplémentaire et d’expansion à de nouveaux pays". Wise Paris rappelle alors le risque d’accident nucléaire "réévalué et croissant" ainsi que le problème de l’accumulation des déchets "dont les plus radioactifs ne font l’objet d’aucune solution définitive de gestion".

Face à ces risques, le cabinet insiste sur la faible efficacité du nucléaire sur la baisse des émissions de carbone. Premièrement, le nucléaire ne supprime pas le rejet de particules bien qu’il les diminue fortement. "Le nucléaire produit indirectement des gaz à effet de serre équivalent à plusieurs dizaines de grammes de CO2 par kWh". Deuxièmement, le rapport souligne que "le nucléaire n’est pas de nature à ramener les émissions de gaz à effet de serre à un niveau soutenable".

Un blocage pour les vraies solutions

Après les risques et la faible efficacité, la troisième partie du rapport s’attaque au frein, constitué par le nucléaire, pour trouver des solutions plus performantes. Wise Paris indique que le recours au nucléaire doit venir en complément d’autres options. Dès lors, la question est de savoir comment combiner les différentes solutions à la lutte contre le réchauffement climatique.

"Le nucléaire ne peut aspirer qu’à un rôle mineur" dans le changement climatique pointe Wise Paris. Son coût, sa lenteur et son manque d’efficacité font du nucléaire une solution moins intéressante que le développement des énergies renouvelables. Le rapport conclut même qu’en formant un frein à des solutions alternatives, "le maintien du nucléaire existant apparaît comme contre-productif".

Pierre Monnier

Dans un rapport remis ce 27 octobre, le cabinet indépendant Wise Paris, qui fournit des informations et des études sur l’énergie, explique que le nucléaire n’aidera pas à lutter contre le changement climatique.

Tout part d’un constat simple. Avec plus de 80% de la fourniture d’énergie dans le monde issue des énergies fossiles, la diminution du recours à cette filière est impérative. Cependant, le passage aux énergies non carbonées repose sur les énergies renouvelables, mais également par le nucléaire. A l’approche de la COP21 qui devra trouver les solutions d’une transition énergétique réussie, c’est ce que le cabinet Wise Paris, spécialisé dans les informations et les études sur l’énergie, pointe du doigt dans un rapport rendu public commandé par plusieurs ONG.

Des risques sans réelle efficacité

"Les risques spécifiques au nucléaire n’ont fait que grandir avec son déploiement", explique le rapport. "Quelle que soit l’évaluation de leur gravité, ces risques augmenteraient inévitablement en cas de développement supplémentaire et d’expansion à de nouveaux pays". Wise Paris rappelle alors le risque d’accident nucléaire "réévalué et croissant" ainsi que le problème de l’accumulation des déchets "dont les plus radioactifs ne font l’objet d’aucune solution définitive de gestion".

Face à ces risques, le cabinet insiste sur la faible efficacité du nucléaire sur la baisse des émissions de carbone. Premièrement, le nucléaire ne supprime pas le rejet de particules bien qu’il les diminue fortement. "Le nucléaire produit indirectement des gaz à effet de serre équivalent à plusieurs dizaines de grammes de CO2 par kWh". Deuxièmement, le rapport souligne que "le nucléaire n’est pas de nature à ramener les émissions de gaz à effet de serre à un niveau soutenable".

Un blocage pour les vraies solutions

Après les risques et la faible efficacité, la troisième partie du rapport s’attaque au frein, constitué par le nucléaire, pour trouver des solutions plus performantes. Wise Paris indique que le recours au nucléaire doit venir en complément d’autres options. Dès lors, la question est de savoir comment combiner les différentes solutions à la lutte contre le réchauffement climatique.

"Le nucléaire ne peut aspirer qu’à un rôle mineur" dans le changement climatique pointe Wise Paris. Son coût, sa lenteur et son manque d’efficacité font du nucléaire une solution moins intéressante que le développement des énergies renouvelables. Le rapport conclut même qu’en formant un frein à des solutions alternatives, "le maintien du nucléaire existant apparaît comme contre-productif".

Pierre Monnier