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La sortie du nucléaire marque des points

août 2013 - Fermetures de centrales en cascade aux États-Unis.

Article publié le 28 août 2013



De vieilles centrales qui ferment, des projets abandonnés… le nucléaire se porte bien mal aux États-Unis. Au point qu’EDF a d’ailleurs décidé de ne plus y investir dans l’atome pour se concentrer sur les renouvelables !



La centrale nucléaire de San Onofre (Californie), une des nombreuses centrales dont la fermeture a été annoncée. Petit à petit, les États-Unis tournent le dos au nucléaire... (Image : AP Photos)

La firme Entergy, qui gère la centrale de Vermont Yankee, vient d’annoncer que celle-ci va fermer définitivement au dernier trimestre 2014.

L’unique réacteur de cette vieille centrale implantée dans le Sud de l’État du Vermont était construit sur le même modèle que ceux de Fukushima. Démarrée en 1972, elle avait reçu en 2011 une autorisation pour poursuivre son fonctionnement jusqu’à 60 ans, mais Entergy a finalement décidé d’arrêter les frais : la poursuite de l’exploitation "n’était plus financièrement viable".

Des fermetures qui se succèdent

Il s’agit déjà de la cinquième annonce de fermeture de réacteur aux États-Unis cette année. D’autres pourraient suivre, en raison de la mauvaise santé globale de l’industrie nucléaire outre-Atlantique.

En février, l’arrêt permanent de la vieille centrale de Crystal River (Floride) a été prononcé. À l’arrêt depuis 2009 suite à la découverte de fissures, elle n’avait jamais pu être réparée correctement. En mai, la centrale de Kewaunee, dans le Wisconsin, a été arrêtée définitivement et se prépare au démantèlement. En juin, cela a été le tours des deux réacteurs de l’énorme centrale de San Onofre, en Californie. Déjà mis à l’arrêt en 2012 suite à des fuites radioactives et à la découverte d’importantes fissures sur les tubes des générateurs de vapeur, ceux-ci cumulaient les problèmes de sûreté et les scandales (une fuite y aurait notamment été réparée "provisoirement" avec… du scotch et des sacs en plastique !).

Des projets qui ne verront pas le jour

De nombreux projets ont également été abandonnés. Au printemps, le projet d’EDF de construire deux EPR à Calvert Cliff a été retoqué pour raisons administratives, tandis que Toshiba se voyait également refuser la construction de deux réacteurs. La compagnie Duke Energy, quant à elle, a abandonné deux projets de réacteurs en Caroline du Nord en mai, puis deux autres en Floride en août. En mai, deux autres projets de réacteurs étaient abandonnés en Caroline du Nord.

En juin, le gouvernement d’Obama a également renoncé à financer la fin des travaux d’une usine de Caroline du Sud destinée à produire du combustible nucléaire à base de plutonium.

Le nucléaire en chute libre

Le prix de l’électricité nucléaire a beaucoup perdu en compétitivité. Le gaz naturel tire le marché de l’électricité vers le bas (du fait, malheureusement, du développement des gaz de schiste) ; par ailleurs, les travaux nécessaires pour la prolongation des réacteurs et la mise en oeuvre de nouvelles normes de sûreté suite à l’accident de Fukushima atteignent des coûts prohibitifs pour les compagnies privées, si bien qu’elles préfèrent tout simplement fermer les vieilles centrales.

Autre nouvelle passée inaperçue : devant cette hécatombe, EDF a tout simplement décidé fin juillet de mettre fin à ses activités nucléaires aux USA pour se concentrer sur les énergies renouvelables . Une résolution qu’il serait bon d’appliquer aussi en France !

La centrale nucléaire de San Onofre (Californie), une des nombreuses centrales dont la fermeture a été annoncée. Petit à petit, les États-Unis tournent le dos au nucléaire... (Image : AP Photos)

La firme Entergy, qui gère la centrale de Vermont Yankee, vient d’annoncer que celle-ci va fermer définitivement au dernier trimestre 2014.

L’unique réacteur de cette vieille centrale implantée dans le Sud de l’État du Vermont était construit sur le même modèle que ceux de Fukushima. Démarrée en 1972, elle avait reçu en 2011 une autorisation pour poursuivre son fonctionnement jusqu’à 60 ans, mais Entergy a finalement décidé d’arrêter les frais : la poursuite de l’exploitation "n’était plus financièrement viable".

Des fermetures qui se succèdent

Il s’agit déjà de la cinquième annonce de fermeture de réacteur aux États-Unis cette année. D’autres pourraient suivre, en raison de la mauvaise santé globale de l’industrie nucléaire outre-Atlantique.

En février, l’arrêt permanent de la vieille centrale de Crystal River (Floride) a été prononcé. À l’arrêt depuis 2009 suite à la découverte de fissures, elle n’avait jamais pu être réparée correctement. En mai, la centrale de Kewaunee, dans le Wisconsin, a été arrêtée définitivement et se prépare au démantèlement. En juin, cela a été le tours des deux réacteurs de l’énorme centrale de San Onofre, en Californie. Déjà mis à l’arrêt en 2012 suite à des fuites radioactives et à la découverte d’importantes fissures sur les tubes des générateurs de vapeur, ceux-ci cumulaient les problèmes de sûreté et les scandales (une fuite y aurait notamment été réparée "provisoirement" avec… du scotch et des sacs en plastique !).

Des projets qui ne verront pas le jour

De nombreux projets ont également été abandonnés. Au printemps, le projet d’EDF de construire deux EPR à Calvert Cliff a été retoqué pour raisons administratives, tandis que Toshiba se voyait également refuser la construction de deux réacteurs. La compagnie Duke Energy, quant à elle, a abandonné deux projets de réacteurs en Caroline du Nord en mai, puis deux autres en Floride en août. En mai, deux autres projets de réacteurs étaient abandonnés en Caroline du Nord.

En juin, le gouvernement d’Obama a également renoncé à financer la fin des travaux d’une usine de Caroline du Sud destinée à produire du combustible nucléaire à base de plutonium.

Le nucléaire en chute libre

Le prix de l’électricité nucléaire a beaucoup perdu en compétitivité. Le gaz naturel tire le marché de l’électricité vers le bas (du fait, malheureusement, du développement des gaz de schiste) ; par ailleurs, les travaux nécessaires pour la prolongation des réacteurs et la mise en oeuvre de nouvelles normes de sûreté suite à l’accident de Fukushima atteignent des coûts prohibitifs pour les compagnies privées, si bien qu’elles préfèrent tout simplement fermer les vieilles centrales.

Autre nouvelle passée inaperçue : devant cette hécatombe, EDF a tout simplement décidé fin juillet de mettre fin à ses activités nucléaires aux USA pour se concentrer sur les énergies renouvelables . Une résolution qu’il serait bon d’appliquer aussi en France !



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