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Sortir du nucléaire n°55



Automne 2012

Au cœur de l’action

Un rond-point pour empêcher de penser en rond

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°55 - Automne 2012

 Luttes et actions


Cette nouvelle rubrique, intitulée "Au cœur de l’action" permet de présenter une action, menée par un groupe membre du Réseau, qui présente un intérêt particulier par son originalité, sa "reproductibilité", son efficacité, etc. De quoi donner des idées aux militant-e-s partout en France ! Pour cette première mouture, nous donnons la parole à Sortir du nucléaire Bugey.



Depuis novembre 2011, SDN-Bugey organise des actions dites "actions rond point", afin de sensibiliser la population aux dangers de l’industrie nucléaire. L’idée, simple, est d’occuper quelques heures le grand rond-point de la zone commerciale d’Ambérieu-en-Bugey (1), à une heure de grande affluence, le samedi matin.

Comment et pourquoi nous est venue cette idée ?

Après le 11 mars 2011, nous avons tous été très choqués par l’ampleur de la catastrophe et nous nous sommes demandés : "Et nous, que peut-on faire, là, chez nous, tout de suite ?" Au niveau national, le Réseau "Sortir du nucléaire" organise régulièrement des actions "coup de poing" avec très peu de militants, le plus souvent à Paris, en déployant de larges banderoles du genre "Le nucléaire tue l’avenir". Nous nous sommes donc inspirés de ce type d’action en l’adaptant localement.

Le but ?

 Se faire connaître du public et de la presse
 Provoquer le débat, autour d’un sujet ultra sensible, avec des moyens simples et visuels (nous sommes habillés de combinaisons blanches et nous installons une dizaine de panneaux avec des slogans "percutants" sur les dangers du nucléaire).
 Créer un événement mensuel qui permette à des militants de rejoindre une action proche de chez eux, une heure ou deux, de façon très libre, ce qui est important car la proximité joue un rôle essentiel.
 Voir émerger ça et là d’autres manifestations de ce type de façon à créer une dynamique de petites actions régulières.

En général, comment ça se passe ?

L’action est programmée quelques jours avant le week-end autour du 11 de chaque mois ; on ne demande aucune autorisation et les gendarmes procèdent à un contrôle d’identité de façon plutôt cordiale mais très régulière, font remonter le nombre de militants et prennent en photo tous les panneaux (ce qui est bien le but !). La presse est conviée à chaque fois, environ une heure après l’installation, et nous obtenons systématiquement une ou plusieurs couvertures médias. Outre les articles et reportages de presse, les samedis de fort trafic, nous parvenons à toucher, en direct, plusieurs milliers de personnes sur des sujets locaux. Dernièrement, nous avons plus précisément axé nos actions contre ICEDA (centre de stockage de déchets radioactifs, en chantier) puisque nous sommes au cœur de cet épineux dossier à rebondissements, du fait de l’arrêt du chantier (2).

Qu’attendons-nous de ces actions ?

Elles permettent tout d’abord de créer un rendez-vous symbolique (rendre hommage aux Japonais, montrer la catastrophe toujours en cours avec par exemple un panneau intitulé "Fukushima en Bugey : 25 km") et donc de s’installer véritablement dans la durée.

Elles permettent également de poser, localement, un acte fort, simple et concret qui a souvent beaucoup plus de portée qu’on ne l’imagine. Elles montrent aux personnes (qui pour certaines nous connaissent) que le sujet demeure suffisamment grave pour que l’on sacrifie régulièrement, sans faillir depuis des mois, plusieurs heures de notre temps.

Elles permettent enfin de ne pas attendre les grands rassemblements nationaux, et de fait, elles se pensent en tant que "passerelles". Elles sont l’expression "brute" et libre de citoyens responsables : elles constituent un acte civique puisqu’elles portent le débat dans la rue de façon totalement impromptue.

www.stop-bugey.org

Notes :

1 : Vers la sortie d’autoroute au nord de Lyon et ce, à une trentaine de km de la centrale du Bugey.

2 : Grâce à plainte déposée par les avocats de ROOZEN, un horticulteur voisin du Bugey.

Depuis novembre 2011, SDN-Bugey organise des actions dites "actions rond point", afin de sensibiliser la population aux dangers de l’industrie nucléaire. L’idée, simple, est d’occuper quelques heures le grand rond-point de la zone commerciale d’Ambérieu-en-Bugey (1), à une heure de grande affluence, le samedi matin.

Comment et pourquoi nous est venue cette idée ?

Après le 11 mars 2011, nous avons tous été très choqués par l’ampleur de la catastrophe et nous nous sommes demandés : "Et nous, que peut-on faire, là, chez nous, tout de suite ?" Au niveau national, le Réseau "Sortir du nucléaire" organise régulièrement des actions "coup de poing" avec très peu de militants, le plus souvent à Paris, en déployant de larges banderoles du genre "Le nucléaire tue l’avenir". Nous nous sommes donc inspirés de ce type d’action en l’adaptant localement.

Le but ?

 Se faire connaître du public et de la presse
 Provoquer le débat, autour d’un sujet ultra sensible, avec des moyens simples et visuels (nous sommes habillés de combinaisons blanches et nous installons une dizaine de panneaux avec des slogans "percutants" sur les dangers du nucléaire).
 Créer un événement mensuel qui permette à des militants de rejoindre une action proche de chez eux, une heure ou deux, de façon très libre, ce qui est important car la proximité joue un rôle essentiel.
 Voir émerger ça et là d’autres manifestations de ce type de façon à créer une dynamique de petites actions régulières.

En général, comment ça se passe ?

L’action est programmée quelques jours avant le week-end autour du 11 de chaque mois ; on ne demande aucune autorisation et les gendarmes procèdent à un contrôle d’identité de façon plutôt cordiale mais très régulière, font remonter le nombre de militants et prennent en photo tous les panneaux (ce qui est bien le but !). La presse est conviée à chaque fois, environ une heure après l’installation, et nous obtenons systématiquement une ou plusieurs couvertures médias. Outre les articles et reportages de presse, les samedis de fort trafic, nous parvenons à toucher, en direct, plusieurs milliers de personnes sur des sujets locaux. Dernièrement, nous avons plus précisément axé nos actions contre ICEDA (centre de stockage de déchets radioactifs, en chantier) puisque nous sommes au cœur de cet épineux dossier à rebondissements, du fait de l’arrêt du chantier (2).

Qu’attendons-nous de ces actions ?

Elles permettent tout d’abord de créer un rendez-vous symbolique (rendre hommage aux Japonais, montrer la catastrophe toujours en cours avec par exemple un panneau intitulé "Fukushima en Bugey : 25 km") et donc de s’installer véritablement dans la durée.

Elles permettent également de poser, localement, un acte fort, simple et concret qui a souvent beaucoup plus de portée qu’on ne l’imagine. Elles montrent aux personnes (qui pour certaines nous connaissent) que le sujet demeure suffisamment grave pour que l’on sacrifie régulièrement, sans faillir depuis des mois, plusieurs heures de notre temps.

Elles permettent enfin de ne pas attendre les grands rassemblements nationaux, et de fait, elles se pensent en tant que "passerelles". Elles sont l’expression "brute" et libre de citoyens responsables : elles constituent un acte civique puisqu’elles portent le débat dans la rue de façon totalement impromptue.

www.stop-bugey.org

Notes :

1 : Vers la sortie d’autoroute au nord de Lyon et ce, à une trentaine de km de la centrale du Bugey.

2 : Grâce à plainte déposée par les avocats de ROOZEN, un horticulteur voisin du Bugey.



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