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Tricastin - Barres de combustible "suspendues" : l’intervention risquée d’EDF, prévue en secret lundi, a été repoussée - "Sortir du nucléaire" demande à l’ASN de révéler la nouvelle date

Communiqué du 8 octobre 2008



 Les riverains doivent pouvoir décider de rester ou non à proximité de la centrale nucléaire lors de la tentative d’intervention d’EDF

- L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) reconnaît qu’un relâchement de radioactivité à l’extérieur de la centrale est hélas possible

- Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle les citoyens à manifester le samedi 25 octobre, à partir de 14h30, de Tricastin à Bollène.



Le Réseau "Sortir du nucléaire" fait part de sa colère en apprenant après coup que l’intervention risquée d’EDF dans la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme/Vaucluse)était prévue lundi 6 octobre.

Elle a heureusement été repoussée à une date ultérieure, ce qui donne aux autorités une seconde occasion de rendre publique la date de l’intervention et de faire ainsi la "transparence" dont il est si souvent question mais qui fait cruellement défaut. Après avoir vainement écrit hier à EDF, le Réseau "Sortir du nucléaire" écrit aujourd’hui à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Depuis le 8 septembre, suite à l’ouverture de la cuve du réacteur n°2 de la centrale, deux barres de combustible nucléaire sont accrochées sous le couvercle de cette cuve et restent depuis suspendues au dessus des 155 autres barres du coeur du réacteur.

Cette situation, totalement anormale, est porteuse de dangers importants qui vont être démultipliés lorsque EDF va tenter de récupérer ces deux barres.

Il est donc absolument nécessaire que la date de cette intervention soit rendue publique afin que les riverains puissent décider s’ils veulent rester ou non à proximité de la centrale lors de la tentative d’EDF dont personne ne sait comment elle se finira.

Certes, l’hypothèse d’un accident avec relâchement de radioactivité n’est pas la plus certaine, mais elle est hélas très possible, comme le reconnaît d’ailleurs l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dans sa note du 2 octobre : "Une éventuelle chute des deux assemblages pourrait avoir deux conséquences : un risque de criticité, à savoir le déclenchement d’une réaction en chaîne incontrôlée, et un risque de relâchement à l’intérieur et à l’extérieur de la centrale de produits de fission gazeux"

Un événement de ce type s’est certes déjà produit en 1998 à la centrale nucléaire de Nogent (Aube) mais la situation au Tricastin est encore plus grave : il s’agit de deux barres au lieu d’une seule, ce qui démultiplie les difficultés : les opérations engagées pour récupérer une barre peuvent provoquer la chute de la seconde.

De plus, le coeur de ce réacteur est "moxés", c’est à dire que certaines barres contiennent du plutonium, ce qui augmente nettement les risques de réaction nucléaire incontrôlée.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle les citoyens à exiger d’EDF, de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et des autorités françaises la publication du jour et de l’heure de la tentative par EDF de récupération des deux barres de combustible. Il faut par ailleurs rappeler que les pastilles d’iode, parfois distribuées par les autorités en cas d’accident nucléaire, ne protègent que de l’iode radioactif mais pas des autres produits radioactifs dégagés par un accident nucléaire.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle à participer à la manifestation organisée par le Collectif antinucléaire 84 le samedi 25 octobre, à partir de 14h30, de Tricastin à Bollène.

Plus généralement, le Réseau appelle les citoyens à prendre conscience de la gravité des risques imposés par l’industrie nucléaire, et de la nécessité de mettre au plus vite fin aux activités de cette industrie avant que l’irréparable ne se produise.


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Mercredi 8 octobre 2008

Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 830 associations
9 rue Dumenge 69004 Lyon cedex


à M. le Directeur de l’Autorité
de sûreté nucléaire (ASN)
Copie aux différents médias


Monsieur,


Depuis le 8 septembre, suite à l’ouverture de la cuve du réacteur n°2 de la centrale nucléaire EDF du Tricastin (Drôme / Vaucluse), deux barres de combustible sont accrochées sous le couvercle de cette cuve et restent depuis suspendues au dessus des 155 autres barres du coeur du réacteur.

Cette situation, totalement anormale, est porteuse de dangers importants qui vont être démultipliés lorsque les services d’EDF vont tenter de récupérer ces deux barres.

Nous somme furieux d’apprendre après coup que l’intervention était prévue lundi 6 octobre. Elle a heureusement été repoussée à une date ultérieure, ce qui vous donne une seconde occasion de rendre publique la date de l’intervention et de faire ainsi la "transparence" dont il est si souvent question mais qui fait cruellement défaut.

Certes, l’hypothèse d’un accident avec relâchement de radioactivité n’est pas la plus certaine, mais elle est hélas très possible, comme vous l’avez vous-même reconnu dans la note ASN du 2 octobre : "Une éventuelle chute des deux assemblages pourrait avoir deux conséquences : un risque de criticité, à savoir le déclenchement d’une réaction en chaîne incontrôlée, et un risque de relâchement à l’intérieur et à l’extérieur de la centrale de produits de fission gazeux"

Un événement de ce type s’est certes déjà produit en 1998 à la centrale nucléaire de Nogent (Aube) mais la situation au Tricastin est encore plus grave : il s’agit de deux barres au lieu d’une seule, ce qui démultiplie les difficultés : les opérations engagées pour récupérer une barre peuvent provoquer la chute de la seconde. De plus, le coeur de ce réacteur est "moxés", c’est à dire que certaines barres contiennent du plutonium, ce qui augmente nettement les risques de réaction nucléaire incontrôlée.

Il convient par ailleurs rappeler que les pastilles d’iode, parfois distribuées par les autorités en cas d’accident nucléaire, ne protègent que de l’iode radioactif mais pas des autres produits radioactifs dégagés par un accident nucléaire.

Ces pastilles, même en supposant que tous les riverains en soient munis, ce qui est très loin d’être le cas, ne sauraient donc dispenser de prendre les mesures nécessaires.

Nous vous demandons donc de rendre publiques le jour et l’heure de la tentative d’EDF de récupérer les deux barres de combustible, afin que les riverains puissent décider s’ils veulent rester ou non à proximité de la centrale lors de cette évènement.

En vous remerciant par avance pour votre réponse, nous vous prions de croire, Monsieur, à notre engagement pour la préservation de l’environnement et de la démocratie.

Le CA du Réseau "Sortir du nucléaire"

 Les riverains doivent pouvoir décider de rester ou non à proximité de la centrale nucléaire lors de la tentative d’intervention d’EDF

- L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) reconnaît qu’un relâchement de radioactivité à l’extérieur de la centrale est hélas possible

- Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle les citoyens à manifester le samedi 25 octobre, à partir de 14h30, de Tricastin à Bollène.



Le Réseau "Sortir du nucléaire" fait part de sa colère en apprenant après coup que l’intervention risquée d’EDF dans la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme/Vaucluse)était prévue lundi 6 octobre.

Elle a heureusement été repoussée à une date ultérieure, ce qui donne aux autorités une seconde occasion de rendre publique la date de l’intervention et de faire ainsi la "transparence" dont il est si souvent question mais qui fait cruellement défaut. Après avoir vainement écrit hier à EDF, le Réseau "Sortir du nucléaire" écrit aujourd’hui à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Depuis le 8 septembre, suite à l’ouverture de la cuve du réacteur n°2 de la centrale, deux barres de combustible nucléaire sont accrochées sous le couvercle de cette cuve et restent depuis suspendues au dessus des 155 autres barres du coeur du réacteur.

Cette situation, totalement anormale, est porteuse de dangers importants qui vont être démultipliés lorsque EDF va tenter de récupérer ces deux barres.

Il est donc absolument nécessaire que la date de cette intervention soit rendue publique afin que les riverains puissent décider s’ils veulent rester ou non à proximité de la centrale lors de la tentative d’EDF dont personne ne sait comment elle se finira.

Certes, l’hypothèse d’un accident avec relâchement de radioactivité n’est pas la plus certaine, mais elle est hélas très possible, comme le reconnaît d’ailleurs l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dans sa note du 2 octobre : "Une éventuelle chute des deux assemblages pourrait avoir deux conséquences : un risque de criticité, à savoir le déclenchement d’une réaction en chaîne incontrôlée, et un risque de relâchement à l’intérieur et à l’extérieur de la centrale de produits de fission gazeux"

Un événement de ce type s’est certes déjà produit en 1998 à la centrale nucléaire de Nogent (Aube) mais la situation au Tricastin est encore plus grave : il s’agit de deux barres au lieu d’une seule, ce qui démultiplie les difficultés : les opérations engagées pour récupérer une barre peuvent provoquer la chute de la seconde.

De plus, le coeur de ce réacteur est "moxés", c’est à dire que certaines barres contiennent du plutonium, ce qui augmente nettement les risques de réaction nucléaire incontrôlée.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle les citoyens à exiger d’EDF, de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et des autorités françaises la publication du jour et de l’heure de la tentative par EDF de récupération des deux barres de combustible. Il faut par ailleurs rappeler que les pastilles d’iode, parfois distribuées par les autorités en cas d’accident nucléaire, ne protègent que de l’iode radioactif mais pas des autres produits radioactifs dégagés par un accident nucléaire.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle à participer à la manifestation organisée par le Collectif antinucléaire 84 le samedi 25 octobre, à partir de 14h30, de Tricastin à Bollène.

Plus généralement, le Réseau appelle les citoyens à prendre conscience de la gravité des risques imposés par l’industrie nucléaire, et de la nécessité de mettre au plus vite fin aux activités de cette industrie avant que l’irréparable ne se produise.


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Mercredi 8 octobre 2008

Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 830 associations
9 rue Dumenge 69004 Lyon cedex


à M. le Directeur de l’Autorité
de sûreté nucléaire (ASN)
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Monsieur,


Depuis le 8 septembre, suite à l’ouverture de la cuve du réacteur n°2 de la centrale nucléaire EDF du Tricastin (Drôme / Vaucluse), deux barres de combustible sont accrochées sous le couvercle de cette cuve et restent depuis suspendues au dessus des 155 autres barres du coeur du réacteur.

Cette situation, totalement anormale, est porteuse de dangers importants qui vont être démultipliés lorsque les services d’EDF vont tenter de récupérer ces deux barres.

Nous somme furieux d’apprendre après coup que l’intervention était prévue lundi 6 octobre. Elle a heureusement été repoussée à une date ultérieure, ce qui vous donne une seconde occasion de rendre publique la date de l’intervention et de faire ainsi la "transparence" dont il est si souvent question mais qui fait cruellement défaut.

Certes, l’hypothèse d’un accident avec relâchement de radioactivité n’est pas la plus certaine, mais elle est hélas très possible, comme vous l’avez vous-même reconnu dans la note ASN du 2 octobre : "Une éventuelle chute des deux assemblages pourrait avoir deux conséquences : un risque de criticité, à savoir le déclenchement d’une réaction en chaîne incontrôlée, et un risque de relâchement à l’intérieur et à l’extérieur de la centrale de produits de fission gazeux"

Un événement de ce type s’est certes déjà produit en 1998 à la centrale nucléaire de Nogent (Aube) mais la situation au Tricastin est encore plus grave : il s’agit de deux barres au lieu d’une seule, ce qui démultiplie les difficultés : les opérations engagées pour récupérer une barre peuvent provoquer la chute de la seconde. De plus, le coeur de ce réacteur est "moxés", c’est à dire que certaines barres contiennent du plutonium, ce qui augmente nettement les risques de réaction nucléaire incontrôlée.

Il convient par ailleurs rappeler que les pastilles d’iode, parfois distribuées par les autorités en cas d’accident nucléaire, ne protègent que de l’iode radioactif mais pas des autres produits radioactifs dégagés par un accident nucléaire.

Ces pastilles, même en supposant que tous les riverains en soient munis, ce qui est très loin d’être le cas, ne sauraient donc dispenser de prendre les mesures nécessaires.

Nous vous demandons donc de rendre publiques le jour et l’heure de la tentative d’EDF de récupérer les deux barres de combustible, afin que les riverains puissent décider s’ils veulent rester ou non à proximité de la centrale lors de cette évènement.

En vous remerciant par avance pour votre réponse, nous vous prions de croire, Monsieur, à notre engagement pour la préservation de l’environnement et de la démocratie.

Le CA du Réseau "Sortir du nucléaire"


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