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Sortir du nucléaire n°49



Printemps 2011

Depuis 25 ans, Tchernobyl...

Tchernobyl : un million de morts Quand l’OMS dira-t-elle enfin la vérité ?

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°49 - Printemps 2011

 Tchernobyl  Nucléaire et santé
Article publié le : 1er mai 2010


En décembre 2009, l’Académie des Sciences de New York a publié un ouvrage sur les conséquences sanitaires et environnementales de la catastrophe de Tchernobyl. Il s’agit de l’analyse et du recueil les plus complets et les plus à jour de données émanant de sources scientifiques indépendantes du monde entier1. Les auteurs estiment qu’entre 1986 et 2004, 985000 décès à travers le monde sont attribuables aux retombées de Tchernobyl. Ce chiffre est à comparer aux estimations fournies conjointement par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA) en 20022 : à peine une cinquantaine de morts parmi les liquidateurs et 4000 décès à terme par cancer…



Dénonçons le "label santé" délivré au nucléaire par l’OMS !

Depuis 25 ans, grâce à une opération de dissimulation organisée en haut lieu et coordonnée à une échelle internationale, le lobby nucléaire prive l’humanité d’une source unique et cruciale d’informations scientifiques sur l’accident industriel le plus grave de l’Histoire. Cette opération de dissimulation a été coordonnée par l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA), porte-parole de l’establishment nucléaire, grâce à sa capacité de diffuser et d’imposer des contre-vérités pseudo-scientifiques. Il est scandaleux que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), agence des Nations Unies vers laquelle les populations du monde se tournent pour des questions de santé, subordonnée à l’AIEA en ce qui concerne les relations entre les rayonnements ionisants et la santé, participe à cette opération.

Ce nouvel ouvrage met à notre disposition une grande quantité de données provenant d’études indépendantes menées dans les pays touchés, données uniques et précieuses ignorées par l’establishment international de la santé. Pour les autorités pro-nucléaires, il constitue un défi de taille, d’autant plus que les stratégies couramment utilisées pour discréditer des études indépendantes sur Tchernobyl seront inopérantes. Le livre est publié par l’Académie des Sciences de New York ; il ne sera pas chose aisée pour le lobby nucléaire de balayer une publication émanant d’une institution aussi éminente.Cette synthèse exhaustive des véritables dimensions de la catastrophe met en lumière l’insuffisance scandaleuse de l’aide internationale actuelle aux populations touchées. Par ailleurs, elle démontre, une fois de plus, qu’aucune politique énergétique responsable ne peut inclure l’énergie nucléaire.

AIEA : agence des Nations Unies ou lobby militaro-industriel ?

Les statuts de l’AIEA précisent que son objectif est "de hâter et d’accroître la contribution de l’énergie atomique à la paix, la santé et la prospérité dans le monde entier". Il s’agit, en fait, d’un lobby commercial, travaillant en sous-main au service des intérêts militaires. L’AIEA n’a ni compétence ni mandat dans le domaine de la santé publique et ne devrait donc jouer aucun rôle dans la recherche ou dans l’élaboration d’une politique en matière de santé publique.

L’accord signé en 1959 par l’OMS et l’AIEA est la principale source de désinformation en ce qui concerne les conséquences sanitaires des activités nucléaires, y compris la catastrophe de Tchernobyl. Les recherches menées sur la radioactivité par l’OMS sous l’angle de la santé publique doivent être agréées par l’AIEA, et l’OMS ne peut prendre aucune initiative dans le domaine nucléaire sans l’accord préalable de l’AIEA.

Par son silence et ses mensonges, l’Organisation mondiale de la Santé se rend complice depuis des années d’un véritable crime scientifique et, en particulier, de non-assistance à populations en danger. Le "label santé" que l’OMS délivre à l’industrie nucléaire représente l’obstacle majeur dans la lutte pour la vérité sur les vraies conséquences sanitaires de Tchernobyl et des activités nucléaires en général.

La pseudo-science du lobby nucléaire

Le lobby nucléaire a fabriqué et entretenu une façade trompeuse de science respectable, sérieuse, qui fait autorité et est responsable d’une dissimulation de dimension colossale. Les gouvernements, les autorités nationales et internationales, les institutions universitaires et de recherche et les Nations Unies sont tous impliqués.

Le débat sur le nucléaire en général, et Tchernobyl en particulier, est faussé depuis longtemps par la pseudo-science du lobby nucléaire, dont les failles vont du flagrant et grotesque jusqu’au subtil et mensonger. Parmi les procédés utilisés : falsification et suppression de données, censure de recherches, attaques contre les chercheurs indépendants et leurs institutions, exclusion de toute étude publiée en langue slave, exclusion de domaines scientifiques entiers tels que les effets sanitaires de l’irradiation chronique, interne, à faible dose, exclusion de toute maladie à part le cancer, manipulations des données, et enfin prise en compte uniquement de trois groupes spécifiques dans les trois pays les plus affectés malgré la nature globale de la catastrophe et le fait que 57% de la contamination est tombée en dehors de l’URSS.

Un seul réacteur nucléaire est capable de contaminer dangereusement la terre entière

Le nuage radioactif de Tchernobyl a fait au moins deux fois le tour de la terre à une altitude comprise entre 1500 et 10000 mètres, en laissant sa trace principalement dans l’hémisphère Nord. La plus grande partie des radionucléides (jusqu’à 57%) sont retombés dans des pays hors de l’URSS. Bien qu’il y ait toujours débat concernant la quantité exacte de radionucléides libérés, il est clair qu’il y avait plusieurs centaines de fois la quantité libérée à Hiroshima et à Nagasaki. Dans treize pays européens, plus de 50% du territoire ont été contaminés par les radionucléides et dans huit autres, 30% du territoire.

Évaluation officielle : une minimisation criante des problèmes de santé

L’évaluation officielle des problèmes de santé (morbidité et mortalité) dans les régions affectées par Tchernobyl diffère d’un facteur de 100, voire même 1000, par rapport aux évaluations de divers chercheurs indépendants. Ces différences énormes – bien au-delà des marges d’incertitude scientifique habituelles – rendent impérieuse une enquête indépendante, transparente et responsable devant les citoyens. Les écarts reflètent parfaitement la source de la "science", à savoir si elle émane soit de l’establishment nucléaire (y compris les institutions universitaires et de recherche qu’il contrôle), soit de chercheurs indépendants des intérêts industriels et militaires.

Pour citer un des exemples les plus flagrants, entre 600 000 et 800 000 "liquidateurs" ont participé aux travaux de décontamination. Beaucoup ont reçu, souvent sans protection, des quantités effroyables de rayonnements et de particules minuscules fortement chargées en isotopes de l’uranium. En 2005 l’OMS, l’AIEA et le PNUD annonçaient toujours un bilan de l’ordre de cinquante décès alors que le médecin hygiéniste en chef de la Fédération de Russie a signalé en 2001 que 10% de ses 184000 "liquidateurs" étaient déjà morts. L’Ukraine a fourni des chiffres similaires.

Les véritables dimensions des conséquences sanitaires de Tchernobyl

Les conclusions générales peuvent être résumées comme suit : des milliers d’études indépendantes en Ukraine, au Belarus et dans la Fédération de Russie et de nombreux autres pays contaminés, à des degrés divers, par des radionucléides de Tchernobyl ont établi qu’il y a eu une augmentation significative de tous les types de cancer, des maladies des voies respiratoires, des affections cardiovasculaires, gastro-intestinales, génito-urinaires, endocriniennes, immunitaires, dans les systèmes lymphatiques et nerveux, dans la mortalité prénatale, périnatale et infantile, des avortements spontanés, des malformations et anomalies génétiques, des perturbations ou retards du développement mental, des maladies neuropsychologiques et de la cécité.

Il ne s’agit pas ici d’augmentations négligeables, de quelques pour cent comme le prétend le Forum de Tchernobyl, et elles ne peuvent pas être balayées. Les taux de certaines maladie ont doublé, triplé, quadruplé et plus encore parfois. La fréquence des cancers a augmenté de 40% au Belarus entre 1990 et 2000. La santé des enfants continue à se détériorer, y compris bien sûr celle des enfants nés depuis l’accident, de parents qui ont subi une contamination radioactive.

L’Académie des Sciences de New York se fait le champion de la science indépendante

La science citoyenne au service du public a joué un rôle critique en dévoilant la dissimulation en haut lieu et le crime ; l’exemple de la France est exemplaire à cet égard. La Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD) est devenue, de facto, l’autorité nationale française sur la pollution radioactive à qui on fait appel souvent en tant que témoin expert pour des questions nucléaires et aussi pour entreprendre des évaluations et pour conseiller d’autres pays.

On fait courir les plus grands risques aux populations en permettant à un petit nombre de nations et leurs consortiums (quelques milliers de personnes tout au plus), non seulement de définir la politique publique, mais, bien plus dangereusement, de déterminer la base factuelle elle-même qui sert à la formulation de cette politique, grâce au contrôle de la recherche et à la diffusion des "résultats" par l’AIEA et ensuite, par l’OMS.

La publication d’un recueil de données exhaustives et à jour sur Tchernobyl, provenant de chercheurs indépendants, par l’Académie des Sciences de New York envoie un signal fort à nos autorités nationales et internationales : la crédibilité de la pseudo-science de l’establishment nucléaire se réduit comme peau de chagrin.

1 : “Chernobyl : consequences of the catastrophe for people and the environment”. A. Yablokov, V. Nesterenko, and A. Nesterenko, Annals of the New York Academy of Sciences, Vol. 1181, Wiley Blackwell, December, 2009. Edition française en préparation

2 : Communiqué de presse du 5 septembre 2005. Les chiffres se réfèrent uniquement au Belarus, à l’Ukraine et à la Russie.


Participez à la Vigie d’Hippocrateorganisée par IndependentWHO à Genève - cinquième année !

Le collectif IndependentWHO lance un appel pour l’indépendance de l’Organisation mondiale de la Santé en matière de rayonnements ionisants et de santé, et exige la révision de l’accord de 1959 avec l’AIEA, qui empêche l’OMS de remplir son mandat constitutionnel en tant qu’ "autorité directrice et coordonnatrice de l’action sanitaire internationale". Depuis plus de quatre ans, tous les jours ouvrables de 8h à 18h, les vigies d’IndependentWHO poursuivent une protestation permanente devant le siège de l’OMS à Genève.

Exigez l’indépendance de l’OMS et l’indépendance des recherches scientifiques !

Contact : paul.roullaud@free.fr – Pour plus d’information : www.independentwho.info


Soutenez BELRAD : un institut scientifique au service de la protection des enfants touchés par Tchernobyl

BELRAD est le seul institut de radioprotection indépendant opérant dans les régions contaminées. Il apporte une aide effective, scientifiquement établie : outre une information adaptée, il effectue des milliers de mesures de radioactivité corporelle chaque mois et distribue des pilules de pectine de pomme, un produit qui accélère l’élimination des radionucléides de l’organisme, évitant ainsi des dommages internes irréversibles.

BELRAD représente une source unique d’informations scientifiques sur la réalité radiologique au Belarus. C’est pourquoi il irrite le lobby nucléaire, qui ne cesse d’œuvrer à sa disparition. Son existence et la poursuite de ses activités dépendes entièrement du soutien financier du public. L’association Enfants de Tchernobyl Belarus (ETB) est le canal autorisé pour les dons à BELRAD.

https://enfants-tchernobyl-belarus.org

Alison Katz
Texte extrait de “Health Consequences of Chernobyl” : “The New York Academy of Sciences publishes an antidote to the nuclear establishment’s pseudo science”. International Journal of Health Services, Volume 40, Number 4, 2010, par Alison Rosamund Katz.

Dénonçons le "label santé" délivré au nucléaire par l’OMS !

Depuis 25 ans, grâce à une opération de dissimulation organisée en haut lieu et coordonnée à une échelle internationale, le lobby nucléaire prive l’humanité d’une source unique et cruciale d’informations scientifiques sur l’accident industriel le plus grave de l’Histoire. Cette opération de dissimulation a été coordonnée par l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA), porte-parole de l’establishment nucléaire, grâce à sa capacité de diffuser et d’imposer des contre-vérités pseudo-scientifiques. Il est scandaleux que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), agence des Nations Unies vers laquelle les populations du monde se tournent pour des questions de santé, subordonnée à l’AIEA en ce qui concerne les relations entre les rayonnements ionisants et la santé, participe à cette opération.

Ce nouvel ouvrage met à notre disposition une grande quantité de données provenant d’études indépendantes menées dans les pays touchés, données uniques et précieuses ignorées par l’establishment international de la santé. Pour les autorités pro-nucléaires, il constitue un défi de taille, d’autant plus que les stratégies couramment utilisées pour discréditer des études indépendantes sur Tchernobyl seront inopérantes. Le livre est publié par l’Académie des Sciences de New York ; il ne sera pas chose aisée pour le lobby nucléaire de balayer une publication émanant d’une institution aussi éminente.Cette synthèse exhaustive des véritables dimensions de la catastrophe met en lumière l’insuffisance scandaleuse de l’aide internationale actuelle aux populations touchées. Par ailleurs, elle démontre, une fois de plus, qu’aucune politique énergétique responsable ne peut inclure l’énergie nucléaire.

AIEA : agence des Nations Unies ou lobby militaro-industriel ?

Les statuts de l’AIEA précisent que son objectif est "de hâter et d’accroître la contribution de l’énergie atomique à la paix, la santé et la prospérité dans le monde entier". Il s’agit, en fait, d’un lobby commercial, travaillant en sous-main au service des intérêts militaires. L’AIEA n’a ni compétence ni mandat dans le domaine de la santé publique et ne devrait donc jouer aucun rôle dans la recherche ou dans l’élaboration d’une politique en matière de santé publique.

L’accord signé en 1959 par l’OMS et l’AIEA est la principale source de désinformation en ce qui concerne les conséquences sanitaires des activités nucléaires, y compris la catastrophe de Tchernobyl. Les recherches menées sur la radioactivité par l’OMS sous l’angle de la santé publique doivent être agréées par l’AIEA, et l’OMS ne peut prendre aucune initiative dans le domaine nucléaire sans l’accord préalable de l’AIEA.

Par son silence et ses mensonges, l’Organisation mondiale de la Santé se rend complice depuis des années d’un véritable crime scientifique et, en particulier, de non-assistance à populations en danger. Le "label santé" que l’OMS délivre à l’industrie nucléaire représente l’obstacle majeur dans la lutte pour la vérité sur les vraies conséquences sanitaires de Tchernobyl et des activités nucléaires en général.

La pseudo-science du lobby nucléaire

Le lobby nucléaire a fabriqué et entretenu une façade trompeuse de science respectable, sérieuse, qui fait autorité et est responsable d’une dissimulation de dimension colossale. Les gouvernements, les autorités nationales et internationales, les institutions universitaires et de recherche et les Nations Unies sont tous impliqués.

Le débat sur le nucléaire en général, et Tchernobyl en particulier, est faussé depuis longtemps par la pseudo-science du lobby nucléaire, dont les failles vont du flagrant et grotesque jusqu’au subtil et mensonger. Parmi les procédés utilisés : falsification et suppression de données, censure de recherches, attaques contre les chercheurs indépendants et leurs institutions, exclusion de toute étude publiée en langue slave, exclusion de domaines scientifiques entiers tels que les effets sanitaires de l’irradiation chronique, interne, à faible dose, exclusion de toute maladie à part le cancer, manipulations des données, et enfin prise en compte uniquement de trois groupes spécifiques dans les trois pays les plus affectés malgré la nature globale de la catastrophe et le fait que 57% de la contamination est tombée en dehors de l’URSS.

Un seul réacteur nucléaire est capable de contaminer dangereusement la terre entière

Le nuage radioactif de Tchernobyl a fait au moins deux fois le tour de la terre à une altitude comprise entre 1500 et 10000 mètres, en laissant sa trace principalement dans l’hémisphère Nord. La plus grande partie des radionucléides (jusqu’à 57%) sont retombés dans des pays hors de l’URSS. Bien qu’il y ait toujours débat concernant la quantité exacte de radionucléides libérés, il est clair qu’il y avait plusieurs centaines de fois la quantité libérée à Hiroshima et à Nagasaki. Dans treize pays européens, plus de 50% du territoire ont été contaminés par les radionucléides et dans huit autres, 30% du territoire.

Évaluation officielle : une minimisation criante des problèmes de santé

L’évaluation officielle des problèmes de santé (morbidité et mortalité) dans les régions affectées par Tchernobyl diffère d’un facteur de 100, voire même 1000, par rapport aux évaluations de divers chercheurs indépendants. Ces différences énormes – bien au-delà des marges d’incertitude scientifique habituelles – rendent impérieuse une enquête indépendante, transparente et responsable devant les citoyens. Les écarts reflètent parfaitement la source de la "science", à savoir si elle émane soit de l’establishment nucléaire (y compris les institutions universitaires et de recherche qu’il contrôle), soit de chercheurs indépendants des intérêts industriels et militaires.

Pour citer un des exemples les plus flagrants, entre 600 000 et 800 000 "liquidateurs" ont participé aux travaux de décontamination. Beaucoup ont reçu, souvent sans protection, des quantités effroyables de rayonnements et de particules minuscules fortement chargées en isotopes de l’uranium. En 2005 l’OMS, l’AIEA et le PNUD annonçaient toujours un bilan de l’ordre de cinquante décès alors que le médecin hygiéniste en chef de la Fédération de Russie a signalé en 2001 que 10% de ses 184000 "liquidateurs" étaient déjà morts. L’Ukraine a fourni des chiffres similaires.

Les véritables dimensions des conséquences sanitaires de Tchernobyl

Les conclusions générales peuvent être résumées comme suit : des milliers d’études indépendantes en Ukraine, au Belarus et dans la Fédération de Russie et de nombreux autres pays contaminés, à des degrés divers, par des radionucléides de Tchernobyl ont établi qu’il y a eu une augmentation significative de tous les types de cancer, des maladies des voies respiratoires, des affections cardiovasculaires, gastro-intestinales, génito-urinaires, endocriniennes, immunitaires, dans les systèmes lymphatiques et nerveux, dans la mortalité prénatale, périnatale et infantile, des avortements spontanés, des malformations et anomalies génétiques, des perturbations ou retards du développement mental, des maladies neuropsychologiques et de la cécité.

Il ne s’agit pas ici d’augmentations négligeables, de quelques pour cent comme le prétend le Forum de Tchernobyl, et elles ne peuvent pas être balayées. Les taux de certaines maladie ont doublé, triplé, quadruplé et plus encore parfois. La fréquence des cancers a augmenté de 40% au Belarus entre 1990 et 2000. La santé des enfants continue à se détériorer, y compris bien sûr celle des enfants nés depuis l’accident, de parents qui ont subi une contamination radioactive.

L’Académie des Sciences de New York se fait le champion de la science indépendante

La science citoyenne au service du public a joué un rôle critique en dévoilant la dissimulation en haut lieu et le crime ; l’exemple de la France est exemplaire à cet égard. La Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD) est devenue, de facto, l’autorité nationale française sur la pollution radioactive à qui on fait appel souvent en tant que témoin expert pour des questions nucléaires et aussi pour entreprendre des évaluations et pour conseiller d’autres pays.

On fait courir les plus grands risques aux populations en permettant à un petit nombre de nations et leurs consortiums (quelques milliers de personnes tout au plus), non seulement de définir la politique publique, mais, bien plus dangereusement, de déterminer la base factuelle elle-même qui sert à la formulation de cette politique, grâce au contrôle de la recherche et à la diffusion des "résultats" par l’AIEA et ensuite, par l’OMS.

La publication d’un recueil de données exhaustives et à jour sur Tchernobyl, provenant de chercheurs indépendants, par l’Académie des Sciences de New York envoie un signal fort à nos autorités nationales et internationales : la crédibilité de la pseudo-science de l’establishment nucléaire se réduit comme peau de chagrin.

1 : “Chernobyl : consequences of the catastrophe for people and the environment”. A. Yablokov, V. Nesterenko, and A. Nesterenko, Annals of the New York Academy of Sciences, Vol. 1181, Wiley Blackwell, December, 2009. Edition française en préparation

2 : Communiqué de presse du 5 septembre 2005. Les chiffres se réfèrent uniquement au Belarus, à l’Ukraine et à la Russie.


Participez à la Vigie d’Hippocrateorganisée par IndependentWHO à Genève - cinquième année !

Le collectif IndependentWHO lance un appel pour l’indépendance de l’Organisation mondiale de la Santé en matière de rayonnements ionisants et de santé, et exige la révision de l’accord de 1959 avec l’AIEA, qui empêche l’OMS de remplir son mandat constitutionnel en tant qu’ "autorité directrice et coordonnatrice de l’action sanitaire internationale". Depuis plus de quatre ans, tous les jours ouvrables de 8h à 18h, les vigies d’IndependentWHO poursuivent une protestation permanente devant le siège de l’OMS à Genève.

Exigez l’indépendance de l’OMS et l’indépendance des recherches scientifiques !

Contact : paul.roullaud@free.fr – Pour plus d’information : www.independentwho.info


Soutenez BELRAD : un institut scientifique au service de la protection des enfants touchés par Tchernobyl

BELRAD est le seul institut de radioprotection indépendant opérant dans les régions contaminées. Il apporte une aide effective, scientifiquement établie : outre une information adaptée, il effectue des milliers de mesures de radioactivité corporelle chaque mois et distribue des pilules de pectine de pomme, un produit qui accélère l’élimination des radionucléides de l’organisme, évitant ainsi des dommages internes irréversibles.

BELRAD représente une source unique d’informations scientifiques sur la réalité radiologique au Belarus. C’est pourquoi il irrite le lobby nucléaire, qui ne cesse d’œuvrer à sa disparition. Son existence et la poursuite de ses activités dépendes entièrement du soutien financier du public. L’association Enfants de Tchernobyl Belarus (ETB) est le canal autorisé pour les dons à BELRAD.

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Alison Katz
Texte extrait de “Health Consequences of Chernobyl” : “The New York Academy of Sciences publishes an antidote to the nuclear establishment’s pseudo science”. International Journal of Health Services, Volume 40, Number 4, 2010, par Alison Rosamund Katz.



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