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Sortir du nucléaire n°29



Décembre 2005

Analyse

Privatisation d’EDF Quelle position du Réseau "Sortir du nucléaire" ?

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°29 - Décembre 2005

 Lobby nucléaire
Article publié le : 1er décembre 2005


Conformément à sa campagne de 2004 “Pour un vrai service public de l’électricité sans nucléaire”, le Réseau “Sortir du nucléaire” se prononce contre la privatisation d’EDF et pour un vrai service public de l’électricité sans nucléaire, décentralisé et démocratisé.
En voici les principales raisons :
- L’ouverture du capital de cette entreprise servira plus que jamais à poursuivre son activité dans le nucléaire. C’est notamment pour payer de nouveaux réacteurs de type EPR et renouveler son parc de centrales nucléaires qu’EDF ouvre son capital.
Les bénéfices de la vente d’électricité reviendront au secteur privé et les pertes du démantèlement des centrales nucléaires, de la gestion des déchets radioactifs pendant des millénaires reviendront à l’Etat (donc aux citoyens). Précisons que ce sont ces mêmes contribuables français qui ont déjà financé un investissement de 275 milliards d’euros depuis 1974 pour construire le parc de centrales nucléaires actuel.
- L’expérience récente des pays, comme les Etats-Unis ou le Canada, qui se sont engagés dans cette voie de la privatisation (et qui en reviennent pour la plupart) montre à quel point elle est synonyme de hausse des prix de l’électricité, de discrimination entre les clients en défaveur des plus modestes, de licenciements dans le domaine énergétique (estimés à plus de 300 000 emplois en Europe), de détérioration des conditions de sécurité dans les centrales nucléaires à cause des restrictions budgétaires, de coupures de courant, etc.
- Cette privatisation ne change rien dans les rapports de production et les rapports sociaux de dominant à dominé, au sein de l’unité de production (les travailleurs sont privés de pouvoir réel), comme au sein de la société (pas plus de pouvoir pour les usagers, les consommateurs et les défenseurs de l’environnement).
- Enfin, il y a fort à douter que les petits porteurs d’actions EDF auront leur mot à dire dans l’orientation de l’entreprise...

Pour notre avenir et celui des générations futures, il est grand temps d’investir massivement dans l’efficacité énergétique, les économies d’énergie et les énergies renouvelables.

Réaction d’un syndicaliste CGT

Vous voilà enfin contre l’ouverture du
capital d’EDF. Je n’osais l’espérer.
Effectivement, le nucléaire géré avec des critères de rentabilité financière m’effraie.
Il ne suffira pas de re-nationaliser EDF, il faudra aussi assurer plus de transparence
dans la gestion par l’intervention des populations pour assurer au pays une production d’énergie qui réponde aux besoins en respectant la planète.

Fredo (syndicaliste CGT)


Conformément à sa campagne de 2004 “Pour un vrai service public de l’électricité sans nucléaire”, le Réseau “Sortir du nucléaire” se prononce contre la privatisation d’EDF et pour un vrai service public de l’électricité sans nucléaire, décentralisé et démocratisé.
En voici les principales raisons :
- L’ouverture du capital de cette entreprise servira plus que jamais à poursuivre son activité dans le nucléaire. C’est notamment pour payer de nouveaux réacteurs de type EPR et renouveler son parc de centrales nucléaires qu’EDF ouvre son capital.
Les bénéfices de la vente d’électricité reviendront au secteur privé et les pertes du démantèlement des centrales nucléaires, de la gestion des déchets radioactifs pendant des millénaires reviendront à l’Etat (donc aux citoyens). Précisons que ce sont ces mêmes contribuables français qui ont déjà financé un investissement de 275 milliards d’euros depuis 1974 pour construire le parc de centrales nucléaires actuel.
- L’expérience récente des pays, comme les Etats-Unis ou le Canada, qui se sont engagés dans cette voie de la privatisation (et qui en reviennent pour la plupart) montre à quel point elle est synonyme de hausse des prix de l’électricité, de discrimination entre les clients en défaveur des plus modestes, de licenciements dans le domaine énergétique (estimés à plus de 300 000 emplois en Europe), de détérioration des conditions de sécurité dans les centrales nucléaires à cause des restrictions budgétaires, de coupures de courant, etc.
- Cette privatisation ne change rien dans les rapports de production et les rapports sociaux de dominant à dominé, au sein de l’unité de production (les travailleurs sont privés de pouvoir réel), comme au sein de la société (pas plus de pouvoir pour les usagers, les consommateurs et les défenseurs de l’environnement).
- Enfin, il y a fort à douter que les petits porteurs d’actions EDF auront leur mot à dire dans l’orientation de l’entreprise...

Pour notre avenir et celui des générations futures, il est grand temps d’investir massivement dans l’efficacité énergétique, les économies d’énergie et les énergies renouvelables.

Réaction d’un syndicaliste CGT

Vous voilà enfin contre l’ouverture du
capital d’EDF. Je n’osais l’espérer.
Effectivement, le nucléaire géré avec des critères de rentabilité financière m’effraie.
Il ne suffira pas de re-nationaliser EDF, il faudra aussi assurer plus de transparence
dans la gestion par l’intervention des populations pour assurer au pays une production d’énergie qui réponde aux besoins en respectant la planète.

Fredo (syndicaliste CGT)




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