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Sortir du nucléaire n°26



Février 2005

Alternatives

Pour une agriculture plus économe et autonome en énergie

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°26 - Février 2005

 Maîtrise de l’énergie
Article publié le : 1er février 2005


Du premier choc pétrolier de 1973 au changement climatique en cours, l’énergie reste une question capitale pour notre “ avenir commun”. A tel point qu’elle se retrouve souvent placée à l’épicentre des tensions qui ébranlent la planète. Récapitulons...



Nos besoins en énergie ont décuplé à partira du milieu du siècle dernier. Notre mode de vie occidental, particulièrement énergivore, n’est pas généralisable au monde entier, sauf à compromettre rapidement son avenir. Ce constat amène d’ailleurs un pays comme le Danemark à s’imposer une première décroissance de sa consommation d’énergie et à ouvrir la voie à une politique d’économie des ressources. Avant de songer à produire toujours plus d’énergie, en fonction de prévisions de croissance toujours hasardeuses parce que basées sur des projections du passé, ne serait-il pas sage et urgent d’explorer tous les chemins qui nous amènent à consommer moins et mieux ?...

D’autant que les besoins de nos voisins du sud explosent à leur tour.

Sobriété et efficacité énergétiques : la voie de la sagesse

Avec le recours à une énergie externe pour la fourniture des engrais azotés et le développement de systèmes de production intensifs et hors-sol,

l’agriculture participe au gaspillage énergétique ambiant, dans un contexte de faible prix de l’énergie.

Néanmoins, certains agriculteurs mettent chaque jour en pratique le principe selon lequel “l’énergie la moins chère et la moins polluante est celle que l’on n’a pas besoin de produire”. Cette logique prolonge celle qui les a conduits à construire des systèmes de production économes en intrants. Elle les amène à rechercher la sobriété et l’efficacité énergétiques, à débusquer chez eux des gisements d’économies, notamment grâce à l’outil PLANETE, qui éclaire leur démarche sous un angle original et confirme la cohérence de leurs choix.

On savait le développement d’une telle agriculture économe avantageux d’un point de vue social et environnemental. On lui découvre un intérêt supplémentaire dans la lutte contre l’effet de serre, enjeu crucial pour les décennies qui viennent.

Devenir énergiculteurs

L’agriculture est elle-même un système de transformation d’énergie, dont le rendement varie suivant les choix et les modes de production : grâce à la photosynthèse, l’énergie solaire est commuée en énergie chimique, stockée sous forme de biomasse végétale, que l’agriculteur convertit ensuite en énergie alimentaire sous forme de céréales, lait, viande, etc. Cette énergie alimentaire est destinée à l’Homme qui l’utilise pour faire fonctionner son métabolisme, produire du mouvement, du travail. Une part est dissipée, par la respiration notamment.

L’agriculteur peut orienter cette chaîne de processus biologiques pour aboutir à des produits énergétiques tels que biocarburants, bois-énergie, biogaz... qui sont autant de sources d’énergie renouvelables, locales et décentralisées, moins périlleuses que l’énergie fissile, moins polluantes que les énergies fossiles. Mises bout à bout et accompagnées d’une véritable politique d’économie, elles peuvent nous laisser entrevoir un nouvel avenir énergétique. En témoignent les pionniers que le souci d’autonomie ou la recherche de diversification a conduit à devenir “énergiculteurs”, à l’image de cet agriculteur autrichien, Karl Tötter, président d’une coopérative de production d’énergie.

Il n’est pas rare que ces initiatives aboutissent à la mise en place de micro-filières énergétiques “de pays”. En plus de leur intérêt pour l’emploi local, elles remplissent un rôle social capital en resserrant les liens entre agriculteurs, ruraux non agricoles ou urbains autour d’intérêts communs.

L’agriculteur-citoyen du XXIe siècle dispose de moyens qui lui permettent de participer à la construction d’un autre paysage énergétique. Comme celles du développement durable en général, les clés du progrès en matière d’énergie sont aussi entre nos mains, dans la somme de nos choix et comportements quotidiens.
A lire absolument

Ce texte est l’introduction du passionnant dossier Pour un développement durable en agriculture - Economiser l’énergie et développer les énergies renouvelables. En 60 pages, ce dossier présente :

- les bases d’une agriculture plus économe en énergie,

- différentes possibilités d’économiser l’énergie à la ferme,

- le diagnostic énergétique PLANETE,

- ses principaux résultats sur 140 fermes françaises,

- pour chaque source d’énergie renouvelable, une synthèse des possibilités d’applications à la ferme.

Ce dossier est parsemé d’expériences de terrain et de témoignages variés recueillis en France et à l’étranger.

A commander aujourd’hui au Réseau “Sortir du nucléaire”

9, rue Dumenge - 69317 Lyon Cedex 04

(prix unitaire : 17 €, port compris).

Nos besoins en énergie ont décuplé à partira du milieu du siècle dernier. Notre mode de vie occidental, particulièrement énergivore, n’est pas généralisable au monde entier, sauf à compromettre rapidement son avenir. Ce constat amène d’ailleurs un pays comme le Danemark à s’imposer une première décroissance de sa consommation d’énergie et à ouvrir la voie à une politique d’économie des ressources. Avant de songer à produire toujours plus d’énergie, en fonction de prévisions de croissance toujours hasardeuses parce que basées sur des projections du passé, ne serait-il pas sage et urgent d’explorer tous les chemins qui nous amènent à consommer moins et mieux ?...

D’autant que les besoins de nos voisins du sud explosent à leur tour.

Sobriété et efficacité énergétiques : la voie de la sagesse

Avec le recours à une énergie externe pour la fourniture des engrais azotés et le développement de systèmes de production intensifs et hors-sol,

l’agriculture participe au gaspillage énergétique ambiant, dans un contexte de faible prix de l’énergie.

Néanmoins, certains agriculteurs mettent chaque jour en pratique le principe selon lequel “l’énergie la moins chère et la moins polluante est celle que l’on n’a pas besoin de produire”. Cette logique prolonge celle qui les a conduits à construire des systèmes de production économes en intrants. Elle les amène à rechercher la sobriété et l’efficacité énergétiques, à débusquer chez eux des gisements d’économies, notamment grâce à l’outil PLANETE, qui éclaire leur démarche sous un angle original et confirme la cohérence de leurs choix.

On savait le développement d’une telle agriculture économe avantageux d’un point de vue social et environnemental. On lui découvre un intérêt supplémentaire dans la lutte contre l’effet de serre, enjeu crucial pour les décennies qui viennent.

Devenir énergiculteurs

L’agriculture est elle-même un système de transformation d’énergie, dont le rendement varie suivant les choix et les modes de production : grâce à la photosynthèse, l’énergie solaire est commuée en énergie chimique, stockée sous forme de biomasse végétale, que l’agriculteur convertit ensuite en énergie alimentaire sous forme de céréales, lait, viande, etc. Cette énergie alimentaire est destinée à l’Homme qui l’utilise pour faire fonctionner son métabolisme, produire du mouvement, du travail. Une part est dissipée, par la respiration notamment.

L’agriculteur peut orienter cette chaîne de processus biologiques pour aboutir à des produits énergétiques tels que biocarburants, bois-énergie, biogaz... qui sont autant de sources d’énergie renouvelables, locales et décentralisées, moins périlleuses que l’énergie fissile, moins polluantes que les énergies fossiles. Mises bout à bout et accompagnées d’une véritable politique d’économie, elles peuvent nous laisser entrevoir un nouvel avenir énergétique. En témoignent les pionniers que le souci d’autonomie ou la recherche de diversification a conduit à devenir “énergiculteurs”, à l’image de cet agriculteur autrichien, Karl Tötter, président d’une coopérative de production d’énergie.

Il n’est pas rare que ces initiatives aboutissent à la mise en place de micro-filières énergétiques “de pays”. En plus de leur intérêt pour l’emploi local, elles remplissent un rôle social capital en resserrant les liens entre agriculteurs, ruraux non agricoles ou urbains autour d’intérêts communs.

L’agriculteur-citoyen du XXIe siècle dispose de moyens qui lui permettent de participer à la construction d’un autre paysage énergétique. Comme celles du développement durable en général, les clés du progrès en matière d’énergie sont aussi entre nos mains, dans la somme de nos choix et comportements quotidiens.
A lire absolument

Ce texte est l’introduction du passionnant dossier Pour un développement durable en agriculture - Economiser l’énergie et développer les énergies renouvelables. En 60 pages, ce dossier présente :

- les bases d’une agriculture plus économe en énergie,

- différentes possibilités d’économiser l’énergie à la ferme,

- le diagnostic énergétique PLANETE,

- ses principaux résultats sur 140 fermes françaises,

- pour chaque source d’énergie renouvelable, une synthèse des possibilités d’applications à la ferme.

Ce dossier est parsemé d’expériences de terrain et de témoignages variés recueillis en France et à l’étranger.

A commander aujourd’hui au Réseau “Sortir du nucléaire”

9, rue Dumenge - 69317 Lyon Cedex 04

(prix unitaire : 17 €, port compris).



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