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Sortir du nucléaire n°47



Automne 2010

International

Le tour antinucléaire de la Baltique

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°47 - Automne 2010

 Luttes et actions
Article publié le : 1er novembre 2010


Deux mois pour faire le tour de la Baltique et informer les riverains de la mer la plus radioactive au monde : une aventure exceptionnelle qui a réuni les militants antinucléaires de plus de dix pays.



La Baltique est la mer la plus radioactive du monde. Mais la plupart des habitants de cette région du monde l’ignorent. C’est pour les informer sur ce problème et les rendre plus conscients des menaces liées au nucléaire que le Tour antinucléaire de la Baltique s’est déroulé pendant l’été 2010. Organisé dans le cadre du programme "Les jeunes en action", il a réuni plusieurs organisations des pays voisins de la Baltique.

Le Tour est parti des Iles Åland, en Finlande, le 22 juin. Destination : Helsinki, St Peterbourg (Russie), Riga (Lettonie), Belarus, Vilnius (Lituanie), le lac Żarnowiec (Pologne), Greifswald (Allemagne), Copenhague (Danemark), Stockholm (Suède), pour retourner en Finlande le 21 août.

A chaque étape nous organisions un rassemblement du réseau antinucléaire régional, une action de rue et un événement public. Le Tour a rassemblé des activistes et des participants de nombreux pays, de tous les âges et toutes les cultures. Cela a également permis à des militants d’Europe de l’Ouest et de l’Est de travailler ensemble.

Les actions ont varié selon les étapes. Par exemple, à St Petersburg, nous avons distribué des tracts.
A Helsinki nous avons tenu une tente d’information au centre ville. A Riga, outre un spectacle de théâtre de rue, nous avons pu organiser un événement public dans la salle de conférence du ministère de l’Environnement.

Certaines étapes coïncidaient avec des dates importantes. Par exemple, nous sommes arrivés à Helsinki le 1er juillet, le jour où le Parlement finlandais devait voter le plan du gouvernement de relance du nucléaire. Les participants du Tour se sont joints aux manifestations locales, car une telle décision ne concerne pas seulement la Finlande mais tous les pays voisins. Il était possible d’entrer à l’intérieur du Parlement et d’assister au vote. Plusieurs activistes se sont fait mettre dehors après avoir lancé des confettis.

A l’extérieur, enfants et jeunes parents, étudiants, seniors et militants confirmés, toutes les couches de la population étaient là et brandissaient des pancartes pour un futur sans nucléaire.

La Mort Nucléaire aussi était là. Parcourant la foule, elle faisait campagne pour le "oui au nucléaire". Greenpeace Finlande avait apporté une pierre tombale, pour inscrire les noms des députés qui voteraient pour le plan de relance. Hélas, les députés Finlandais ont donné leur aval à la construction de deux nouveaux réacteurs et à l’extension du centre de stockage des déchets de Onkalo, privant la Finlande d’un avenir sans nucléaire...

L’étape au Belarus a été un succès. Dans ce pays, bien qu’il ait été le plus affecté par l’accident de Tchernobyl, le gouvernement a décidé de construire un nouveau réacteur nucléaire à Astravie, malgré les protestations populaires. La construction a démarré en 2009 et devrait s’achever en 2011. Les participants du Tour se sont rendus à une conférence de presse au centre d’information local. Ils ont pu démontrer que de nombreuses informations officielles étaient fausses ou imprécises, et ont rétabli la vérité.

Il est très important pour les Biélorusses de sentir qu’ils ne sont pas seuls et que de nombreuses personnes soutiennent leur mouvement anti-nucléaire. En effet, dans ce pays, les militants sont victimes de répression et les citoyens ont le plus grand mal à croire que leur opinion pourra changer quelque chose...

Aujourd’hui, la phase d’action du Tour de la Baltique est terminé. Mais son volet d’information continue. Une brochure notamment va être publiée à l’automne qui présentera les actions de cet été.

Le Tour antinucléaire de la Baltique a été un beau challenge. Il a révélé que les habitants de cette zone se soucient de leur environnement, de leur futur, du futur de leurs enfants et petits-enfants, et même du futur de personnes qu’ils ne connaissent pas personnellement. Comme le disait l’un des slogans du Tour "La radioactivité de la Mer Baltique concerne tout le monde..."

Kristine Ceirane

Traduction : Nadège Morel

Pour en savoir plus :

Le site internet du Tour Antinucléaire de la Baltique
www.greenkids.de/europas-atomerbe/index.php/Action:Infotour_Around_The_Baltic_Sea

La Baltique est la mer la plus radioactive du monde. Mais la plupart des habitants de cette région du monde l’ignorent. C’est pour les informer sur ce problème et les rendre plus conscients des menaces liées au nucléaire que le Tour antinucléaire de la Baltique s’est déroulé pendant l’été 2010. Organisé dans le cadre du programme "Les jeunes en action", il a réuni plusieurs organisations des pays voisins de la Baltique.

Le Tour est parti des Iles Åland, en Finlande, le 22 juin. Destination : Helsinki, St Peterbourg (Russie), Riga (Lettonie), Belarus, Vilnius (Lituanie), le lac Żarnowiec (Pologne), Greifswald (Allemagne), Copenhague (Danemark), Stockholm (Suède), pour retourner en Finlande le 21 août.

A chaque étape nous organisions un rassemblement du réseau antinucléaire régional, une action de rue et un événement public. Le Tour a rassemblé des activistes et des participants de nombreux pays, de tous les âges et toutes les cultures. Cela a également permis à des militants d’Europe de l’Ouest et de l’Est de travailler ensemble.

Les actions ont varié selon les étapes. Par exemple, à St Petersburg, nous avons distribué des tracts.
A Helsinki nous avons tenu une tente d’information au centre ville. A Riga, outre un spectacle de théâtre de rue, nous avons pu organiser un événement public dans la salle de conférence du ministère de l’Environnement.

Certaines étapes coïncidaient avec des dates importantes. Par exemple, nous sommes arrivés à Helsinki le 1er juillet, le jour où le Parlement finlandais devait voter le plan du gouvernement de relance du nucléaire. Les participants du Tour se sont joints aux manifestations locales, car une telle décision ne concerne pas seulement la Finlande mais tous les pays voisins. Il était possible d’entrer à l’intérieur du Parlement et d’assister au vote. Plusieurs activistes se sont fait mettre dehors après avoir lancé des confettis.

A l’extérieur, enfants et jeunes parents, étudiants, seniors et militants confirmés, toutes les couches de la population étaient là et brandissaient des pancartes pour un futur sans nucléaire.

La Mort Nucléaire aussi était là. Parcourant la foule, elle faisait campagne pour le "oui au nucléaire". Greenpeace Finlande avait apporté une pierre tombale, pour inscrire les noms des députés qui voteraient pour le plan de relance. Hélas, les députés Finlandais ont donné leur aval à la construction de deux nouveaux réacteurs et à l’extension du centre de stockage des déchets de Onkalo, privant la Finlande d’un avenir sans nucléaire...

L’étape au Belarus a été un succès. Dans ce pays, bien qu’il ait été le plus affecté par l’accident de Tchernobyl, le gouvernement a décidé de construire un nouveau réacteur nucléaire à Astravie, malgré les protestations populaires. La construction a démarré en 2009 et devrait s’achever en 2011. Les participants du Tour se sont rendus à une conférence de presse au centre d’information local. Ils ont pu démontrer que de nombreuses informations officielles étaient fausses ou imprécises, et ont rétabli la vérité.

Il est très important pour les Biélorusses de sentir qu’ils ne sont pas seuls et que de nombreuses personnes soutiennent leur mouvement anti-nucléaire. En effet, dans ce pays, les militants sont victimes de répression et les citoyens ont le plus grand mal à croire que leur opinion pourra changer quelque chose...

Aujourd’hui, la phase d’action du Tour de la Baltique est terminé. Mais son volet d’information continue. Une brochure notamment va être publiée à l’automne qui présentera les actions de cet été.

Le Tour antinucléaire de la Baltique a été un beau challenge. Il a révélé que les habitants de cette zone se soucient de leur environnement, de leur futur, du futur de leurs enfants et petits-enfants, et même du futur de personnes qu’ils ne connaissent pas personnellement. Comme le disait l’un des slogans du Tour "La radioactivité de la Mer Baltique concerne tout le monde..."

Kristine Ceirane

Traduction : Nadège Morel

Pour en savoir plus :

Le site internet du Tour Antinucléaire de la Baltique
www.greenkids.de/europas-atomerbe/index.php/Action:Infotour_Around_The_Baltic_Sea



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