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Sortir du nucléaire n°71



Novembre 2016

Éditorial

Le changement viendra de nous, si nous restons déterminés et unis

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°71 - Novembre 2016



En cette période électorale, la plupart des partis offrent un triste spectacle : peu de débats d’idées, mais des combats de coqs et guerres d’egos. Entre les questions identitaires et sécuritaires, l’écologie et le nucléaire semblent absents.



Mais si cette élection présidentielle ne nous promet guère d’inflexion de la politique énergétique, cela fut-il vraiment le cas pour la précédente ? En 2012 suite à Fukushima, le nucléaire était au cœur de la campagne. Quatre ans après, la réduction de la part du nucléaire promis par François Hollande ne s’est toujours pas concrétisée. Et à l’heure du bouclage de cette revue, le décret censé acter l’arrêt de Fessenheim, promis pour début 2016, se fait toujours attendre.

Comme l’évoquait une ancienne ministre de l’environnement, le nucléaire est un État dans l’État, au point que les évolutions politiques ne semblent avoir d’effet sur lui qu’à la marge. Alors, d’où viendra le changement ? Indéniablement, il viendra de l’implosion d’un système à bout de souffle qui, entre la faillite d’EDF, le fiasco d’Areva et les scandales qui éclaboussent l’industrie nucléaire (voir p.3 l’affaire des malfaçons à l’usine Creusot Forges), ne pourra perdurer longtemps.

Mais le changement viendra aussi de ceux qui résistent sur les “points chauds” du système. Dans ce numéro, vous découvrirez comment, cet été, à Bure, des centaines de militants de tous les horizons, en aillant combat juridique et actions audacieuses, sont parvenus à gripper la machine nucléaire. En un été, ils ont mis en échec l’Agence pour la gestion des déchets radioactifs et le projet d’enfouissement de déchets radioactifs CIGÉO. Cette histoire n’est pas terminée mais prouve que quand des personnes déterminées décident de s’organiser intelligemment, elles peuvent obtenir des victoires.

Ce qui a réussi à Bure, pourra aussi s’appliquer contre l’EPR de Flamanville (voir le compte-rendu de la manifestation p.23), pour l’arrêt de Fessenheim et des vieilles centrales ou pour le désarmement. N’attendons pas une révolution électorale que cette période morose ne promet pas : c’est par l’action, en étant unis et solidaires au-delà des diversités de tendances politiques ou de modes d’action, que nous ferons bouger les choses.

Le Réseau "Sortir du nucléaire"

Mais si cette élection présidentielle ne nous promet guère d’inflexion de la politique énergétique, cela fut-il vraiment le cas pour la précédente ? En 2012 suite à Fukushima, le nucléaire était au cœur de la campagne. Quatre ans après, la réduction de la part du nucléaire promis par François Hollande ne s’est toujours pas concrétisée. Et à l’heure du bouclage de cette revue, le décret censé acter l’arrêt de Fessenheim, promis pour début 2016, se fait toujours attendre.

Comme l’évoquait une ancienne ministre de l’environnement, le nucléaire est un État dans l’État, au point que les évolutions politiques ne semblent avoir d’effet sur lui qu’à la marge. Alors, d’où viendra le changement ? Indéniablement, il viendra de l’implosion d’un système à bout de souffle qui, entre la faillite d’EDF, le fiasco d’Areva et les scandales qui éclaboussent l’industrie nucléaire (voir p.3 l’affaire des malfaçons à l’usine Creusot Forges), ne pourra perdurer longtemps.

Mais le changement viendra aussi de ceux qui résistent sur les “points chauds” du système. Dans ce numéro, vous découvrirez comment, cet été, à Bure, des centaines de militants de tous les horizons, en aillant combat juridique et actions audacieuses, sont parvenus à gripper la machine nucléaire. En un été, ils ont mis en échec l’Agence pour la gestion des déchets radioactifs et le projet d’enfouissement de déchets radioactifs CIGÉO. Cette histoire n’est pas terminée mais prouve que quand des personnes déterminées décident de s’organiser intelligemment, elles peuvent obtenir des victoires.

Ce qui a réussi à Bure, pourra aussi s’appliquer contre l’EPR de Flamanville (voir le compte-rendu de la manifestation p.23), pour l’arrêt de Fessenheim et des vieilles centrales ou pour le désarmement. N’attendons pas une révolution électorale que cette période morose ne promet pas : c’est par l’action, en étant unis et solidaires au-delà des diversités de tendances politiques ou de modes d’action, que nous ferons bouger les choses.

Le Réseau "Sortir du nucléaire"



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