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Le Réseau "Sortir du nucléaire" conteste les effets d’annonce sur un supposé déploiement massif du nucléaire

Communiqué du 16 octobre 2008



Déjà mal en point avant la crise mondiale, l’industrie nucléaire est promise au déclin


Après l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) qui a affirmé début septembre que "la production nucléaire dans le monde pourrait doubler d’ici 2030", c’est aujourd’hui l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN) de l’OCDE qui prétend que "la capacité nucléaire mondiale pourrait être multipliée par 3,8 d’ici 2050". En France, c’est que le PDG d’EDF qui a prétendu le 11 octobre que "les investissements dans le secteur nucléaire dans le monde allaient s’accélérer, malgré la crise financière internationale".

Le Réseau "Sortir du nucléaire" exprime sa colère face à ces effets d’annonce trompeurs dont le seul but est d’accréditer la thèse d’un déploiement de l’atome sur la planète. En réalité, alors que la production nucléaire mondiale a déjà baissé de 1% en 2007, l’industrie de l’atome a entamé un déclin pratiquement irréversible : alors que la majorité des réacteurs nucléaires dans le monde sont anciens et vont fermer dans les 20 à 30 ans, il apparaît que les projets réels de nouveaux réacteurs, à bien différencier des divers effets d’annonce, sont peu nombreux.

Pire : la crise financière mondiale va inévitablement rendre difficile, voire impossible, la mobilisation des capitaux nécessaires aux lourds investissements de départ pour la construction de réacteurs nucléaires. D’ores et déjà, l’Afrique du Sud, qui annonçait pas moins de 12 nouveaux réacteurs nucléaires, a fait savoir que son programme était compromis. De même, le programme nucléaire annoncé en Turquie est stoppé de fait du manque de société candidates pour construire des réacteurs.

En France, les sociétés EDF et AREVA ont perdu respectivement 50% et 40% de leur valeur depuis le 1er janvier : la crise internationale a certes aggravé la situation, mais cette baisse était déjà commencée auparavant : si le nucléaire était réellement une énergie d’avenir, EDF et AREVA auraient résisté à la crise, or elle font partie des sociétés qui ont le plus baissé. La supposée "renaissance" du nucléaire semble aussi compromise en Grande-Bretagne, où EDF a racheté British Energy. Comment imaginer qu’EDF, en pleine déconfiture, va pouvoir financer la construction de nouveaux réacteurs ?

De même, les projets de nouveaux réacteurs aux USA sont passé de 30 l’an dernier à 15 puis 12 début 2008. Avec la crise mondiale, on peut estimer que la plupart des projets de nouveaux réacteurs aux USA sont condamnés, d’autant qu’ils sont basés sur de puissantes aides publiques qui risquent fort de s’évanouir après le lancement du plan Paulson : il ne reste plus d’argent public pour soutenir les projets nucléaires. Or, sans aides publiques substantielles, aucune société ne voudra investir dans le nucléaire, énergie des plus coûteuses comme l’ont démontré, avant même la crise mondiale, les agences de notation américaines comme Standard and Poor’s et Moody’s.

Finalement, la seule donnée vraiment sûre est la fermeture dans les années à venir de centaines de réacteurs nucléaires arrivés en fin de vie. La supposée "renaissance" du nucléaire, dont la réalité était déjà bien contestable avant la crise mondiale, semble définitivement compromise. Au contraire, c’est un déclin brutal qui menace le nucléaire dont la part est d’ores et déjà marginale : 15% de la production électrique mondiale, soit 2,5% de la consommation mondiale d’énergie. Cette faible part, inversement proportionnelle au danger qu’elle impose, fait que l’énergie nucléaire est parfaitement incapable d’empêcher même partiellement le réchauffement climatique et de représenter une alternative énergétique.

Déjà mal en point avant la crise mondiale, l’industrie nucléaire est promise au déclin


Après l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) qui a affirmé début septembre que "la production nucléaire dans le monde pourrait doubler d’ici 2030", c’est aujourd’hui l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN) de l’OCDE qui prétend que "la capacité nucléaire mondiale pourrait être multipliée par 3,8 d’ici 2050". En France, c’est que le PDG d’EDF qui a prétendu le 11 octobre que "les investissements dans le secteur nucléaire dans le monde allaient s’accélérer, malgré la crise financière internationale".

Le Réseau "Sortir du nucléaire" exprime sa colère face à ces effets d’annonce trompeurs dont le seul but est d’accréditer la thèse d’un déploiement de l’atome sur la planète. En réalité, alors que la production nucléaire mondiale a déjà baissé de 1% en 2007, l’industrie de l’atome a entamé un déclin pratiquement irréversible : alors que la majorité des réacteurs nucléaires dans le monde sont anciens et vont fermer dans les 20 à 30 ans, il apparaît que les projets réels de nouveaux réacteurs, à bien différencier des divers effets d’annonce, sont peu nombreux.

Pire : la crise financière mondiale va inévitablement rendre difficile, voire impossible, la mobilisation des capitaux nécessaires aux lourds investissements de départ pour la construction de réacteurs nucléaires. D’ores et déjà, l’Afrique du Sud, qui annonçait pas moins de 12 nouveaux réacteurs nucléaires, a fait savoir que son programme était compromis. De même, le programme nucléaire annoncé en Turquie est stoppé de fait du manque de société candidates pour construire des réacteurs.

En France, les sociétés EDF et AREVA ont perdu respectivement 50% et 40% de leur valeur depuis le 1er janvier : la crise internationale a certes aggravé la situation, mais cette baisse était déjà commencée auparavant : si le nucléaire était réellement une énergie d’avenir, EDF et AREVA auraient résisté à la crise, or elle font partie des sociétés qui ont le plus baissé. La supposée "renaissance" du nucléaire semble aussi compromise en Grande-Bretagne, où EDF a racheté British Energy. Comment imaginer qu’EDF, en pleine déconfiture, va pouvoir financer la construction de nouveaux réacteurs ?

De même, les projets de nouveaux réacteurs aux USA sont passé de 30 l’an dernier à 15 puis 12 début 2008. Avec la crise mondiale, on peut estimer que la plupart des projets de nouveaux réacteurs aux USA sont condamnés, d’autant qu’ils sont basés sur de puissantes aides publiques qui risquent fort de s’évanouir après le lancement du plan Paulson : il ne reste plus d’argent public pour soutenir les projets nucléaires. Or, sans aides publiques substantielles, aucune société ne voudra investir dans le nucléaire, énergie des plus coûteuses comme l’ont démontré, avant même la crise mondiale, les agences de notation américaines comme Standard and Poor’s et Moody’s.

Finalement, la seule donnée vraiment sûre est la fermeture dans les années à venir de centaines de réacteurs nucléaires arrivés en fin de vie. La supposée "renaissance" du nucléaire, dont la réalité était déjà bien contestable avant la crise mondiale, semble définitivement compromise. Au contraire, c’est un déclin brutal qui menace le nucléaire dont la part est d’ores et déjà marginale : 15% de la production électrique mondiale, soit 2,5% de la consommation mondiale d’énergie. Cette faible part, inversement proportionnelle au danger qu’elle impose, fait que l’énergie nucléaire est parfaitement incapable d’empêcher même partiellement le réchauffement climatique et de représenter une alternative énergétique.


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