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Le Premier ministre indien en visite en France : le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce un accord irresponsable qui aggrave la prolifération nucléaire

Communiqué du 29 septembre 2008



En guise de récompense pour avoir aidé les USA et l’Inde à contourner les règles de non-prolifération, la France va pourvoir vendre plusieurs réacteurs nucléaires à l’Inde. Il s’agit là de transactions nauséabondes mettant en péril l’avenir de la planète.


En visite en France les 29 et 30 septembre, le Premier ministre indien Manmohan Singh s’apprête à signer avec la France des contrats commerciaux dans le nucléaire à la suite d’un accord qui bafoue toutes les règles internationales de non-prolifération. En effet, le 6 septembre 2008, le Groupe des fournisseurs nucléaires (ou Nuclear Suppliers Group, soit NSG), qui rassemble les 45 pays fournisseurs d’équipements nucléaires, dont la France, a validé un ensemble de dérogations permettant l’entrée en vigueur d’un accord nucléaire, dit "Accord 123", signé en juillet 2007 par l’Inde et les USA.

Il s’agit d’un évènement d’une gravité extrême car l’Accord 123 prévoit la vente à l’Inde de technologies et de matières nucléaires alors que, comme tout pays non signataire du Traité de non-prolifération (TNP), l’Inde est théoriquement exclue de telles transactions. Ce contournement des règles de non prolifération donne de parfaits prétextes à tout pays qui, comme l’Iran ou la Corée du Nord, entend se doter de l’arme atomique.



L’Accord 123 prévoit de façon incroyable que l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) inspectera en Inde… seulement les installations nucléaires qui ne servent pas à l’élaboration d’armes atomiques. C’est exactement comme si des gendarmes s’engageaient, auprès de voleurs, à ne pas patrouiller pendant les heures prévues pour réaliser des cambriolages.



Dans le but d’obtenir sa "part du gâteau", c’est à dire de pouvoir vendre plusieurs réacteurs nucléaires à l’Inde, la France a joué, aux côtés des USA, un rôle prépondérant pour que le NSG finisse par accepter l’inacceptable. Lors d’une première session du NSG les 21 et 22 août, l’Irlande, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, l’Autriche et la Suisse ont courageusement résisté. Mais les administrations Bush et Sarkozy ont reconvoqué tout monde début septembre… et arraché les ralliements un à un. Il n’est pas interdit de penser que des menaces de sanctions commerciales ou autres ont été brandies à l’encontre des 6 "gêneurs".



La France attend désormais, pour passer accord avec l’Inde, que les USA aient formellementa adopté l’Accord 123, ce qui a hélas déjà été fait par la Chambre des représentants le 27 septembre. Il reste encore l’étape du Sénat où de nombreux parlementaires américains essaient courageusement de s’opposer à l’entrée en vigueur de cet accord irresponsable.



Les dirigeant français sont donc ramenés au rang de supplétifs de l’administration Bush, et en sont réduits à attendre leur tour pour obtenir récompense pour leur soumission. C’est à ce prix que Areva va pouvoir vendre des réacteurs nucléaires à l’Inde : il n’y a pas de quoi pavoiser. Une fois de plus, il est démontré que le nucléaire ne nuit pas seulement à l’environnement et aux êtres vivants, il contamine aussi gravement la démocratie.

En guise de récompense pour avoir aidé les USA et l’Inde à contourner les règles de non-prolifération, la France va pourvoir vendre plusieurs réacteurs nucléaires à l’Inde. Il s’agit là de transactions nauséabondes mettant en péril l’avenir de la planète.


En visite en France les 29 et 30 septembre, le Premier ministre indien Manmohan Singh s’apprête à signer avec la France des contrats commerciaux dans le nucléaire à la suite d’un accord qui bafoue toutes les règles internationales de non-prolifération. En effet, le 6 septembre 2008, le Groupe des fournisseurs nucléaires (ou Nuclear Suppliers Group, soit NSG), qui rassemble les 45 pays fournisseurs d’équipements nucléaires, dont la France, a validé un ensemble de dérogations permettant l’entrée en vigueur d’un accord nucléaire, dit "Accord 123", signé en juillet 2007 par l’Inde et les USA.

Il s’agit d’un évènement d’une gravité extrême car l’Accord 123 prévoit la vente à l’Inde de technologies et de matières nucléaires alors que, comme tout pays non signataire du Traité de non-prolifération (TNP), l’Inde est théoriquement exclue de telles transactions. Ce contournement des règles de non prolifération donne de parfaits prétextes à tout pays qui, comme l’Iran ou la Corée du Nord, entend se doter de l’arme atomique.



L’Accord 123 prévoit de façon incroyable que l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) inspectera en Inde… seulement les installations nucléaires qui ne servent pas à l’élaboration d’armes atomiques. C’est exactement comme si des gendarmes s’engageaient, auprès de voleurs, à ne pas patrouiller pendant les heures prévues pour réaliser des cambriolages.



Dans le but d’obtenir sa "part du gâteau", c’est à dire de pouvoir vendre plusieurs réacteurs nucléaires à l’Inde, la France a joué, aux côtés des USA, un rôle prépondérant pour que le NSG finisse par accepter l’inacceptable. Lors d’une première session du NSG les 21 et 22 août, l’Irlande, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, l’Autriche et la Suisse ont courageusement résisté. Mais les administrations Bush et Sarkozy ont reconvoqué tout monde début septembre… et arraché les ralliements un à un. Il n’est pas interdit de penser que des menaces de sanctions commerciales ou autres ont été brandies à l’encontre des 6 "gêneurs".



La France attend désormais, pour passer accord avec l’Inde, que les USA aient formellementa adopté l’Accord 123, ce qui a hélas déjà été fait par la Chambre des représentants le 27 septembre. Il reste encore l’étape du Sénat où de nombreux parlementaires américains essaient courageusement de s’opposer à l’entrée en vigueur de cet accord irresponsable.



Les dirigeant français sont donc ramenés au rang de supplétifs de l’administration Bush, et en sont réduits à attendre leur tour pour obtenir récompense pour leur soumission. C’est à ce prix que Areva va pouvoir vendre des réacteurs nucléaires à l’Inde : il n’y a pas de quoi pavoiser. Une fois de plus, il est démontré que le nucléaire ne nuit pas seulement à l’environnement et aux êtres vivants, il contamine aussi gravement la démocratie.


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