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Sortir du nucléaire n°63



Novembre 2014

Au cœur de l’action

La "wonderful" écharpe rose !

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°63 - Novembre 2014



C’est une formidable histoire que cette gigantesque écharpe rose qui s’est baladée en France et en Angleterre au mois d’août dernier. Peut-être l’avez-vous croisée ? Il faut dire qu’on la voit de loin et qu’elle en impose tout en rose !



Mais revenons un peu plus en arrière… Une écharpe rose ? Mais pour quoi faire ?

Au départ il y a un projet, celui de relier physiquement les deux sites anglais de production et de modernisation des armes atomiques situés dans le sud de l’Angleterre à Aldermaston et Burghfield, pour dénoncer le nucléaire militaire. Les deux sites sont situés à 11 km l’un de l’autre. Pour cela, il faut un peu d’imagination, une couleur d’espoir, de la laine, des aiguilles… et beaucoup de patience !

Et nous voilà partis dans une belle aventure humaine !

Depuis son blog Wool against weapons (de la laine contre les armes, www.woolagainstweapons.co.uk), Jaine Rose, une militante anglaise, a lancé l’aventure en donnant de simples instructions : le tricotage d’écharpes d’un mètre de long sur 60 cm de large dans lesquelles la couleur rose domine. Elle a coordonné le tricotage et l’envoi des pièces de l’écharpe, publiant de nombreuses photos de l’avancement de ce projet fou. Au fur et à mesure de l’aventure, elles et ils étaient toujours plus à tricoter et relayer le projet, moyennant des centaines et des centaines de pelotes roses !

La plus imposante partie a été tricotée au Royaume-Uni, mais des morceaux de cette écharpe ont été réalisés dans d’autres pays, et notamment en France, suite aux appels à tricotage diffusés par de nombreuses associations.

Après avoir collecté les bouts d’écharpe puis les avoir assemblés, formant un bon passe-montagne de 70 mètres de long tout de même, la partie d’écharpe française a été déployée le 6 août – jour de la commémoration des bombardements de Hiroshima – devant le site nucléaire de Valduc, près de Dijon. Puis pendant toute la dynamique d’actions1 contre le nucléaire militaire (une campagne nationale du Réseau "Sortir du nucléaire"), cet immense ruban rose a été déroulé devant la Pyramide du Louvre, sur le Pont des Arts, et sous la Tour Eiffel, par les jeûneurs mobilisés sur Paris.

Ces kilos de laine sont alors partis avec nos amis anglais, Kevin et Martin, qui étaient venus spécialement en France pour l’action de Valduc (l’équivalent français du complexe Aldermaston-Burghfield), et pour venir chercher ce bout d’écharpe "so frenchy", qui est allé compléter la partie anglaise, déployée le 9 août outre-Manche lors d’un grand rassemblement pour la paix et contre le projet Teutates.

Un projet militaire franco-britannique pour les décennies à venir…

Cette action fait partie d’une campagne plus large contre le traité franco-britannique Teutates2. Selon le ministère de la Défense, ce traité "concerne la mise en commun des technologies des deux pays en matière d’essais nucléaires en laboratoire. L’objectif sera de tester conjointement la performance des ogives nucléaires et la sécurité des arsenaux". La France et le Royaume-Uni, en s’associant dans ce traité de très longue durée "50 ans ou au-delà", persistent dans leur volonté de conserver indéfiniment leurs armes nucléaires et d’en concevoir de nouvelles.

Le déploiement de l’écharpe, en France et en Angleterre, aura permis de rendre visible cette industrie atomique dangereuse, car le nucléaire militaire, avec ses ogives qu’il faut sans cesse ré-enrichir, occasionne d’incessants transports et provoque des pollutions irréversibles.

Nous nous posons tou-te-s cette question : comment élargir nos mobilisations contre le nucléaire ? Il s’agit parfois d’avoir une idée folle, beaucoup de volonté et de l’enthousiasme ! Bravo à toutes celles et ceux qui ont fait partie de cette belle aventure, et un remerciement particulier à Claire Wery, pour la coordination du tricotage côté français !

"Maille après maille, nous avons construit la paix".

Mélisande Seyzériat

Mais revenons un peu plus en arrière… Une écharpe rose ? Mais pour quoi faire ?

Au départ il y a un projet, celui de relier physiquement les deux sites anglais de production et de modernisation des armes atomiques situés dans le sud de l’Angleterre à Aldermaston et Burghfield, pour dénoncer le nucléaire militaire. Les deux sites sont situés à 11 km l’un de l’autre. Pour cela, il faut un peu d’imagination, une couleur d’espoir, de la laine, des aiguilles… et beaucoup de patience !

Et nous voilà partis dans une belle aventure humaine !

Depuis son blog Wool against weapons (de la laine contre les armes, www.woolagainstweapons.co.uk), Jaine Rose, une militante anglaise, a lancé l’aventure en donnant de simples instructions : le tricotage d’écharpes d’un mètre de long sur 60 cm de large dans lesquelles la couleur rose domine. Elle a coordonné le tricotage et l’envoi des pièces de l’écharpe, publiant de nombreuses photos de l’avancement de ce projet fou. Au fur et à mesure de l’aventure, elles et ils étaient toujours plus à tricoter et relayer le projet, moyennant des centaines et des centaines de pelotes roses !

La plus imposante partie a été tricotée au Royaume-Uni, mais des morceaux de cette écharpe ont été réalisés dans d’autres pays, et notamment en France, suite aux appels à tricotage diffusés par de nombreuses associations.

Après avoir collecté les bouts d’écharpe puis les avoir assemblés, formant un bon passe-montagne de 70 mètres de long tout de même, la partie d’écharpe française a été déployée le 6 août – jour de la commémoration des bombardements de Hiroshima – devant le site nucléaire de Valduc, près de Dijon. Puis pendant toute la dynamique d’actions1 contre le nucléaire militaire (une campagne nationale du Réseau "Sortir du nucléaire"), cet immense ruban rose a été déroulé devant la Pyramide du Louvre, sur le Pont des Arts, et sous la Tour Eiffel, par les jeûneurs mobilisés sur Paris.

Ces kilos de laine sont alors partis avec nos amis anglais, Kevin et Martin, qui étaient venus spécialement en France pour l’action de Valduc (l’équivalent français du complexe Aldermaston-Burghfield), et pour venir chercher ce bout d’écharpe "so frenchy", qui est allé compléter la partie anglaise, déployée le 9 août outre-Manche lors d’un grand rassemblement pour la paix et contre le projet Teutates.

Un projet militaire franco-britannique pour les décennies à venir…

Cette action fait partie d’une campagne plus large contre le traité franco-britannique Teutates2. Selon le ministère de la Défense, ce traité "concerne la mise en commun des technologies des deux pays en matière d’essais nucléaires en laboratoire. L’objectif sera de tester conjointement la performance des ogives nucléaires et la sécurité des arsenaux". La France et le Royaume-Uni, en s’associant dans ce traité de très longue durée "50 ans ou au-delà", persistent dans leur volonté de conserver indéfiniment leurs armes nucléaires et d’en concevoir de nouvelles.

Le déploiement de l’écharpe, en France et en Angleterre, aura permis de rendre visible cette industrie atomique dangereuse, car le nucléaire militaire, avec ses ogives qu’il faut sans cesse ré-enrichir, occasionne d’incessants transports et provoque des pollutions irréversibles.

Nous nous posons tou-te-s cette question : comment élargir nos mobilisations contre le nucléaire ? Il s’agit parfois d’avoir une idée folle, beaucoup de volonté et de l’enthousiasme ! Bravo à toutes celles et ceux qui ont fait partie de cette belle aventure, et un remerciement particulier à Claire Wery, pour la coordination du tricotage côté français !

"Maille après maille, nous avons construit la paix".

Mélisande Seyzériat



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