Faire un don

Nos communiqués de presse

Crédit photo : tingey injury law firm - unsplash / image modifiée

La protection des générations futures enfin reconnue. Pour autant, le projet Cigéo n’est pas validé !

Communiqué commun des organisations requérantes et des riverain·es du projet Cigéo

Communiqué du 27 octobre 2023



Saisi d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) au sujet de la loi encadrant l’enfouissement de déchets radioactifs (projet Cigéo), le Conseil constitutionnel a reconnu ce 27 octobre 2023 l’existence d’une protection pour les générations futures. C’est une décision historique qui ne valide en rien le projet Cigéo.



Une décision historique : enfin une reconnaissance de la protection des générations futures

En France, la Charte de l’environnement affirme, au septième alinéa dans son préambule, « qu’afin d’assurer un développement durable, les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins ».

Pour le Conseil constitutionnel, « Il découle de l’article 1er de la Charte de l’environnement éclairé par le septième alinéa de son préambule que, lorsqu’il adopte des mesures susceptibles de porter une atteinte grave et durable à un environnement équilibré et respectueux de la santé, le législateur doit veiller à ce que les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne compromettent pas la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins, en préservant leur liberté de choix à cet égard ».

C’est en des termes inédits que le Conseil constitutionnel a donc reconnu la protection des générations futures et des autres peuples - ce qui sous-tend l’idée de fraternité également invoquée au soutien de la QPC.

En application de ce principe, le législateur devra à la fois garantir cette protection et en assurer l’effectivité. Cela représente une avancée historique !

C’est à partir des questionnements autour du projet Cigéo que le Conseil constitutionnel a été amené à prendre cette décision : d’une superficie de 270 ha en surface entre la Meuse et la Haute-Marne, et de 300 km de galeries et d’alvéoles à 500 m de profondeur, il est censé accueillir des déchets radioactifs qui resteront dangereux plusieurs centaines de milliers d’années.

La loi ne garantit pas la réversibilité de ce stockage et la récupérabilité des déchets au-delà de cent ans, ce qui pose question sur les capacités décisionnelles des générations futures.

C’est ainsi, dans le cadre du recours contre la déclaration d’utilité publique de Cigéo devant le Conseil d’État, que ce dernier a soumis au Conseil constitutionnel, à la demande des associations requérantes, une « Question Prioritaire de Constitutionnalité » (QPC). Concrètement, il était demandé si ces modalités de stockage pouvaient constituer une atteinte à la protection des générations futures.

Si le Conseil constitutionnel reconnaît l’existence d’une protection des générations futures, il estime que les modalités du stockage géologique profond, prévues par la loi, sont conformes à la Constitution.

Nous ne comprenons pas cette partie de la décision, car, en réalité, la réversibilité et la récupérabilité ne sont pas assurées ni pendant la phase d’exploitation, ni après la fermeture du site.

Pour autant, le projet Cigéo n’est pas validé

En effet, le Conseil constitutionnel a admis qu’"en permettant le stockage de déchets radioactifs dans une installation souterraine, [la loi est], au regard de la dangerosité et de la durée de vie de ces déchets, susceptible de porter une atteinte grave et durable à l’environnement".

Nous restons optimistes car cette décision ne signifie absolument pas que le projet Cigéo, dans sa globalité, est autorisé : seules les dispositions législatives prévoyant la réversibilité du projet ont été jugées conformes à la Constitution par le Conseil constitutionnel ; Nos organisations et les riverain·es requérant·es continuent de dénoncer les impacts de ce projet titanesque et extrêmement dangereux.

La prochaine étape est de poursuivre le recours devant le Conseil d’État pour faire reconnaître l’illégalité de la déclaration d’utilité publique du projet et de sa reconnaissance comme opération d’intérêt national.

Contacts presse :

  • Stéphane-Laurent Texier, Avocat au Conseil : 06 74 76 15 20
  • Lisa Pagani, Coordinatrice des questions juridiques- Réseau "Sortir du nucléaire" : 07 62 58 01 23
  • Maxime, France Nature Environnement : 07 57 46 79 82
  • Laura Monnier, Responsable juridique - Greenpeace France : 06 21 18 07 17
  • Bernard Laponche, Président de Global Chance : 06 08 90 52 48
  • Juliette Geoffroy, CEDRA : 06 47 35 61 86

Les organisations requérantes : Arrêt Du Nucléaire Drôme-Ardèche, Arrêt Du Nucléaire 34, ASODEDRA, Attac France, Attac Vosges, Bure Zone Libre, CACENDR, CEDRA, Champagne Ardennes Nature Environnement, Confédération paysanne Grand Est, Confédération paysanne Meuse, EODRA, France Nature Environnement, Global Chance, Greenpeace France, Les Habitants Vigilants du canton de Gondrecourt, Observatoire du Nucléaire, Réseau "Sortir Du Nucléaire", Stop Transports - Halte au Nucléaire, Tchernoblaye, Vosges Alternatives au Nucléaire, et 12 autres organisations.

Les riverain·es du projet Cigéo : Antoine Claude, Barrilliot Laurent, Biro Catherine, Labat Christian, Labat Danielle, Labat Michel, Robert Bernard, Robert Françoise, Tincelin Adel, et 20 autres personnes.

Une décision historique : enfin une reconnaissance de la protection des générations futures

En France, la Charte de l’environnement affirme, au septième alinéa dans son préambule, « qu’afin d’assurer un développement durable, les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins ».

Pour le Conseil constitutionnel, « Il découle de l’article 1er de la Charte de l’environnement éclairé par le septième alinéa de son préambule que, lorsqu’il adopte des mesures susceptibles de porter une atteinte grave et durable à un environnement équilibré et respectueux de la santé, le législateur doit veiller à ce que les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne compromettent pas la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins, en préservant leur liberté de choix à cet égard ».

C’est en des termes inédits que le Conseil constitutionnel a donc reconnu la protection des générations futures et des autres peuples - ce qui sous-tend l’idée de fraternité également invoquée au soutien de la QPC.

En application de ce principe, le législateur devra à la fois garantir cette protection et en assurer l’effectivité. Cela représente une avancée historique !

C’est à partir des questionnements autour du projet Cigéo que le Conseil constitutionnel a été amené à prendre cette décision : d’une superficie de 270 ha en surface entre la Meuse et la Haute-Marne, et de 300 km de galeries et d’alvéoles à 500 m de profondeur, il est censé accueillir des déchets radioactifs qui resteront dangereux plusieurs centaines de milliers d’années.

La loi ne garantit pas la réversibilité de ce stockage et la récupérabilité des déchets au-delà de cent ans, ce qui pose question sur les capacités décisionnelles des générations futures.

C’est ainsi, dans le cadre du recours contre la déclaration d’utilité publique de Cigéo devant le Conseil d’État, que ce dernier a soumis au Conseil constitutionnel, à la demande des associations requérantes, une « Question Prioritaire de Constitutionnalité » (QPC). Concrètement, il était demandé si ces modalités de stockage pouvaient constituer une atteinte à la protection des générations futures.

Si le Conseil constitutionnel reconnaît l’existence d’une protection des générations futures, il estime que les modalités du stockage géologique profond, prévues par la loi, sont conformes à la Constitution.

Nous ne comprenons pas cette partie de la décision, car, en réalité, la réversibilité et la récupérabilité ne sont pas assurées ni pendant la phase d’exploitation, ni après la fermeture du site.

Pour autant, le projet Cigéo n’est pas validé

En effet, le Conseil constitutionnel a admis qu’"en permettant le stockage de déchets radioactifs dans une installation souterraine, [la loi est], au regard de la dangerosité et de la durée de vie de ces déchets, susceptible de porter une atteinte grave et durable à l’environnement".

Nous restons optimistes car cette décision ne signifie absolument pas que le projet Cigéo, dans sa globalité, est autorisé : seules les dispositions législatives prévoyant la réversibilité du projet ont été jugées conformes à la Constitution par le Conseil constitutionnel ; Nos organisations et les riverain·es requérant·es continuent de dénoncer les impacts de ce projet titanesque et extrêmement dangereux.

La prochaine étape est de poursuivre le recours devant le Conseil d’État pour faire reconnaître l’illégalité de la déclaration d’utilité publique du projet et de sa reconnaissance comme opération d’intérêt national.

Contacts presse :

  • Stéphane-Laurent Texier, Avocat au Conseil : 06 74 76 15 20
  • Lisa Pagani, Coordinatrice des questions juridiques- Réseau "Sortir du nucléaire" : 07 62 58 01 23
  • Maxime, France Nature Environnement : 07 57 46 79 82
  • Laura Monnier, Responsable juridique - Greenpeace France : 06 21 18 07 17
  • Bernard Laponche, Président de Global Chance : 06 08 90 52 48
  • Juliette Geoffroy, CEDRA : 06 47 35 61 86

Les organisations requérantes : Arrêt Du Nucléaire Drôme-Ardèche, Arrêt Du Nucléaire 34, ASODEDRA, Attac France, Attac Vosges, Bure Zone Libre, CACENDR, CEDRA, Champagne Ardennes Nature Environnement, Confédération paysanne Grand Est, Confédération paysanne Meuse, EODRA, France Nature Environnement, Global Chance, Greenpeace France, Les Habitants Vigilants du canton de Gondrecourt, Observatoire du Nucléaire, Réseau "Sortir Du Nucléaire", Stop Transports - Halte au Nucléaire, Tchernoblaye, Vosges Alternatives au Nucléaire, et 12 autres organisations.

Les riverain·es du projet Cigéo : Antoine Claude, Barrilliot Laurent, Biro Catherine, Labat Christian, Labat Danielle, Labat Michel, Robert Bernard, Robert Françoise, Tincelin Adel, et 20 autres personnes.


Le saviez-vous ?
Le Réseau "Sortir du nucléaire" est un véritable contre-pouvoir citoyen. Totalement indépendants de l’État, nous dépendons exclusivement du soutien de nos donateur⋅ices. C’est grâce à votre soutien financier que nous pouvons nous permettre de tout mettre en œuvre pour offrir aux générations futures l’espoir d’un avenir sans risques nucléaires. Aidez-nous à obtenir cet objectif et à nous permettre de continuer la lutte au quotidien contre cette énergie mortifère et pour promouvoir la sobriété énergétique et les alternatives renouvelables.

Faire un don



 Presse

Pour toute sollicitation médiatique, merci de contacter Marion Rivet, chargée de communication et des relations extérieures.

marion.rivet@sortirdunucleaire.fr
Tél : 06 64 66 01 23


Grâce à vos dons, nous agissons !



Thèmes
 Bure