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Sortir du nucléaire n°33



Décembre 2006

Couac

La panne géante du 4 novembre : échec du nucléaire... et des éditorialistes !

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°33 - Décembre 2006

 Politique énergétique
Article publié le : 1er décembre 2006


Samedi 4 novembre 2006, un incident en Allemagne a abouti en quelques secondes à ce que 10 millions d’Européens, dont la moitié en France, soient privés d’électricité pendant environ une heure. Et encore, d’après les autorités, un véritable black-out laissant les Européens dans le noir pendant plusieurs jours aurait été évité de peu.

Immédiatement, un coupable et un sauveteur ont été désignés : coupable, le plan allemand de sortie du nucléaire. Sauveteur : le parc nucléaire français.

Rien n’est plus faux.

Etudions les faits :

- La panne s’est produite dans un pays nucléaire. Certes, l’Allemagne a entamé depuis 2000 un plan de sortie du nucléaire, mais elle n’a hélas fermé, pour le moment, que trois vieux réacteurs. Actuellement, 17 réacteurs nucléaires fonctionnent toujours en Allemagne, ce qui en fait un des pays les plus nucléarisés du monde. Ce qui ne l’a pas empêchée d’être frappée par cette panne géante. CQFD.

- Au moment de la panne, la France importait de l’électricité. Dans l’Alsace (13 novembre 2006), on pouvait lire : "La France n’a pas été affectée par cette panne parce qu’EDF aurait volé au secours de l’Allemagne, comme cela a parfois été dit, mais bien parce que l’électricité ne circulait plus dans le sens Est-Ouest. Ce soir-là, la production française était moins élevée que la consommation, et notre pays importait de l’électricité allemande."

- Ce ne sont pas les centrales nucléaires qui ont permis de rétablir la situation. Le communiqué du Réseau de transport d’électricité (RTE) précise : "RTE a immédiatement sollicité une augmentation de la production hydroélectrique, la plus rapide à mobiliser. A 22h15, la production des usines hydroélectriques de Bort, Montézic, Grand Maison, Villarodin, Sarran-Bromat augmentait de 2 800 MW, suivie à 22h20 par 1 140 MW venant de Tignes, Super-Bissorte, La Bathie et Monteynard. (...) A 22h40, la production des usines hydrauliques de la Durance augmentait de 1 000 MW."

- L’Allemagne est exportatrice nette d’électricité vers la France ! On a entendu dire des centaines de fois que l’Allemagne sortait du nucléaire... en important l’électricité française. C’est faux. Toujours dans l’Alsace (13 novembre 2006) : "Remarquons en passant que le solde des échanges avec l’Allemagne est déficitaire depuis deux ans : nous importons depuis 2004 plus d’électricité allemande que nous ne vendons outre-Rhin de courant français."

Quels enseignements ?

La panne du 4 novembre a montré, si cela était encore nécessaire, la grande fragilité des réseaux hypercentralisés. C’est en particulier le cas des systèmes alliant des centrales nucléaires et des milliers de kilomètres de lignes THT (Très haute tension), qui sont vulnérables face aux événements climatiques (cf. tempête de décembre 1999), à d’éventuels actes terroristes, à des incidents. Par ailleurs, l’augmentation irresponsable de la consommation énergétique pousse ces réseaux à fonctionner "à la limite". Les pannes géantes vont inévitablement se multiplier.

Une fois de plus, la solution réside dans une importante réduction de la consommation énergétique et la décentralisation poussée de la production, qui doit se faire au plus près des lieux de consommation.
Stages de formation en radioactivité

La CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité) organise en ses locaux à Valence de nouvelles sessions de stages.
Aucune connaissance scientifique particulière n’est nécessaire pour participer.

- Utilisation d’un compteur Geiger et notions de base en radioactivité : mercredi 28 mars 2007 de 14 h à 18 h. Coût : 30 euros.

- Radioactivité et radioprotection : samedi 31 mars 2007 de 9 h à 18 h. Coût : 40 euros (repas non compris).

Programme complet et inscription :
CRIIRAD
471 Avenue Victor Hugo
26000 Valence
Tel : 04.75.41.82.50
marie-christine.pachoud@criirad.org
Bulletin d’inscription à télécharger sur : www.criirad.org


Se former à domicile
Pour se former facilement depuis chez soi, la Criirad vous propose un résumé pédagogique de ses formations dans un DVD de 40 mn.
Des explications claires et concises pour comprendre l’essentiel.
Divers “travaux pratiques” permettent de comprendre les notions indispensables sur la radioactivité, les moyens de la détecter dans notre environnement et de s’en protéger.

Documentaire DVD de 40 mn : 18 euros port compris.
A commander à : Réseau “Sortir du nucléaire”
9, rue Dumenge
69317 Lyon Cedex 04.
Chèque à l’ordre de “Sortir du nucléaire”.
Ou par paiement sécurisé dans notre boutique en ligne sur www.sortirdunucleaire.fr
Stéphane Lhomme
stephane.lhomme@sortirdunucleaire.fr

Samedi 4 novembre 2006, un incident en Allemagne a abouti en quelques secondes à ce que 10 millions d’Européens, dont la moitié en France, soient privés d’électricité pendant environ une heure. Et encore, d’après les autorités, un véritable black-out laissant les Européens dans le noir pendant plusieurs jours aurait été évité de peu.

Immédiatement, un coupable et un sauveteur ont été désignés : coupable, le plan allemand de sortie du nucléaire. Sauveteur : le parc nucléaire français.

Rien n’est plus faux.

Etudions les faits :

- La panne s’est produite dans un pays nucléaire. Certes, l’Allemagne a entamé depuis 2000 un plan de sortie du nucléaire, mais elle n’a hélas fermé, pour le moment, que trois vieux réacteurs. Actuellement, 17 réacteurs nucléaires fonctionnent toujours en Allemagne, ce qui en fait un des pays les plus nucléarisés du monde. Ce qui ne l’a pas empêchée d’être frappée par cette panne géante. CQFD.

- Au moment de la panne, la France importait de l’électricité. Dans l’Alsace (13 novembre 2006), on pouvait lire : "La France n’a pas été affectée par cette panne parce qu’EDF aurait volé au secours de l’Allemagne, comme cela a parfois été dit, mais bien parce que l’électricité ne circulait plus dans le sens Est-Ouest. Ce soir-là, la production française était moins élevée que la consommation, et notre pays importait de l’électricité allemande."

- Ce ne sont pas les centrales nucléaires qui ont permis de rétablir la situation. Le communiqué du Réseau de transport d’électricité (RTE) précise : "RTE a immédiatement sollicité une augmentation de la production hydroélectrique, la plus rapide à mobiliser. A 22h15, la production des usines hydroélectriques de Bort, Montézic, Grand Maison, Villarodin, Sarran-Bromat augmentait de 2 800 MW, suivie à 22h20 par 1 140 MW venant de Tignes, Super-Bissorte, La Bathie et Monteynard. (...) A 22h40, la production des usines hydrauliques de la Durance augmentait de 1 000 MW."

- L’Allemagne est exportatrice nette d’électricité vers la France ! On a entendu dire des centaines de fois que l’Allemagne sortait du nucléaire... en important l’électricité française. C’est faux. Toujours dans l’Alsace (13 novembre 2006) : "Remarquons en passant que le solde des échanges avec l’Allemagne est déficitaire depuis deux ans : nous importons depuis 2004 plus d’électricité allemande que nous ne vendons outre-Rhin de courant français."

Quels enseignements ?

La panne du 4 novembre a montré, si cela était encore nécessaire, la grande fragilité des réseaux hypercentralisés. C’est en particulier le cas des systèmes alliant des centrales nucléaires et des milliers de kilomètres de lignes THT (Très haute tension), qui sont vulnérables face aux événements climatiques (cf. tempête de décembre 1999), à d’éventuels actes terroristes, à des incidents. Par ailleurs, l’augmentation irresponsable de la consommation énergétique pousse ces réseaux à fonctionner "à la limite". Les pannes géantes vont inévitablement se multiplier.

Une fois de plus, la solution réside dans une importante réduction de la consommation énergétique et la décentralisation poussée de la production, qui doit se faire au plus près des lieux de consommation.
Stages de formation en radioactivité

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- Utilisation d’un compteur Geiger et notions de base en radioactivité : mercredi 28 mars 2007 de 14 h à 18 h. Coût : 30 euros.

- Radioactivité et radioprotection : samedi 31 mars 2007 de 9 h à 18 h. Coût : 40 euros (repas non compris).

Programme complet et inscription :
CRIIRAD
471 Avenue Victor Hugo
26000 Valence
Tel : 04.75.41.82.50
marie-christine.pachoud@criirad.org
Bulletin d’inscription à télécharger sur : www.criirad.org


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Documentaire DVD de 40 mn : 18 euros port compris.
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9, rue Dumenge
69317 Lyon Cedex 04.
Chèque à l’ordre de “Sortir du nucléaire”.
Ou par paiement sécurisé dans notre boutique en ligne sur www.sortirdunucleaire.fr
Stéphane Lhomme
stephane.lhomme@sortirdunucleaire.fr



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