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Sortir du nucléaire n°48



Hiver 2010-2011

À lire...

Je suis décontamineur dans le nucléaire

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°48 - Hiver 2010-2011


Article publié le : 1er février 2011


Étonnant récit que celui de Claude Dubout, décontamineur en centrale nucléaire. On découvre au plus près du terrain la réalité du travail au coeur d’un réacteur nucléaire, la tension, l’appréhension, les moyens de moins en moins adaptés, les impératifs économiques qui prennent le pas sur la sûreté des interventions, la désaffection des jeunes pour ces métiers risqués et les anciens contraints d’"encaisser" les doses de radioactivité au-delà de ce qu’eux-mêmes estiment raisonnable…

Les descriptions passionnantes des opérations de maintenance les plus diverses permettent de saisir une réalité totalement méconnue et le sort difficile des travailleurs du nucléaire, premiers à souffrir dans leur santé des conséquences de l’exposition à la radioactivité. L’auteur dresse un tableau vivant, inquiétant aussi, bien que marqué par l’amour d’un métier.

Un amour révélateur de la façon dont une génération de technocrates mais aussi de jeunes travailleurs a pensé le nucléaire : une "aventure", avec tout ce que cela comporte de risques ; la construction de "cathédrales de béton" à la gloire de la toute-puissance technique de l’homme sur la nature. Jusque dans le travail d’un décontamineur et de ses collègues, cette toute-puissance apparaît pour ce qu’elle est en réalité : une dangereuse illusion. L’éditeur n’a pas cru bon de corriger le manuscrit, truffé de fautes d’orthographe, mais le propos est d’un grand intérêt.
Je suis décontamineur dans le nucléaire,
Claude Dubout, Ed. Paulo Ramand, 2010, 302 pages, 22 €, disponible en librairie
Xavier Rabilloud

Étonnant récit que celui de Claude Dubout, décontamineur en centrale nucléaire. On découvre au plus près du terrain la réalité du travail au coeur d’un réacteur nucléaire, la tension, l’appréhension, les moyens de moins en moins adaptés, les impératifs économiques qui prennent le pas sur la sûreté des interventions, la désaffection des jeunes pour ces métiers risqués et les anciens contraints d’"encaisser" les doses de radioactivité au-delà de ce qu’eux-mêmes estiment raisonnable…

Les descriptions passionnantes des opérations de maintenance les plus diverses permettent de saisir une réalité totalement méconnue et le sort difficile des travailleurs du nucléaire, premiers à souffrir dans leur santé des conséquences de l’exposition à la radioactivité. L’auteur dresse un tableau vivant, inquiétant aussi, bien que marqué par l’amour d’un métier.

Un amour révélateur de la façon dont une génération de technocrates mais aussi de jeunes travailleurs a pensé le nucléaire : une "aventure", avec tout ce que cela comporte de risques ; la construction de "cathédrales de béton" à la gloire de la toute-puissance technique de l’homme sur la nature. Jusque dans le travail d’un décontamineur et de ses collègues, cette toute-puissance apparaît pour ce qu’elle est en réalité : une dangereuse illusion. L’éditeur n’a pas cru bon de corriger le manuscrit, truffé de fautes d’orthographe, mais le propos est d’un grand intérêt.
Je suis décontamineur dans le nucléaire,
Claude Dubout, Ed. Paulo Ramand, 2010, 302 pages, 22 €, disponible en librairie
Xavier Rabilloud



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