Source : WISE Paris (World Information Service on Energy), Yves Marignac, L’échéance des 40 ans pour le parc nucléaire français - Processus de décision, options de renforcement et coûts associés à une éventuelle prolongation d’exploitation au delà de 40 ans des réacteurs d’EDF, 22 février 2014.

L’estimation approximative de 250 milliards d’euros pour l’ensemble des 58 réacteurs du parc français est basée sur l’estimation médiane par réacteur pour un scénario de "sûreté renforcée", soit 4,362 milliards d’euros par réacteur (ce qui donne très exactement 252,996 milliards d’euros au total). (p 153 du rapport complet)

L’estimation basse est de 145,58 milliards d’euros pour l’ensemble du parc (2,51 milliards d’euros par réacteur).

L’estimation haute est de 360,47 milliards d’euros pour l’ensemble du parc (6,215 milliards d’euros par réacteur).

Ce scénario de sûreté renforcée est caractérisé comme suit par WISE :

"Ce scénario repose logiquement sur une recherche d’exigences aussi élevées que possible du point de vue de la sûreté. Ainsi, il cherche à rapprocher davantage que le précédent les dispositions de renforcement envisagées de celles qui sont aujourd’hui prévues dans un réacteur tel que l’EPR en construction, voire à atteindre un niveau encore plus poussé là où ces dispositions de l’EPR montrent des faiblesses en regard du retour d’expérience de Fukushima. Parallèlement, il adopte vis-à-vis du risque de vieillissement et de taux croissant d’écarts de conformité une approche conservatrice, basée sur l’application étendue d’une maintenance préventive, complétée le cas échéant d’une maintenance corrective.

Dans l’ensemble, ce scénario repose donc sur l’idée que les nouvelles marges de sûreté apportées par les renforcements décidés après Fukushima ne doivent pas être consommées pour compenser les marges perdues du fait du vieillissement. Ainsi, il cherche à la fois à atteindre le plus haut niveau de nouvelles dispositions contre les accidents sévères et le plus haut niveau de lutte contre les effets du vieillissement. Dans le même temps, il reconnaît le caractère inéluctable de certains de ces effets et intègre donc les dégradations correspondantes dans un nouveau référentiel de sûreté spécifique."