5 mars 2018
Le 5 mars 2018 en pleine nuit, le réacteur 3 de la centrale nucléaire s’est arrêté automatiquement. Un arrêt automatique est une procédure de sûreté qui se déclenche pour protéger le réacteur lorsqu’un fonctionnement anormal est détecté. Communication laconique de l’exploitant qui nous indique que les équipes sont mobilisées "pour identifier les causes de cet arrêt automatique et pouvoir remettre l’unité de production en service en toute sûreté". Autrement dit : l’exploitant ne sait pas pourquoi le réacteur 3 s’est arrêté automatiquement, le problème reste à identifier. Quelques jours plus tard, l’exploitant communique sur les désagrément sonores engendrés par les activités de redémarrage et évoque le condenseur du réacteur. Mais EDF ne livre toujours aucune explication quant à l’origine de l’arrêt automatique du réacteur 3. Il faudra attendre le redémarrage 5 jours plus tard pour que l’exploitant veuille bien donner quelques informations, évoquant cette fois l’alternateur*.
Ce lundi 5 mars 2018 à 02h23, l’unité de production n°3 de la centrale nucléaire de Chinon s’est automatiquement arrêtée, conformément aux dispositifs de sûreté de protection du réacteur.
Les équipes de la centrale sont mobilisées pour identifier les causes de cet arrêt automatique et pouvoir remettre l’unité de production en service en toute sûreté.
Les pouvoirs publics, l’Autorité de sûreté nucléaire et la commission locale d’information ont été informés de cet évènement.
Cet événement n’a pas eu d’impact sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel et l’environnement. Les unités de production numéros 1, 2, et 4 sont à disposition du réseau électrique.
https://www.edf.fr/node/270084
Dans le cadre du redémarrage de l’unité de production n°3, une activité sur le condenseur est prévue le 8 mars. Le condenseur est situé dans la partie non nucléaire de l’installation.
Cette activité qui est l’une des étapes de redémarrage d’une unité de production, peut entraîner un bruit important. Ce bruit est susceptible d’être entendu par les habitants des communes situées à proximité de la centrale.
Vendredi 9 mars 2018 à 23h00, l’unité de production numéro 3 de la centrale nucléaire de Chinon a été reconnectée au réseau électrique national. Cette unité s’était automatiquement arrêtée, lundi 5 mars 2018, suite à un dysfonctionnement d’un matériel de mesure de tension, situé à la sortie de l’alternateur, dans la partie non nucléaire de l’installation. Ce matériel est l’un des multiples dispositifs dont le rôle est de surveiller le bon fonctionnement de l’alternateur. Les équipes de la centrale ont résolu ce dysfonctionnement afin de redémarrer l’unité de production n°3 en toute sûreté.
Cet événement n’a pas eu d’impact sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel et l’environnement. Les unités de production numéro 1, 2, et 4 sont également à disposition du réseau électrique national.
Depuis hier samedi 10 mars à 6h00, l’unité de production n° 3 de la centrale nucléaire de CHINON délivre 100% de sa puissance nominale sur le réseau. Les unités de production numéro 1, 2, et 4 sont également à disposition du réseau électrique national.
* Dans une centrale thermique ou nucléaire, la production d’électricité est assurée par un ou plusieurs groupes turbo-alternateur. Chaque turbine, alimentée en vapeur produite par la source d’énergie, entraîne un alternateur. L’alternateur est une machine constituée d’une partie fixe et d’une partie tournante, qui transforme l’énergie mécanique en électricité sous une tension de 24 OCO volts. Au cours de son fonctionnement, l’alternateur s’échauffe et il est nécessaire de le refroidir par de l’hydrogène sous pression de 4 bar, circulant entre les parties fixes et mobiles, ainsi que par un circuit d’eau. La protection contre les fuites d’hydrogène, très inflammable, est assurée par une circulation d’huile sous pression.