14 mars 2017
Un robinet de prélèvement d’eau de la piscine de stockage du combustible usé non fermé provoque un écoulement d’eau contaminée et une baisse du niveau d’eau servant au refroidissement du combustible usé de l’unité de production n°2
Publié le 16/03/2017
Déclaration d’un événement significatif pour la sûreté suite à un écart dans la réalisation d’un prélèvement
Le 14 mars 2017, conformément aux mesures de contrôles réguliers, un technicien de la centrale de Belleville-sur-Loire effectue un prélèvement d’eau à un robinet connecté à la piscine de stockage du combustible usé de l’unité de production n°2.
A l’issue de ce contrôle, un écoulement d’eau s’est produit et a été recueilli dans une rétention prévue à cet effet. Cet écoulement a été détecté par une alarme en salle de commande. Un technicien s’est immédiatement rendu sur place et a refermé le robinet de prélèvement. Un appoint en eau a alors été réalisé et le niveau est progressivement remonté. Cette faible baisse de niveau d’eau n’a eu aucun impact sur le refroidissement du combustible entreposé dans la piscine.
L’événement n’a eu aucune conséquence sur la sécurité du personnel, ni sur l’environnement.
En raison de la répétitivité de cet événement avec un précédent survenu en janvier 2015, la Direction du site a décidé de le déclarer, le 15 mars 2017, à l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7.
L’unité de production n°2 de la centrale de Belleville est restée en fonctionnement durant l’intervention. L’unité de production n°1 est elle aussi en fonctionnement.
Le 28/03/2017
Baisse du niveau d’eau de la piscine d’entreposage des combustibles usés du réacteur n°2
Le 16 mars 2017, l’exploitant de la centrale nucléaire de Belleville a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif relatif à une baisse du niveau d’eau de la piscine d’entreposage des combustibles usés du réacteur n° 2.
La piscine d’entreposage du combustible a deux fonctions. D’une part, elle reçoit l’ensemble des assemblages du cœur du réacteur pendant les arrêts pour rechargement ; d’autre part, elle sert à l’entreposage des assemblages usés dans l’attente de leur envoi vers une usine de traitement. Durant cette période, la radioactivité et la puissance résiduelles des assemblages diminuent.
Le refroidissement de la piscine est nécessaire pour évacuer la puissance résiduelle dégagée par les éléments combustibles présents. Par ailleurs, le niveau de la piscine doit rester en permanence supérieur à 22,15 m, à la fois pour assurer un volume d’eau suffisant dans la piscine, permettant de faire face à un arrêt intempestif du circuit de refroidissement, et pour garantir une protection efficace du personnel intervenant en bord de piscine contre le rayonnement émis par le combustible usé entreposé.
Dans la matinée du 14 mars 2017, un technicien réalise un prélèvement en ouvrant deux vannes afin de contrôler les paramètres chimiques de l’eau de la piscine d’entreposage des combustibles usés. A la fin du prélèvement, le technicien ne referme pas ces vannes. En début d’après-midi, l’opérateur se rend compte de l’oubli du technicien et demande la fermeture immédiate des deux vannes laissées ouvertes.
L’ouverture des vannes de prélèvement a entraîné une baisse de niveau de 6 centimètres de la piscine. Le niveau est resté en permanence supérieur à 22,15m et le combustible présent dans la piscine a toujours été refroidi.
Cet évènement n’a pas eu de conséquence réelle sur l’installation ni sur l’environnement mais du fait qu’un écart similaire s’était déjà produit en 2014, il a été classé au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires INES, qui en compte 7.