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Sortir du nucléaire n°32



Septembre 2006

Brèves

En bref

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°32 - Septembre 2006


Article publié le : 1er septembre 2006


L’opérateur d’une centrale nucléaire allemande perd les clés

La région du Bade-Wurtemberg, dans le sud-ouest de l’Allemagne, a fait changer 150 serrures de la centrale nucléaire de Philippsburg après que l’opérateur eût égaré 12 clés menant à un quartier de haute sécurité. Selon le ministère régional de l’Environnement, l’opérateur EnBW a signalé en mars la perte des clés, qui n’ont pas été retrouvées depuis malgré des recherches pointues et de multiples interrogatoires. Le parquet a ouvert une information judiciaire pour vol. "Ce genre d’incident est une première en Allemagne", a expliqué non sans embarras le ministère. "Les clés se sont tout simplement volatilisées".

Source : BERLIN (Reuters) - 03/04/06 -

Une vitre qui capte l’énergie solaire

Shimizu Corp. et Sharp ont développé conjointement une vitre qui accumule l’énergie solaire sous forme d’électricité pendant la journée et restitue de la lumière pendant la nuit.

La vitre, qui mesure 60 x 100 x 1,6 cm, est transparente. Elle contient pourtant un film de silicium de 2 microns d’épaisseur sur toute sa surface, ainsi que 320 LED (diodes électroluminescentes) qui émettent de la lumière de couleur blanche/bleutée.

Cette vitre étant capable de convertir 7% de l’énergie solaire en électricité (ce qui correspond au rendement classique des cellules photovoltaïques au silicium), elle peut restituer de la lumière pendant environ 4,6 heures chaque nuit.

Source : The Nihon Keizai Shimbun

24 février 2006

Le gouvernement anglais interdit le mode veille

Le Royaume-Uni a l’intention de diminuer d’un tiers sa consommation en énergies fossiles provenant de ses centrales électriques, avant 2020.

L’une des mesures phares du gouvernement anglais demeure l’interdiction de mettre en vente les appareils disposant d’une fonction de mise en veille. Ainsi, les téléviseurs, les lecteurs musicaux, DVD, et autres équipements informatiques n’auront plus de bouton de mise en veille.

En effet, d’après le rapport sur l’énergie britannique, il apparaît que plus de 8% des dépenses électriques domestiques sont engendrées par les appareils en veille.

Les entreprises quant à elles auront le choix entre éteindre complètement ou réduire fortement la consommation électrique de ses ordinateurs, ses imprimantes et ses photocopieurs.

Source : Enerzine.com - 17/07/2006

Faire entrer l’énergie dans les écoles...

Pour que les énergies renouvelables prennent une place réelle dans les écoles, il est essentiel de donner aux enseignants les moyens humains et matériels de mener des projets éducatifs. Grâce au site européen SolarSchools (en 11 langues différentes), les professionnels de l’enseignement et de l’énergie trouveront de très nombreux outils, des sites que les classes peuvent visiter mais aussi des exemples et des idées pour enseigner l’énergie aux enfants. Le Comité de Liaison des Energies renouvelables (CLER) propose également, pour la France, une liste des acteurs de l’éducation à l’énergie.

Pour en savoir plus :

Site de Solarschools : www.school4energy.net

Site du CLER : www.educ-energie.org

A lire aussi :

L’énergie à petits pas

Qu’est-ce que l’énergie ? D’où vient-elle, à quoi sert-elle ? Saurons-nous préserver nos ressources pour demain ? Un thème fondamental expliqué et illustré pour les petits et les grands.

Livre 80 pages, 15 ? (port compris)

Réseau "Sortir du nucléaire"

9, rue Dumenge 69317 Lyon Cedex 04

Chèque à l’ordre de "Sortir du nucléaire"

50% du chauffage à partir d’énergie renouvelable ?

La France peut se fixer un objectif de 50% de couverture de ses besoins en chauffage par énergies renouvelables "locales" (biomasse, déchets, géothermie) d’ici une génération, préconise un rapport sénatorial publié le 5 juillet 2006.

Les collectivités territoriales ont un "rôle essentiel" à jouer dans le développement des énergies renouvelables thermiques, qu’impose le double défi du changement climatique et de l’après-pétrole, selon le rapport des sénateurs UMP Claude Belot et Jean-Marc Juilhard.

Intitulé "Energies renouvelables et développement local", le document souligne qu’avec 35% de la consommation, le chauffage constitue "le premier poste énergétique en France".

Considérant que les besoins de chaleur sont couverts à 80% par des énergies fossiles, les rapporteurs estiment qu’"avec une forte volonté politique la France peut se fixer l’objectif de "50% de ses besoins thermiques à partir d’énergies locales d’ici une génération".

Leur principale recommandation porte sur la construction de "réseaux de chaleurs alimentés par des énergies locales (biomasse, déchets, géothermie)", ce qui relève essentiellement des pouvoirs publics locaux.

Le rapport insiste sur le "gisement considérable de chaleur d’origine renouvelable" que constitue la biomasse : ressources forestières, en constante progression, ou sous-produits de l’agriculture et de l’élevage.

De même la géothermie, au "potentiel de développement immense", et dont "le gisement apparaît totalement sous-exploité", quelque 150.000 logements, dont la moitié en Ile-de-France, y ayant recours.

En matière d’énergie solaire, la France "accuse un retard assez net par rapport à certains de ses voisins européens pourtant moins ensoleillés", alors que le solaire thermique "permet d’économiser annuellement jusqu’à 35% sur le chauffage et 50% sur l’eau chaude", écrivent les rapporteurs.

Ils explorent aussi la piste des "énergies fatales" (chaleur libérée par l’incinération des déchets ménagers, ou valorisation du biogaz issu de la fermentation sur les décharges).

Au total, ils font valoir que "l’énergie thermique est une énergie par nature locale, décentralisée, à la différence de l’énergie électrique, qui se transporte aisément dans un réseau".

Source : 05/07/2006 - AFP

Les énergies propres coûtent 1,50 e par mois à chaque ménage allemand

Le ministre de l’Economie, Michael Glos (CSU), et le ministre de l’Environnement, Sigmar Gabriel (SPD), s’affrontent sur l’avenir du nucléaire.

“Les énergies renouvelables sont une véritable success story.” Pour le ministre allemand de l’Environnement, Sigmar Gabriel (SPD), il n’y a pas l’ombre d’un doute : les énergies propres sont la voie royale pour assurer l’indépendance énergétique de l’Allemagne. Pour justifier cette affirmation, le ministre a présenté la semaine dernière un rapport sur le développement des énergies renouvelables.

Selon cette étude, l’électricité produite par les éoliennes, les centrales solaires ou encore la biomasse représentera d’ici à 2020 jusqu’à 25% de l’approvisionnement en énergie, contre 10% aujourd’hui. Elle permettra d’éviter l’émission de 110 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Le tout à un coût abordable.

D’après le rapport, les énergies propres représentent en moyenne pour chaque foyer allemand un coût de 1,50 euro par mois. « Ce n’est pas grand-chose pour un investissement d’avenir », souligne le ministre, qui poursuit : « Ce n’est pas le remplacement du gaz par l’uranium qui sécurisera l’approvisionnement énergétique. »

Source : Le Figaro - 24 janvier 2006 - Cécile Calla

Allègre a toujours raison... même contre lui-même

La politique de l’autruche atomique ? Pas le genre de Claude Allègre ! Dans son dernier bouquin Le défi du monde (Fayard), coécrit avec le directeur de "L’Express", Denis Jeambar, le géologue et ex-ministre PS revient avec vigueur sur le "problème non résolu" des déchets nucléaires : "Nous avons évité l’enfouissement profond, qui aurait été une catastrophe du point de vue de la géologie préventive. Nous risquions de contaminer le sous-sol et les nappes phréatiques pour cent mille ans ! Un accident géologique, une pénétration d’eaux chaudes et c’était la catastrophe. Il faut laisser les déchets en subsurface, les surveiller et éventuellement les retraiter, afin d’éliminer les déchets à vie longue. Telle est l’attitude responsable."

Même couplet dans son bouquin précédent "Dictionnaire amoureux des sciences" (Plon), paru l’automne dernier, où il se vante même d’avoir imposé le stockage réversible des déchets en "subsurface" : "C’est la position qu’à quelques-uns nous avons fait triompher en France contre l’establishment, qui défendait l’enfouissement profond ! J’en suis fier."

Mais "fier" de quoi ? De quelle "attitude responsable" ? L’éruptif Allègre semble avoir totalement oublié qu’en août 1999 il a cosigné de sa blanche main de ministre de la Recherche et de la Technologie le décret autorisant précisément la construction du laboratoire de stockage des déchets radioactifs en couche géologique profonde à Bure (Meuse)... Privilégiant ainsi de fait la voie de l’enfouissement, que le Sénat, après l’Assemblée, vient de reconduire par une nouvelle loi, le groupe PS s’étant contenté de s’abstenir.

En 2004, le polygraphe Allègre avait pondu un autre bouquin encore, intitulé "Quand on sait tout, on ne prévoit rien". Gageons que le titre du suivant sera "Quand on ne se souvient de rien, on a raison sur tout"...

Le Canard enchaîné - 7.06.06


L’opérateur d’une centrale nucléaire allemande perd les clés

La région du Bade-Wurtemberg, dans le sud-ouest de l’Allemagne, a fait changer 150 serrures de la centrale nucléaire de Philippsburg après que l’opérateur eût égaré 12 clés menant à un quartier de haute sécurité. Selon le ministère régional de l’Environnement, l’opérateur EnBW a signalé en mars la perte des clés, qui n’ont pas été retrouvées depuis malgré des recherches pointues et de multiples interrogatoires. Le parquet a ouvert une information judiciaire pour vol. "Ce genre d’incident est une première en Allemagne", a expliqué non sans embarras le ministère. "Les clés se sont tout simplement volatilisées".

Source : BERLIN (Reuters) - 03/04/06 -

Une vitre qui capte l’énergie solaire

Shimizu Corp. et Sharp ont développé conjointement une vitre qui accumule l’énergie solaire sous forme d’électricité pendant la journée et restitue de la lumière pendant la nuit.

La vitre, qui mesure 60 x 100 x 1,6 cm, est transparente. Elle contient pourtant un film de silicium de 2 microns d’épaisseur sur toute sa surface, ainsi que 320 LED (diodes électroluminescentes) qui émettent de la lumière de couleur blanche/bleutée.

Cette vitre étant capable de convertir 7% de l’énergie solaire en électricité (ce qui correspond au rendement classique des cellules photovoltaïques au silicium), elle peut restituer de la lumière pendant environ 4,6 heures chaque nuit.

Source : The Nihon Keizai Shimbun

24 février 2006

Le gouvernement anglais interdit le mode veille

Le Royaume-Uni a l’intention de diminuer d’un tiers sa consommation en énergies fossiles provenant de ses centrales électriques, avant 2020.

L’une des mesures phares du gouvernement anglais demeure l’interdiction de mettre en vente les appareils disposant d’une fonction de mise en veille. Ainsi, les téléviseurs, les lecteurs musicaux, DVD, et autres équipements informatiques n’auront plus de bouton de mise en veille.

En effet, d’après le rapport sur l’énergie britannique, il apparaît que plus de 8% des dépenses électriques domestiques sont engendrées par les appareils en veille.

Les entreprises quant à elles auront le choix entre éteindre complètement ou réduire fortement la consommation électrique de ses ordinateurs, ses imprimantes et ses photocopieurs.

Source : Enerzine.com - 17/07/2006

Faire entrer l’énergie dans les écoles...

Pour que les énergies renouvelables prennent une place réelle dans les écoles, il est essentiel de donner aux enseignants les moyens humains et matériels de mener des projets éducatifs. Grâce au site européen SolarSchools (en 11 langues différentes), les professionnels de l’enseignement et de l’énergie trouveront de très nombreux outils, des sites que les classes peuvent visiter mais aussi des exemples et des idées pour enseigner l’énergie aux enfants. Le Comité de Liaison des Energies renouvelables (CLER) propose également, pour la France, une liste des acteurs de l’éducation à l’énergie.

Pour en savoir plus :

Site de Solarschools : www.school4energy.net

Site du CLER : www.educ-energie.org

A lire aussi :

L’énergie à petits pas

Qu’est-ce que l’énergie ? D’où vient-elle, à quoi sert-elle ? Saurons-nous préserver nos ressources pour demain ? Un thème fondamental expliqué et illustré pour les petits et les grands.

Livre 80 pages, 15 ? (port compris)

Réseau "Sortir du nucléaire"

9, rue Dumenge 69317 Lyon Cedex 04

Chèque à l’ordre de "Sortir du nucléaire"

50% du chauffage à partir d’énergie renouvelable ?

La France peut se fixer un objectif de 50% de couverture de ses besoins en chauffage par énergies renouvelables "locales" (biomasse, déchets, géothermie) d’ici une génération, préconise un rapport sénatorial publié le 5 juillet 2006.

Les collectivités territoriales ont un "rôle essentiel" à jouer dans le développement des énergies renouvelables thermiques, qu’impose le double défi du changement climatique et de l’après-pétrole, selon le rapport des sénateurs UMP Claude Belot et Jean-Marc Juilhard.

Intitulé "Energies renouvelables et développement local", le document souligne qu’avec 35% de la consommation, le chauffage constitue "le premier poste énergétique en France".

Considérant que les besoins de chaleur sont couverts à 80% par des énergies fossiles, les rapporteurs estiment qu’"avec une forte volonté politique la France peut se fixer l’objectif de "50% de ses besoins thermiques à partir d’énergies locales d’ici une génération".

Leur principale recommandation porte sur la construction de "réseaux de chaleurs alimentés par des énergies locales (biomasse, déchets, géothermie)", ce qui relève essentiellement des pouvoirs publics locaux.

Le rapport insiste sur le "gisement considérable de chaleur d’origine renouvelable" que constitue la biomasse : ressources forestières, en constante progression, ou sous-produits de l’agriculture et de l’élevage.

De même la géothermie, au "potentiel de développement immense", et dont "le gisement apparaît totalement sous-exploité", quelque 150.000 logements, dont la moitié en Ile-de-France, y ayant recours.

En matière d’énergie solaire, la France "accuse un retard assez net par rapport à certains de ses voisins européens pourtant moins ensoleillés", alors que le solaire thermique "permet d’économiser annuellement jusqu’à 35% sur le chauffage et 50% sur l’eau chaude", écrivent les rapporteurs.

Ils explorent aussi la piste des "énergies fatales" (chaleur libérée par l’incinération des déchets ménagers, ou valorisation du biogaz issu de la fermentation sur les décharges).

Au total, ils font valoir que "l’énergie thermique est une énergie par nature locale, décentralisée, à la différence de l’énergie électrique, qui se transporte aisément dans un réseau".

Source : 05/07/2006 - AFP

Les énergies propres coûtent 1,50 e par mois à chaque ménage allemand

Le ministre de l’Economie, Michael Glos (CSU), et le ministre de l’Environnement, Sigmar Gabriel (SPD), s’affrontent sur l’avenir du nucléaire.

“Les énergies renouvelables sont une véritable success story.” Pour le ministre allemand de l’Environnement, Sigmar Gabriel (SPD), il n’y a pas l’ombre d’un doute : les énergies propres sont la voie royale pour assurer l’indépendance énergétique de l’Allemagne. Pour justifier cette affirmation, le ministre a présenté la semaine dernière un rapport sur le développement des énergies renouvelables.

Selon cette étude, l’électricité produite par les éoliennes, les centrales solaires ou encore la biomasse représentera d’ici à 2020 jusqu’à 25% de l’approvisionnement en énergie, contre 10% aujourd’hui. Elle permettra d’éviter l’émission de 110 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Le tout à un coût abordable.

D’après le rapport, les énergies propres représentent en moyenne pour chaque foyer allemand un coût de 1,50 euro par mois. « Ce n’est pas grand-chose pour un investissement d’avenir », souligne le ministre, qui poursuit : « Ce n’est pas le remplacement du gaz par l’uranium qui sécurisera l’approvisionnement énergétique. »

Source : Le Figaro - 24 janvier 2006 - Cécile Calla

Allègre a toujours raison... même contre lui-même

La politique de l’autruche atomique ? Pas le genre de Claude Allègre ! Dans son dernier bouquin Le défi du monde (Fayard), coécrit avec le directeur de "L’Express", Denis Jeambar, le géologue et ex-ministre PS revient avec vigueur sur le "problème non résolu" des déchets nucléaires : "Nous avons évité l’enfouissement profond, qui aurait été une catastrophe du point de vue de la géologie préventive. Nous risquions de contaminer le sous-sol et les nappes phréatiques pour cent mille ans ! Un accident géologique, une pénétration d’eaux chaudes et c’était la catastrophe. Il faut laisser les déchets en subsurface, les surveiller et éventuellement les retraiter, afin d’éliminer les déchets à vie longue. Telle est l’attitude responsable."

Même couplet dans son bouquin précédent "Dictionnaire amoureux des sciences" (Plon), paru l’automne dernier, où il se vante même d’avoir imposé le stockage réversible des déchets en "subsurface" : "C’est la position qu’à quelques-uns nous avons fait triompher en France contre l’establishment, qui défendait l’enfouissement profond ! J’en suis fier."

Mais "fier" de quoi ? De quelle "attitude responsable" ? L’éruptif Allègre semble avoir totalement oublié qu’en août 1999 il a cosigné de sa blanche main de ministre de la Recherche et de la Technologie le décret autorisant précisément la construction du laboratoire de stockage des déchets radioactifs en couche géologique profonde à Bure (Meuse)... Privilégiant ainsi de fait la voie de l’enfouissement, que le Sénat, après l’Assemblée, vient de reconduire par une nouvelle loi, le groupe PS s’étant contenté de s’abstenir.

En 2004, le polygraphe Allègre avait pondu un autre bouquin encore, intitulé "Quand on sait tout, on ne prévoit rien". Gageons que le titre du suivant sera "Quand on ne se souvient de rien, on a raison sur tout"...

Le Canard enchaîné - 7.06.06




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