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Sortir du nucléaire n°35



Juin-juillet 2007

Alternatives

En Californie, des maisons écologiques sortent de terre et rêvent de la Lune

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°35 - Juin-juillet 2007

 Habitat écologique
Article publié le : 1er juin 2007


Des maisons écologiques qui résistent aux incendies, aux tremblements de terre et ne coûtent presque rien : sorties du désert en Californie (ouest), les habitations universelles de l’architecte Nader Khalili pourraient même un jour pousser sur la Lune.



Installé à Hesperia, ville aux portes du désert au nord-est de Los Angeles, le village expérimental de M. Khalili a au premier abord des allures de champignonnière. Mais en s’approchant, on distingue portes et fenêtres dans ces petits bâtiments ronds, hauts de moins de trois mètres.

Ces édifices se confondent avec le paysage du désert grâce à leur couleur sable. Et pour cause : les matériaux qui ont servi à les élaborer sont sortis du sol à quelques mètres de là. "Le retour à la terre m’a semblé évident. Je n’ai rien inventé, toutes les civilisations méditerranéennes ont utilisé la terre sur laquelle elles vivaient pour bâtir", dit cet architecte d’origine iranienne, installé aux Etats-Unis depuis 1971. Ancien architecte de gratte-ciel, il a fait aboutir son concept dans le "CalEarth Institute" (Institut pour l’architecture et l’art de la terre de Californie) qu’il anime à Hesperia.

"On creuse le sol. La terre est rassemblée dans des sacs, fermés. Empilés, on les fixe avec des fils barbelés", détaille ce petit homme à la barbe poivre et sel et aux yeux malicieux. "Tout est dans la forme arrondie, pour les petits dômes comme pour la grande maison : tout repose sur l’arc. La forme traditionnelle d’une maison carrée avec des murs verticaux, c’est l’idéal pour qu’elle s’écroule un jour. Avec l’arc, rien ne peut tomber", affirme-t-il. Une fois montée, la maison est brûlée de l’intérieur et une coquille de terre cuite vient ainsi sceller l’édifice.

Au total, une grande maison ne coûte que 90.000 dollars et la sueur de trois personnes pendant une semaine. Baptisée "superadobe", allusion aux premières maisons en terre construites par les colons espagnols de Californie, elle est en outre alimentée en énergie propre et bénéficie d’une climatisation naturelle, grâce à des ouvertures judicieusement placées. Ces prototypes ont attiré l’attention de la Nasa.

Dès 1985, l’architecte et les responsables du programme lunaire de l’administration spatiale américaine se sont rencontrés, avec dans l’idée la construction des premières bases sur le satellite de la Terre. "Avouez que ma technique est l’idéal", affirme M. Khalili. Acheminer des matériaux de constructions lourds sur la lune étant impensable, la poussière lunaire ou martienne suffira.

Les autorités locales en Californie, l’un des territoires les plus touchés par les séismes, ont récemment donné leur feu vert à la construction de maisons individuelles sur les plans de M. Khalili. Mais la technique intéresse aussi les Nations unies. Le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) et le Programme au développement (PNUD) sont venus étudier de près les prototypes d’Hesperia au début des années 2000.

Des mini-dômes ont été construits sur les sites des tremblements de terre en Iran en 2002 et au Pakistan en 2005. "Imaginez un monde où tous les réfugiés ont un abri", lance Nader Khalili. "En plus, cela ne coûte rien", conclut-il en insistant sur la transmission de sa technique par les jeunes étudiants qu’il reçoit toute l’année.

Source : AFP - 23.05.07

Installé à Hesperia, ville aux portes du désert au nord-est de Los Angeles, le village expérimental de M. Khalili a au premier abord des allures de champignonnière. Mais en s’approchant, on distingue portes et fenêtres dans ces petits bâtiments ronds, hauts de moins de trois mètres.

Ces édifices se confondent avec le paysage du désert grâce à leur couleur sable. Et pour cause : les matériaux qui ont servi à les élaborer sont sortis du sol à quelques mètres de là. "Le retour à la terre m’a semblé évident. Je n’ai rien inventé, toutes les civilisations méditerranéennes ont utilisé la terre sur laquelle elles vivaient pour bâtir", dit cet architecte d’origine iranienne, installé aux Etats-Unis depuis 1971. Ancien architecte de gratte-ciel, il a fait aboutir son concept dans le "CalEarth Institute" (Institut pour l’architecture et l’art de la terre de Californie) qu’il anime à Hesperia.

"On creuse le sol. La terre est rassemblée dans des sacs, fermés. Empilés, on les fixe avec des fils barbelés", détaille ce petit homme à la barbe poivre et sel et aux yeux malicieux. "Tout est dans la forme arrondie, pour les petits dômes comme pour la grande maison : tout repose sur l’arc. La forme traditionnelle d’une maison carrée avec des murs verticaux, c’est l’idéal pour qu’elle s’écroule un jour. Avec l’arc, rien ne peut tomber", affirme-t-il. Une fois montée, la maison est brûlée de l’intérieur et une coquille de terre cuite vient ainsi sceller l’édifice.

Au total, une grande maison ne coûte que 90.000 dollars et la sueur de trois personnes pendant une semaine. Baptisée "superadobe", allusion aux premières maisons en terre construites par les colons espagnols de Californie, elle est en outre alimentée en énergie propre et bénéficie d’une climatisation naturelle, grâce à des ouvertures judicieusement placées. Ces prototypes ont attiré l’attention de la Nasa.

Dès 1985, l’architecte et les responsables du programme lunaire de l’administration spatiale américaine se sont rencontrés, avec dans l’idée la construction des premières bases sur le satellite de la Terre. "Avouez que ma technique est l’idéal", affirme M. Khalili. Acheminer des matériaux de constructions lourds sur la lune étant impensable, la poussière lunaire ou martienne suffira.

Les autorités locales en Californie, l’un des territoires les plus touchés par les séismes, ont récemment donné leur feu vert à la construction de maisons individuelles sur les plans de M. Khalili. Mais la technique intéresse aussi les Nations unies. Le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) et le Programme au développement (PNUD) sont venus étudier de près les prototypes d’Hesperia au début des années 2000.

Des mini-dômes ont été construits sur les sites des tremblements de terre en Iran en 2002 et au Pakistan en 2005. "Imaginez un monde où tous les réfugiés ont un abri", lance Nader Khalili. "En plus, cela ne coûte rien", conclut-il en insistant sur la transmission de sa technique par les jeunes étudiants qu’il reçoit toute l’année.

Source : AFP - 23.05.07



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