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Sortir du nucléaire n°48



Hiver 2010-2011

Editorial

Editorial

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°48 - Hiver 2010-2011


Article publié le : 1er février 2011


Du 5 au 9 novembre dernier, le "train d’enfer" a transporté vers l’Allemagne onze conteneurs de déchets très hautement radioactifs. Il est arrivé à Gorleben avec trois jours de retard, en raison des très nombreuses actions des antinucléaires, appuyés par la population. Le passage de ce train a prouvé à l’opinion européenne et mondiale que l’utilisation de l’énergie nucléaire était anti-démocratique.

La mascarade démocratique

Notre société se dit démocratique, c’est-à-dire dirigée par le peuple. L’industrie nucléaire propose un tout autre visage : les décisions se font en secret, les élus ne sont pas tenus au courant, les opposants sont réprimés, l’argent de l’État est gaspillé. À côté d’un discours soit-disant sécuritaire, on prend de plus en plus de risques : l’équivalent de deux Tchernobyl sur roues, vive la sécurité ! L’opposition au passage de ce train ivre a été exceptionnelle, et doit nous permettre de réfléchir à de nouvelles formes d’action contre le nucléaire et la technocratie financière qui nous gouverne. Le passage du train d’enfer a été marqué par une très forte mobilisation française et allemande : l’industrie nucléaire n’a pas de frontières, le combat contre le nucléaire non plus. Ce mouvement a montré comment, sur un cas particulier et très bien ciblé, l’ensemble de la population et des médias pouvait être concerné.

Et demain ?

Dans la perspective des élections, nous pouvons et devons mobiliser la population et interpeller les partis politiques, les syndicats, la société civile, pour la sortie du nucléaire autour de trois axes : le développement des énergies renouvelables, la réduction nécessaire de la consommation d’énergie, en particulier dans les pays dits riches, et le développement de la recherche dans de nouveaux modes de production d’énergie respectueux de l’environnement.

Sinon, nous continuerons à filer "tel un train ivre dans la nuit épaisse en feignant de croire qu’il n’y a pas de terminus et que le voyage ne s’arrêtera jamais1." Il est urgent de quitter ce train du nucléaire dont les chauffeurs sont des chauffards !

Michel Boccara
Pour le Conseil d’administration

1 : Voir la tribune d’Hervé Kempf, parue dans Le Monde du 2 novembre 2010, reproduite dans ce numéro p.7

Du 5 au 9 novembre dernier, le "train d’enfer" a transporté vers l’Allemagne onze conteneurs de déchets très hautement radioactifs. Il est arrivé à Gorleben avec trois jours de retard, en raison des très nombreuses actions des antinucléaires, appuyés par la population. Le passage de ce train a prouvé à l’opinion européenne et mondiale que l’utilisation de l’énergie nucléaire était anti-démocratique.

La mascarade démocratique

Notre société se dit démocratique, c’est-à-dire dirigée par le peuple. L’industrie nucléaire propose un tout autre visage : les décisions se font en secret, les élus ne sont pas tenus au courant, les opposants sont réprimés, l’argent de l’État est gaspillé. À côté d’un discours soit-disant sécuritaire, on prend de plus en plus de risques : l’équivalent de deux Tchernobyl sur roues, vive la sécurité ! L’opposition au passage de ce train ivre a été exceptionnelle, et doit nous permettre de réfléchir à de nouvelles formes d’action contre le nucléaire et la technocratie financière qui nous gouverne. Le passage du train d’enfer a été marqué par une très forte mobilisation française et allemande : l’industrie nucléaire n’a pas de frontières, le combat contre le nucléaire non plus. Ce mouvement a montré comment, sur un cas particulier et très bien ciblé, l’ensemble de la population et des médias pouvait être concerné.

Et demain ?

Dans la perspective des élections, nous pouvons et devons mobiliser la population et interpeller les partis politiques, les syndicats, la société civile, pour la sortie du nucléaire autour de trois axes : le développement des énergies renouvelables, la réduction nécessaire de la consommation d’énergie, en particulier dans les pays dits riches, et le développement de la recherche dans de nouveaux modes de production d’énergie respectueux de l’environnement.

Sinon, nous continuerons à filer "tel un train ivre dans la nuit épaisse en feignant de croire qu’il n’y a pas de terminus et que le voyage ne s’arrêtera jamais1." Il est urgent de quitter ce train du nucléaire dont les chauffeurs sont des chauffards !

Michel Boccara
Pour le Conseil d’administration

1 : Voir la tribune d’Hervé Kempf, parue dans Le Monde du 2 novembre 2010, reproduite dans ce numéro p.7



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