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Nos communiqués de presse

Cinq années après les pollutions

EDF et le directeur de la centrale de Cruas-Meysse devant le tribunal judiciaire de Privas le jeudi 9 mars à 9h

Communiqué commun du Réseau "Sortir du nucléaire", de FRAPNA Ardèche et d’ADN 26-07

Communiqué du 8 mars 2023



En mai 2018, une concentration en tritium près de 20 fois supérieure à la normale a été détectée dans les eaux souterraines de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse. Cette pollution ne faisait que s’ajouter à une multitude de dysfonctionnements sur le site, qui mettaient en danger les travailleur.euse.s, les riverain.e.s et l’environnement.

Quelques mois plus tard, en août 2018, la centrale est de nouveau touchée par une pollution, cette fois aux hydrocarbures, une pollution « significative au regard des volumes mis en jeu » selon l’expression de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Le Réseau "Sortir du nucléaire" a déposé deux plaintes distinctes en juillet et septembre 2018 pour signaler ces évènements au Parquet avant de saisir directement le tribunal judiciaire de Privas pour faire la lumière sur cette affaire.



Des pollutions reconnues par les services de gendarmerie

Le site de Cruas-Meysse abrite la centrale nucléaire exploitée par EDF dans le département de l’Ardèche, sur le territoire des communes de Cruas et de Meysse. Cette centrale nucléaire est constituée de 4 réacteurs à eau sous pression d’une puissance de 900 MW chacun.

En mai 2018, des prélèvements réalisés par EDF dans le point de captage d’eau potable du site et deux points de prélèvement situés hors de son périmètre ont révélé une concentration anormale en tritium. Cette substance radioactive, qui peut provoquer des dommages à l’ADN, présentait une concentration près de 20 fois supérieure au taux habituel (190 Bq/l contre 10 Bq/l.

Pire encore, une pollution chimique s’ajoutait quelques mois plus tard. Des traces d’hydrocarbures ont été détectées dans les eaux souterraines de la centrale. La réaction d’EDF témoigne d’un inquiétant laisser-aller. Le pompage mis en place le 6 août 2018 pour limiter la propagation de la pollution a pris fin le lendemain. De plus, trois jours après sa détection, EDF était toujours incapable d’identifier l’origine de la pollution, mais continuait néanmoins à exploiter un bâtiment d’huilerie qu’elle considérait comme un point de départ potentiel.

La direction de la centrale reconnaissait que ces faits pouvaient avoir de dangereuses conséquences sanitaires puisqu’elle édictait alors une interdiction de consommation d’eau potable sur le site de la centrale qui a duré plusieurs mois.

La gendarmerie nationale de Privas a conclu, en ce qui concerne le rejet de tritium, que « cette infraction qui est une contravention de 5e classe, est constituée » et que, concernant le rejet des hydrocarbures, « cette infraction, qui est un délit, est constituée ».

La culpabilité d’EDF et de l’exploitant pourrait enfin être établie en justice

Malgré la culpabilité d’EDF reconnue par les services de police, le Procureur a décidé de classer nos dossiers sans suite, après avoir joint les deux affaires.

Pour ne pas en rester là, le Réseau “Sortir du nucléaire“ a saisi la justice en faisant citer directement la société anonyme EDF et le directeur de la centrale de Cruas-Meysse devant le tribunal. Les associations FRAPNA Ardèche et Arrêt du nucléaire 26-07 se sont constituées partie civile.

Cinq ans après les faits, nos trois associations espèrent que les pollutions engendrées par la centrale nucléaire de Cruas-Meysse seront enfin reconnues et condamnées : la gestion d’un site nucléaire, déjà par nature dangereux et complexe, impose une constance dans la rigueur.

Retrouvez les dossiers juridiques ici :
https://www.sortirdunucleaire.org/Cruas-pollution-hydrocarbures
https://www.sortirdunucleaire.org/Cruas-pollution-radioactive

Contacts presse :

 Lisa Pagani - juriste Réseau "Sortir du nucléaire" (sur place) - 07 62 58 01 23

Des pollutions reconnues par les services de gendarmerie

Le site de Cruas-Meysse abrite la centrale nucléaire exploitée par EDF dans le département de l’Ardèche, sur le territoire des communes de Cruas et de Meysse. Cette centrale nucléaire est constituée de 4 réacteurs à eau sous pression d’une puissance de 900 MW chacun.

En mai 2018, des prélèvements réalisés par EDF dans le point de captage d’eau potable du site et deux points de prélèvement situés hors de son périmètre ont révélé une concentration anormale en tritium. Cette substance radioactive, qui peut provoquer des dommages à l’ADN, présentait une concentration près de 20 fois supérieure au taux habituel (190 Bq/l contre 10 Bq/l.

Pire encore, une pollution chimique s’ajoutait quelques mois plus tard. Des traces d’hydrocarbures ont été détectées dans les eaux souterraines de la centrale. La réaction d’EDF témoigne d’un inquiétant laisser-aller. Le pompage mis en place le 6 août 2018 pour limiter la propagation de la pollution a pris fin le lendemain. De plus, trois jours après sa détection, EDF était toujours incapable d’identifier l’origine de la pollution, mais continuait néanmoins à exploiter un bâtiment d’huilerie qu’elle considérait comme un point de départ potentiel.

La direction de la centrale reconnaissait que ces faits pouvaient avoir de dangereuses conséquences sanitaires puisqu’elle édictait alors une interdiction de consommation d’eau potable sur le site de la centrale qui a duré plusieurs mois.

La gendarmerie nationale de Privas a conclu, en ce qui concerne le rejet de tritium, que « cette infraction qui est une contravention de 5e classe, est constituée » et que, concernant le rejet des hydrocarbures, « cette infraction, qui est un délit, est constituée ».

La culpabilité d’EDF et de l’exploitant pourrait enfin être établie en justice

Malgré la culpabilité d’EDF reconnue par les services de police, le Procureur a décidé de classer nos dossiers sans suite, après avoir joint les deux affaires.

Pour ne pas en rester là, le Réseau “Sortir du nucléaire“ a saisi la justice en faisant citer directement la société anonyme EDF et le directeur de la centrale de Cruas-Meysse devant le tribunal. Les associations FRAPNA Ardèche et Arrêt du nucléaire 26-07 se sont constituées partie civile.

Cinq ans après les faits, nos trois associations espèrent que les pollutions engendrées par la centrale nucléaire de Cruas-Meysse seront enfin reconnues et condamnées : la gestion d’un site nucléaire, déjà par nature dangereux et complexe, impose une constance dans la rigueur.

Retrouvez les dossiers juridiques ici :
https://www.sortirdunucleaire.org/Cruas-pollution-hydrocarbures
https://www.sortirdunucleaire.org/Cruas-pollution-radioactive

Contacts presse :

 Lisa Pagani - juriste Réseau "Sortir du nucléaire" (sur place) - 07 62 58 01 23


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marion.rivet@sortirdunucleaire.fr
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Thèmes
 Pollution radioactive  Le nucléaire et l’eau  Cruas