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Sortir du nucléaire n°52



Hiver 2012

À lire...

À livres ouverts...

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°52 - Hiver 2012



Comme à chaque numéro, nous partageons avec vous nos impressions sur quelques-uns des livres que nous avons reçus ces derniers mois.



En finir avec le nucléaire
Pourquoi et comment

Benjamin Dessus et Bernard Laponche, Éd. Seuil, octobre 2011, 174 pages, 13 €. À commander sur https://boutique.sortirdunucleaire.org ou en envoyant un chèque de 16,50 € port compris au Réseau "Sortir du nucléaire", 9 rue Dumenge 69317 Lyon Cedex 04.

Dans ce livre, les deux experts reconnus ès-questions énergétiques que sont Benjamin Dessus et Bernard Laponche livrent leur analyse des raisons pour lesquelles il faut en finir avec l’énergie nucléaire, et proposent une stratégie de sortie du nucléaire en France sur une période de 20 ans, le dernier réacteur fermant en 2031. Ce plan de sortie est décrit de façon didactique, et s’accompagne d’éléments d’appréciation économiques, d’un vif intérêt.

Le livre apporte des éclairages précieux sur certains thèmes : les coûts du nucléaire, actuellement et dans la perspective de sa continuation ; l’histoire de la prospective énergétique et le lent changement de paradigme dans ce champ d’études, qui voit aujourd’hui émerger enfin l’étude de la demande comme prioritaire sur l’étude de la production d’énergie.

Xavier Rabilloud


RT 2012 et RT existant
Réglementation thermique et efficacité énergétique

D. Molle et P-M. Patry, Éd. Eyrolles, septembre 2011, 180 pages, 9 € en librairie

La première réglementation thermique voit le jour en 1974. Elle ne cible alors que les bâtiments neufs d’habitation. Les réglementations successives (1988, 2000 et 2005) en viennent à concerner les bâtiments résidentiels et non-résidentiels ainsi que la rénovation. Elles proposent des matériaux plus performants avec une consommation d’énergie constamment réduite. Aujourd’hui, par ses exigences, la RT 2012 implique une montée en puissance des équipements énergétiquement performants et permettant de valoriser les énergies renouvelables.

Elle est cependant critiquée par l’Institut pour la Conception Environnementale du Bâti, qui lui reproche de manquer de solutions passives et d’assurer la pérennité du tout électrique. Le mode de calcul de la consommation électrique ne reflète pas du tout la consommation réelle d’un bâtiment. De plus, le coefficient d’équivalence de l’électricité en énergie primaire pénalise les énergies renouvelables au profit de solutions peu performantes.

Ce petit manuel rend compréhensible à tous cette RT 2012... en attendant la RT 2020, dont l’objectif affiché est le bâtiment à énergie positive.

Benoît Cachard


Les pollutions électromagnétiques

Frédéric Séné, Éd. Eyrolles, octobre 2009, 131 pages. À commander en ligne (https://boutique.sortirdunucleaire.org) ou en envoyant un chèque de 12,50 € port compris au Réseau "Sortir du nucléaire", 9 rue Dumenge 69317 Lyon Cedex 04.

Les champs électromagnétiques sont une pollution générée par tous nos appareils électriques (éclairage, électroménager, ordinateur... sans oublier le téléphone portable !) ainsi que par notre installation d’électricité (câbles, prises). Invisibles, silencieuses et ne générant, la plupart du temps, ni malaise ni douleur immédiate (sauf pour les personnes dites "électrosensibles"), nous n’avons pas toujours conscience des dangers que ces ondes nous font courir à long terme.

Ce petit guide explique ce que sont ces ondes, d’où elles proviennent et comment s’en protéger. Pour ce qui concerne les installations électriques, il est possible de réduire ces champs en réalisant dans son logement une installation bio-compatible ou biotique. Pour ce qui est des appareils électriques, la solution proposée est bien souvent l’éloignement de la source. Pas toujours facile lorsqu’il s’agit du sèche-cheveux !

Mais prenons les choses bien au sérieux. Le rapport Bio-Initiative, résumé par le Criirem (Centre de Recherche et d’Information Indépendant sur les Rayonnements ÉlectroMagnétiques non ionisants) à la fin de l’ouvrage, donne froid dans le dos. De multiples troubles neurologiques ainsi que des tumeurs cérébrales pourraient avoir pour origine les champs électromagnétiques. Malheureusement, peu d’études sont réalisées et les normes actuelles ne suffisent pas à protéger la santé publique.

Delphine Boutonnet


Journal d’Apocalypse
Le Français de Fukushima

Philippe Nibelle, Éd. du Rocher, mai 2011, 192 pages, 17 € en librairie

D’abord, on se laisse porter par l’histoire, au début de l’année 2011, celle de Philippe Nibelle, professeur de français au Japon. Et puis quelque chose vous met mal à l’aise : il ne s’agit pas d’une histoire mais de la vie, celle de dizaines de millions d’habitants du Japon à qui on avait dit, à eux aussi, qu’il n’y avait pas de risque. La vie d’un peuple meurtri par deux bombes atomiques et qui subissent aujourd’hui les conséquences d’une catastrophe nucléaire civile dans leur pays. C’est que Fuksuhima est survenue, le 11 mars 2011.

Comme beaucoup d’autres, Philippe Nibelle a fait le choix de rester au Japon, près des siens. Il a témoigné pendant des semaines sur les radios et télévisions françaises, transmettant le peu de données qu’il réussissait à glaner.

Ce Journal d’apocalypse n’est pas un texte technique sur les catastrophes de mars 2011, mais le récit de la vie courante d’un peuple qui continue à vivre. Pour ne pas oublier que, plus que le drame d’une nation, c’est le drame d’individu-e-s qui continue, sans bruit, à se jouer.

Anne-Sophie Cordoeiro


Le livre noir du nucléaire

David Zavaglia, Ed. Qi Design, août 2011, 300 pages, 18,90 € en librairie

La catastrophe de Fukushima a-t-elle permis de réveiller les consciences d’un plus grand nombre ? C’est le point de départ de ce Livre noir du nucléaire. Son auteur, David Zavaglia est expert en biologie cellulaire et moléculaire. Il travaille sur la vulgarisation scientifique à la télévision et dans la presse écrite. Dans un langage accessible à tous, il permet à chacun de se faire une idée claire sur les dangers de cette énergie mortifère et les raisons réelles de sa mise en place.

Tchernobyl, Fukushima... et les autres ! Il part des ces catastrophes ou accidents, connus et moins connus pour poser les bases d’une réflexion sur les risques, le pouvoir et le futur sacrifié. Construit quasiment sous forme d’un catalogue, sans concession, avec peu d’émotion, très factuel, ce livre permet à chacun de se faire sa propre opinion. À lire absolument par tous ceux qui avant le 11 mars dernier croyaient encore que le nucléaire pouvait avoir une place dans notre société.

Anne-Sophie Cordoeiro


Requiem nucléaire

Hugues Henri, Éd. Paulo Ramand, avril 2010, 306 pages, 18 € en librairie

À travers l’itinéraire croisé de Luc, Bernard et Leila, trois militants antinucléaires ayant participé à la mobilisation contre le surgénérateur Superphénix, ce roman permet de (re)découvrir les méandres de l’industrie nucléaire.

Il revient sur différents scandales des 40 dernières années : accident caché de Palomares en Espagne, essais militaires français dans le Pacifique, mensonge sur le nuage de Tchernobyl, accident de Tokaï-Mura au Japon, été noir du nucléaire français en 2008... Partant de la relance du retraitement du combustible nucléaire usé étranger dans les années 2000 et de l’accident à l’usine ATPu de Cadarache, il met en lumière la filière du plutonium et ses implications, ainsi que la mobilisation et les nombreuses actions des associations antinucléaires contre cette industrie. Toute ressemblance avec des personnes ayant existé est totalement fortuite...

Laura Hameaux


L’homme est-il bon ?
En ragoût peut-être...

Jacques Penin, Éd. Persée, 2010, 304 pages, 19,50 € en librairie

Concluons cette rubrique en mentionnant ce recueil de nouvelles. Parmi la vingtaine de récits qu’il rassemble, l’auteur imagine en quarante pages l’un des scénarios du possible pouvant aboutir au déclenchement d’une catastrophe nucléaire à la centrale du Bugey, à moins de 40 km de Lyon. Nous n’en dévoilerons pas plus ici pour ne pas déflorer le suspense ! À l’heure où Jacques Repussard, directeur de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, estime qu’après Fukushima, il faut "imaginer l’imaginable", le secours de la fiction n’est pas à négliger...

Xavier Rabilloud

En finir avec le nucléaire
Pourquoi et comment

Benjamin Dessus et Bernard Laponche, Éd. Seuil, octobre 2011, 174 pages, 13 €. À commander sur https://boutique.sortirdunucleaire.org ou en envoyant un chèque de 16,50 € port compris au Réseau "Sortir du nucléaire", 9 rue Dumenge 69317 Lyon Cedex 04.

Dans ce livre, les deux experts reconnus ès-questions énergétiques que sont Benjamin Dessus et Bernard Laponche livrent leur analyse des raisons pour lesquelles il faut en finir avec l’énergie nucléaire, et proposent une stratégie de sortie du nucléaire en France sur une période de 20 ans, le dernier réacteur fermant en 2031. Ce plan de sortie est décrit de façon didactique, et s’accompagne d’éléments d’appréciation économiques, d’un vif intérêt.

Le livre apporte des éclairages précieux sur certains thèmes : les coûts du nucléaire, actuellement et dans la perspective de sa continuation ; l’histoire de la prospective énergétique et le lent changement de paradigme dans ce champ d’études, qui voit aujourd’hui émerger enfin l’étude de la demande comme prioritaire sur l’étude de la production d’énergie.

Xavier Rabilloud


RT 2012 et RT existant
Réglementation thermique et efficacité énergétique

D. Molle et P-M. Patry, Éd. Eyrolles, septembre 2011, 180 pages, 9 € en librairie

La première réglementation thermique voit le jour en 1974. Elle ne cible alors que les bâtiments neufs d’habitation. Les réglementations successives (1988, 2000 et 2005) en viennent à concerner les bâtiments résidentiels et non-résidentiels ainsi que la rénovation. Elles proposent des matériaux plus performants avec une consommation d’énergie constamment réduite. Aujourd’hui, par ses exigences, la RT 2012 implique une montée en puissance des équipements énergétiquement performants et permettant de valoriser les énergies renouvelables.

Elle est cependant critiquée par l’Institut pour la Conception Environnementale du Bâti, qui lui reproche de manquer de solutions passives et d’assurer la pérennité du tout électrique. Le mode de calcul de la consommation électrique ne reflète pas du tout la consommation réelle d’un bâtiment. De plus, le coefficient d’équivalence de l’électricité en énergie primaire pénalise les énergies renouvelables au profit de solutions peu performantes.

Ce petit manuel rend compréhensible à tous cette RT 2012... en attendant la RT 2020, dont l’objectif affiché est le bâtiment à énergie positive.

Benoît Cachard


Les pollutions électromagnétiques

Frédéric Séné, Éd. Eyrolles, octobre 2009, 131 pages. À commander en ligne (https://boutique.sortirdunucleaire.org) ou en envoyant un chèque de 12,50 € port compris au Réseau "Sortir du nucléaire", 9 rue Dumenge 69317 Lyon Cedex 04.

Les champs électromagnétiques sont une pollution générée par tous nos appareils électriques (éclairage, électroménager, ordinateur... sans oublier le téléphone portable !) ainsi que par notre installation d’électricité (câbles, prises). Invisibles, silencieuses et ne générant, la plupart du temps, ni malaise ni douleur immédiate (sauf pour les personnes dites "électrosensibles"), nous n’avons pas toujours conscience des dangers que ces ondes nous font courir à long terme.

Ce petit guide explique ce que sont ces ondes, d’où elles proviennent et comment s’en protéger. Pour ce qui concerne les installations électriques, il est possible de réduire ces champs en réalisant dans son logement une installation bio-compatible ou biotique. Pour ce qui est des appareils électriques, la solution proposée est bien souvent l’éloignement de la source. Pas toujours facile lorsqu’il s’agit du sèche-cheveux !

Mais prenons les choses bien au sérieux. Le rapport Bio-Initiative, résumé par le Criirem (Centre de Recherche et d’Information Indépendant sur les Rayonnements ÉlectroMagnétiques non ionisants) à la fin de l’ouvrage, donne froid dans le dos. De multiples troubles neurologiques ainsi que des tumeurs cérébrales pourraient avoir pour origine les champs électromagnétiques. Malheureusement, peu d’études sont réalisées et les normes actuelles ne suffisent pas à protéger la santé publique.

Delphine Boutonnet


Journal d’Apocalypse
Le Français de Fukushima

Philippe Nibelle, Éd. du Rocher, mai 2011, 192 pages, 17 € en librairie

D’abord, on se laisse porter par l’histoire, au début de l’année 2011, celle de Philippe Nibelle, professeur de français au Japon. Et puis quelque chose vous met mal à l’aise : il ne s’agit pas d’une histoire mais de la vie, celle de dizaines de millions d’habitants du Japon à qui on avait dit, à eux aussi, qu’il n’y avait pas de risque. La vie d’un peuple meurtri par deux bombes atomiques et qui subissent aujourd’hui les conséquences d’une catastrophe nucléaire civile dans leur pays. C’est que Fuksuhima est survenue, le 11 mars 2011.

Comme beaucoup d’autres, Philippe Nibelle a fait le choix de rester au Japon, près des siens. Il a témoigné pendant des semaines sur les radios et télévisions françaises, transmettant le peu de données qu’il réussissait à glaner.

Ce Journal d’apocalypse n’est pas un texte technique sur les catastrophes de mars 2011, mais le récit de la vie courante d’un peuple qui continue à vivre. Pour ne pas oublier que, plus que le drame d’une nation, c’est le drame d’individu-e-s qui continue, sans bruit, à se jouer.

Anne-Sophie Cordoeiro


Le livre noir du nucléaire

David Zavaglia, Ed. Qi Design, août 2011, 300 pages, 18,90 € en librairie

La catastrophe de Fukushima a-t-elle permis de réveiller les consciences d’un plus grand nombre ? C’est le point de départ de ce Livre noir du nucléaire. Son auteur, David Zavaglia est expert en biologie cellulaire et moléculaire. Il travaille sur la vulgarisation scientifique à la télévision et dans la presse écrite. Dans un langage accessible à tous, il permet à chacun de se faire une idée claire sur les dangers de cette énergie mortifère et les raisons réelles de sa mise en place.

Tchernobyl, Fukushima... et les autres ! Il part des ces catastrophes ou accidents, connus et moins connus pour poser les bases d’une réflexion sur les risques, le pouvoir et le futur sacrifié. Construit quasiment sous forme d’un catalogue, sans concession, avec peu d’émotion, très factuel, ce livre permet à chacun de se faire sa propre opinion. À lire absolument par tous ceux qui avant le 11 mars dernier croyaient encore que le nucléaire pouvait avoir une place dans notre société.

Anne-Sophie Cordoeiro


Requiem nucléaire

Hugues Henri, Éd. Paulo Ramand, avril 2010, 306 pages, 18 € en librairie

À travers l’itinéraire croisé de Luc, Bernard et Leila, trois militants antinucléaires ayant participé à la mobilisation contre le surgénérateur Superphénix, ce roman permet de (re)découvrir les méandres de l’industrie nucléaire.

Il revient sur différents scandales des 40 dernières années : accident caché de Palomares en Espagne, essais militaires français dans le Pacifique, mensonge sur le nuage de Tchernobyl, accident de Tokaï-Mura au Japon, été noir du nucléaire français en 2008... Partant de la relance du retraitement du combustible nucléaire usé étranger dans les années 2000 et de l’accident à l’usine ATPu de Cadarache, il met en lumière la filière du plutonium et ses implications, ainsi que la mobilisation et les nombreuses actions des associations antinucléaires contre cette industrie. Toute ressemblance avec des personnes ayant existé est totalement fortuite...

Laura Hameaux


L’homme est-il bon ?
En ragoût peut-être...

Jacques Penin, Éd. Persée, 2010, 304 pages, 19,50 € en librairie

Concluons cette rubrique en mentionnant ce recueil de nouvelles. Parmi la vingtaine de récits qu’il rassemble, l’auteur imagine en quarante pages l’un des scénarios du possible pouvant aboutir au déclenchement d’une catastrophe nucléaire à la centrale du Bugey, à moins de 40 km de Lyon. Nous n’en dévoilerons pas plus ici pour ne pas déflorer le suspense ! À l’heure où Jacques Repussard, directeur de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, estime qu’après Fukushima, il faut "imaginer l’imaginable", le secours de la fiction n’est pas à négliger...

Xavier Rabilloud



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